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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Big Fish

J’avais un peu peur des critiques diverses et variées que j’avais lues dans la presse et qui n’était pas toujours très heureuses. En fait, j’ai lu quelques papiers qui laissaient deviner que l’auteur ne voulait pas dire de mal de Burton (LE Burton), mais qu’il avait été bien désappointé et perturbé par ce récent opus.

Et bien, malgré un début de film un peu déroutant, j’ai beaucoup aimé. En effet, le prologue est un peu long et brumeux, et puis à un moment j’ai été pris dans le film, et je n’en suis pas ressorti avant la fin. C’est un Burton tout craché avec ses visions, ses personnages, son romantisme de contes de fées et ses monstrueuses créatures et visions dont ses films sont truffés, mais qui sont toujours auréolées de timidité et d’une maladroite gentillesse à la Frankenstein.

Un homme, Edward Bloom, d’une cinquantaine d’années s’entend assez mal avec son fils, qui vit à paris avec sa femme française (Marion Cotillard). Edward a toujours raconté des épisodes de sa vie sous forme d’histoires avec beaucoup de verve et de digressions ou affabulations (on ne sait pas vraiment), ce qui agace fermement son fils qui a la raison plus prosaïque et terre-à-terre. Mais Edward est très malade, alors son fils et sa belle-fille viennent de Paris pour le voir et se réconcilier. Cette venue est une occasion supplémentaire pour le fils de réussir à enfin cerner la part de vérités dans les histoires à dormir debout de son père. Il découvrira qu’il ne s’agissait pas tant que ça d’histoires inventées, ou bien que dans certains cas, l’imaginaire et le réel peuvent fusionner.

Tim Burton a réalisé un film qui raconte cette histoire entre le fils et son père, histoire plutôt classique et traditionnelle de l’incompréhension père-fils. Il entrecoupe cela des récits d’Edward (joué jeune par le sémillant Ewan McGregor plus sex que jamais) mis en images avec le bestiaire et la mythologie chère à Burton. Donc j’ai aimé ce film, ce film fantaisiste et magique où les acteurs sont excellents, et surtout Helena Bonham-Carter.

Ainsi on entre peu à peu dans la tête de Bloom avec ses idées fantasques et sa manière emphatique de narrer quelques moments clefs de sa vie. On est alors un peu perdu entre une base rationnelle et un conteur qui rend fantasmagorique son existence entière. Et là Tim Burton s’en donne à coeur joie avec un géant monstrueux, deux soeurs siamoises chinoises, toute une troupe de cirque, la conquête de sa femme des plus romanesques etc. Et puis, il y a ce mythe fondateur… the big fish, un gros poisson. Ce poisson si énorme que personne n’a jamais pu l’attraper à la ligne, un poisson dont on devine le lien intime avec Edward Bloom.

Allez je n’en raconte pas plus, c’est tentant, mais ce serait vraiment du spoil.

Big Fish

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  • …pourquoi laisser un comm plus de 4 ans après? parce que.
    je me perds dans les méandres de ton blog, et j’apprécie la lecture, même si (déformation professionnelle) je me hérisse quand je trouve des fautes d’orthographe, dommage pour quelqu’un qui écrit aussi bien
    (j’avais joué au correcteur sur un blog “influent” puis ça m’avait lassé… mais si à l’occasion, je peux jouer le rabat-joie, je me ferai une… joie de corriger un mot par ci, par là)

    Big Fish: je l’ai vu y a pas longtemps, et j’étais assez réticent, mais j’ai été emporté par ce film (finalement, les défauts deviennent parfois des qualités) et la qualité de Burton, une de ses qualités, c’est de aussi de surprendre. De très beaux moments dans ce film.

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