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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Cut Versus Uncut

Non, non, non, je ne vais pas parler des avantages comparés de la circoncision et de la non-circoncision. Je sais que c’est pourtant ce que peut laisser présager le titre racoleur de ce post.

En fait, il s’agit plutôt pour moi d’évoquer un film que j’ai eu récemment l’occasion de voir dans sa version « Director’s final cut » donc une version longue mais surtout plus conforme à la volonté originelle du réalisateur. Le film c’est «Abyss» de James Cameron (1989).
A l’époque, j’avais vraiment adoré ce film, un scénario de SF plutôt original puisqu’il plaçait l’intrigue au plus profond des océans (et c’est vrai que l’effet d’espace est tout à fait possible dans cet environnement), en outre il y avait une dimension scénaristique qui laissait la place à une intrigue amoureuse romanesque à souhait mais crédible et une philosophie humaniste qui était assez proprette mais qui passait complètement mes barrières d’auto-censure.

J’ai vu la version uncut il y a quelques semaines seulement (et là j’y repense car on l’a maté hier sur la câble en version courte), et j’ai halluciné sur les changements de scénario qu’induisent les scènes supplémentaires. Pour moi c’est carrément un virage à 180°, et les aliens passent des sauveurs de la tempête finale, à des exécuteurs démiurges qui vont mettre leur raclée à l’espèce humaine à cause des camps de concentration et des bombes et de la guerre en général. Ooooouh que c’est pas beau la guerre !! Ooooouh qu’ils ont été méchants et pas beaux les z’hommes !! Ce film devient alors incroyable d’hypocrisie et de morale à deux balles, avec des aliens qui nous donnent des leçons d’humanité vachement chrétiennes et américaines (dans la version la plus chafouine qui soit). Alors que le film était juste bien dosé, à mon goût, en terme d’explication (je n’aime pas les films qui ne laissent pas la place à un peu de mystère ou ne laissent pas courir un peu l’imagination à la fin) ou bien d’intrigue amoureuse ou d’action pure, j’ai découvert un blockbuster monstrueux et déliquescent.

Je pensais être le seul dans ce cas, mais j’ai vu sur IMDb que certains partagent cette vue !

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  • Je suis un peu dans le même état d’esprit que toi pour ce film « Abyss », j’aime l’ensemble du film et les dosages qu’il semble faire entre romantisme et action en plus des messages contre la parano militariste. Mais je trouve la fin de la version longue atrocement caricatural et outré, digne d’une morale grandiloquente et arrogante. La fin ou l’amour sauve les amis et les compagnons, tout simplement, est moins spectaculaire mais davantage intimiste et suscite une émotions envers les personnages que nous avons suivit pendant le film et cela apporte vraiment plus de satisfaction réelles. L’idéal serait la version longue avec la fin de la version courte.

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