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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Paï

Le film repose sur le mythe fondateur de la communauté maorie, il y a bien longtemps le premier maori, Paikea, serait arrivé en Nouvelle-Zélande sur le dos d’une baleine. Et de nos jours, une toute jeune fille (une dizaine d’années) prénommée comme le premier guerrier Paikea (Paï), fière de ses origines et de sa culture, mène son combat pour être reconnue parmi ses semblables même si elle est une fille. Seuls les premiers nés males peuvent apprendre les coutumes selon les traditions ancestrales, et le grand-père de Paï refuse de lui transmettre son savoir. Elle épie donc les garçons en secret, et apprend de son oncle le style de combat. La relation avec son grand-père (assez misogyne sur le coup mais plus par tradition que conviction) se gâte sérieusement, mais elle finit par prouver sa valeur et sa spiritualité en chevauchant une baleine comme son lointain aïeul.

C’est un film très beau et authentique, qui est construit comme un conte des temps modernes. Paï réalise le mythe de son peuple et prouve donc que la valeur tient plus dans le coeur que dans les règles discriminatoires. Du coup, c’est à la fois la transmission des valeurs spirituelles tout en faisant accepter une certaine évolution de moeurs plus conforme à nos valeurs actuelles. Il y a une poésie incroyable dans les images et les relations de ces gens, ces gens qui sont encore empreints de leur culture tribale mais qui sont avant tout des néo-zélandais. J’ai aussi découvert une partie des coutumes maories avec une langue vraiment belle, des combats hallucinants (en se tirant des tronches de folie pour se faire peur), des tabous et des rapports sociaux assez rigides et codifiés. Le film est aussi le récit un peu amer de la survivance d’une communauté traditionnelle au sein d’un pays occidental, et comme pour tous les autres peuples, c’est une symbiose difficile voire impossible.

Paï représente l’espoir dans ce marasme, car elle réconcilie les traditions et la jeune génération des guerriers maoris. C’est une belle utopie bien sur, mais bon… ça fait aussi du bien de voir ce genre de film.

PS : note pour moi-même, dès que le tatouage facial est à la mode en France, je m’y mets tout de suite. J’adore !

Pai

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