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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Jack

Je me souviens, c’était pendant l’été 99, je venais de me faire larguer avec pertes et fracas par N., un des amours de ma petite vie (encore… lol). J’étais parti en vacances avec ma mummy dans le sud, et j’en avais profité pour aller voir N. en bagnole à Montpellier afin de concrétiser la rupture (‘tain j’ai fait 120 bornes pour ça, mais c’est toujours mieux qu’un coup de fil). Je n’ai pas exactement passé de bonnes vacances, je faisais tous les efforts pour essayer de sourire pour ma mère, mais vraiment c’était au-dessus de mes forces. Diego m’a téléphoné, il était avec son mec Thibaut sur Toulouse, et me proposait de passer me voir pour me changer un peu les idées. J’en ai alors parlé à ma mère qui m’a simplement dit « TOUT ce que tu veux, pour que tu retrouves le sourire ». Et elle a été géniale, comme d’hab, on a donc reçu Diego et Thibaut pour quelques jours avec nous. Ces deux derniers étaient gênés par le naturel de ma maman (tous les deux n’étaient pas out à l’époque), qui leur avait carrément passé le lit double, nous avaient blindé le frigo de bonnes choses et prenait grand soin de notre bien-être (SuperMummy).

J’avais déjà bien retrouvé mon caractère jovial devant l’attention et les soins prodigués par mon pote, et Thibaud nous a proposé un périple en Espagne, histoire de vadrouiller un peu. Nous avons roulé jusqu’à la frontière avec la péninsule ibérique, et Thibaut a eu l’idée de nous accompagner dans un bar gay dont il avait entendu parler. Et voilà, qu’à minuit, vers Rosas, nous entrons dans une zone industrielle complètement déserte. J’ai eu l’image glauque d’une ville fantôme de western, avec une touffe de broussailles qui traversait la route, tandis que nous cherchions un nid de tapioles. Mais nous avons fini par le trouver ce repaire de sodomites et d’uranistes ! Il s’agissait d’un bar merdique et vide, du genre peint à la louche avec des couleurs qui ressortent à la lumière noire… Et accoudés au bar, on voyait quelques mecs qui sont allés illico presto allumer des cierges sur un autel votif en nous voyant (je plaisante). Bon… on s’est dit qu’on allait repartir, et puis en dévisageant l’un des gars… je l’ai reconnu !! Nan… pas possible… oh nan, pas lui, pas ici !!

Et si, c’était bien lui ! Je me suis approché, et j’ai dit « Excusez-moi, vous êtes bien Patrick Juvet ? Mais qu’est-ce que vous faites ici ??? ». Il nous a raconté qu’il avait une maison à côté d’ici. On a halluciné !! Enfin, on ne s’est pas attardé non plus, il ne faut pas exagérer. Donc Thibaud a décidé d’aller jusqu’au Rachdingue, à quelques kilomètres d’où nous étions, et de nous faire connaître cet endroit mythique. C’est ainsi que j’ai découvert ce lieu de tous les délires, de tous les excès, un lieu fou, un lieu magnifique où nous avons passé une inoubliable nuit. Cette boite de nuit est avant tout un haut lieu du surréalisme dont la décoration et les salles sont hantées par deux parangons de cet art que sont Dali et Miette. Elle a la forme d’une immense villas aux multiples immenses pièces dotées d’une déco hallucinante et richement ornées. Elle est au sommet d’une colline, dans un coin complètement sauvage et pas du tout urbanisé. Le Rachdingue est une boite qui cultive sont lien avec l’art et la musique. Quand nous y sommes allés, Jack de Marseille mixait, et je l’écoutais en live pour la première fois. Ce mec est sublime, littéralement et métaphoriquement. C’est déjà un mec incroyablement charmant et un DJ hors pair. Il nous a fait passé une soirée mémorable, et fais atteindre des sommets de jouissance auditive (non je n’avais rien pris). Et puis, il y avait aussi ce lounge qui se trouvait à l’extérieur sur la terrasse, avec des projections psychédéliques sur les murs et les ifs environnants. Surréaliste… c’est le mot idoine, et qui colle à l’endroit.

Tout ceci, pour dire que j’ai reçu ce flyer, et que je meurs d’envie d’être à Albi, le 26 décembre… mais que ça ne sera probablement pas possible. Ah Jack, encore merci pour cette teuf. Et merci de m’avoir donné le sourire à un moment où j’en avais bien besoin.

Flyer Recto Flyer verso

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