MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Podium

Je vais encore faire le rabat-joie, non pas que j’ai détesté ce film, mais je n’ai vraiment pas trouvé que c’était si bien que cela.

Ce n’est pas vraiment aussi drôle que cela pour le considérer comme une comédie burlesque, et le scénario ne m’a pas non plus paru assez étoffé pour vraiment tenir la route jusqu’au bout. Ce film m’a procuré ce sentiment mitigé d’avoir plutôt passé un bon moment, d’avoir ri à quelques scènes cocasses, quelques réparties bien senties que n’aurait pas renier un Audiard et aussi des seconds rôles efficaces, mais aussi celui d’avoir attendu un peu plus de rebondissements, un peu plus de folies ou bien finalement plus d’épaisseur.

Benoît Poelvoorde est extraordinaire et porte tout le film sur ses épaules. Il est terriblement drôle et pathétique dans ce rôle où il excelle vraiment, et a l’air de jubiler autant qu’il se donne. Tout le comique repose sur lui et Jean-Paul Rouve, en Michel Polnareff qui est plus que crédible, qui forment un duo tonitruant. Mais en définitive, j’ai plus souri que ri.

Je crois que le grief majeur que je perçois est vraiment basée sur ma propre perception des choses, peut-être biaisée en fait. La majorité des blagues de Poelvoorde et le personnage lui-même sont misogynes, et j’ai un gros problème : ça me frustre et me braque au lieu de me faire rigoler. Je sais bien que c’est dans l’esprit même de Claude François qui n’avait pas beaucoup de considérations pour ses danseuses et les femmes, et était considéré comme un véritable enfoiré. Mais du coup, soit on en faisait un film sérieux et cela aurait pu passer comme un vrai pastiche, soit c’est une bouffonnerie et ça ne me fait pas rire. Et les images sur la dépendance du personnage à Claude François ou d’autres messages subliminaux ne sont conséquemment pas passés.

Je pense que le summum pour moi est le fait que Poelvoorde trompe sa femme, Julie Depardieu, qui le découvre en train de prendre un bain avec une autre. Il arrive alors encore à lui dire qu’elle devrait être contente de ne pas être la femme de n’importe qui, et que tous les grands hommes ont eu des maîtresses, etc. Evidemment, elle le largue. Il la récupère en lui chantant une chanson à la fin… et hop, c’est dans la poche. Par rapport à ce qu’il lui avait dit, je ne sais pas pourquoi mais cela m’a vraiment choqué. Je dois être féministe sans le savoir !

Podium

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  • C’est surtout le fait, d’un homme banale qui atteint une pseudo gloire de par son activité de sosie et qui retire par là, une megalomanie qui le fait se conduire comme un macho et un phallocrate : cet te situation pathétique et comique,d’anti héros en fait, est l’une des trames de se triste personnage.

  • Rien à voir avec le film: j’aime pas Yann Moix, on a été en cours ensemble un an, il rendrait androphobe n’importe qui. (Je confirme : y a des (plus si) jeunes hétéros pas matures).

  • podium, c’est pas produit par “fidélité productions”, alias la boîte de François Ozon ?

    si oui, ça m’étonne un peu, mais il élargit sa cible avec ce film ;-)

  • Grand Matoo, je trouve que tu extrapoles un peu quand même. Tu as raison, les personnages féminins sont aussi sous-développés que le Togo (et ce, jusqu’à Evelyne Thomas!!), mais je ne pense pas que ça en fasse l’oeuvre du pire misogyne du moment.

    Ta phrase “soit on en faisait un film sérieux et cela aurait pu passer comme un vrai pastiche, soit c’est une bouffonnerie et ça ne me fait pas rire” me gêne un peu car ça voudrait dire qu’une bouffonerie ne peut pas avoir de véritable message… Je pense que ce film est plus qu’une simple pochade. C’est pas du Bergman, loin s’en faut, mais c’est une jolie réflexion, drôle et habilement menée.

    Après ça, Yann Moix est peut-être un con, c’est pas la première fois que j’entends ça, mais le film n’en reste pas moins réussi à mes yeux :).

  • De plus la scène finale de la soirée des sosies est à la sauce de ces films 80’s/90’s (style Sister Act….), de la chanson qui est censé te tordre la gorge. Moix voudrait qu’on ai les larmes aux yeux, qu’on se lève pour une standing ovation comme le public. Bah oui mais faut pas rêver. C’est d’une naïveté.

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