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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Immortel (ad vitam)

J’en avais entendu des vertes et des pas mures sur ce film, mais moi ça m’a beaucoup plu en définitive. On m’avait dit que c’était un scénario incompréhensible, des comédiens pas très bons, une intrigue bâclée, des effets spéciaux pas très bien intégrés et des décors inégaux etc.

Et bien, je pense avoir compris et suivi l’histoire sans trop de mal, bien sûr il reste pas mal d’incertitudes et d’ombres, mais c’est un sentiment plutôt plaisant et onirique que de se perdre dans ce dédale moderne mâtiné de mythologie. Et puis esthétiquement, je trouve que c’est une prouesse. Vraiment les décors et les effets sont époustouflants et servent avec beaucoup de magie cette narration complexe. Certains personnages sont réels et la plupart sont des images de synthèse qui font penser au rendu de « Final Fantasy » ou de « Kaena ».

En fait, on est en 2095, à New York, la ville est en effervescence à cause d’une future élection de grande ampleur. La ville et tous les politiciens (dont le Sénateur Allgood) vivent sous l’égide de Eugenics, une société qui propose des transformations et autres mutations aux hommes pour les guérir ou les améliorer. Nikopol est un homme qui lutte contre cette organisation et qui a été condamné pour cela par Allgood. Jill est une femme aux pouvoirs étranges, peut-être humaine, qui est aidée par un médecin, le docteur Turner. Dans le même temps, une pyramide mystérieuse flotte au-dessus de New York. Trois dieux égyptiens y résident : Horus, Bastet et Anubis. Horus a 7 jours pour accomplir sa mission. Il quitte la pyramide et part en quête d’un corps-hôte pour atteindre ses divines fins. Horus échoue avec plusieurs corps (et du coup un flic croit à un serial killer), mais un dysfonctionnement de la prison de Nikopol le libère, et le dieu-faucon trouve là un hôte de choix. Ensuite, ils partent « ensemble » (Horus possédant Nikopol) à la recherche de la personne qui lui permettra de remplir sa prophétie, tandis qu’Allgood s’inquiète du danger politique potentiel de Nikopol libéré, et qu’un flic enquête sur ces morts mystérieuses liées à la quête d’Horus pour un réceptacle charnel. Jill est la femme qui possède cette faculté qu’Horus recherche.

Bon ouai, c’est un peu compliqué mais pas tant que ça. Il s’agit surtout d’un décor futuriste complètement dans l’esprit de Bilal, et donc aussi beau que terrifiant, avec cet étrange mélange de modernité industrielle et d’abandon. La ville est peuplée d’hommes, de mutants, d’aliens et de gens à moitié retapés par diverses méthodes médicales et chirurgicales aux aspects les plus repoussants ou bizarres. Ce mélange entre les dieux d’Egypte et un monde futuriste nous plonge dans un univers complexe où la métaphysique la plus antique rejoint la défense des intérêts d’une entreprise véreuse.

Le seul reproche que je peux faire, c’est que vraiment les décors font trop penser à ceux du « Cinquième Elément », mais bon certains m’ont dit que c’était plutôt Besson qui avait piqué cela à Bilal à l’époque. C’est troublant de constater un tel parallélisme à la fois dans le set, mais aussi dans le personnage central de la ravissante fille (on est passé des cheveux rouges aux cheveux bleus) démiurge.

Immortel (Ad vitam)

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  • Bilal nous a expliqué (pasque nous avons eu le grand honneur de le recevoir pour une scéance spéciale de son pti film) que pour ce qui concernait le 5éme élément, l’univers de Besson s’inspire à la fois du sien et de celui de Moebius. Besson avait d’ailleurs demandé à Bilal de s’occuper des décors, ceci explique cela (comme pour la couleur des cheveux de Lilou qui ressemblent à ceux d’une précédente héroïne de Bilal). De toute façon, le premier volume de la trilogie de B. date d’il y a 20 ans, la question de qui a pompé (hum) qui ne se pose pas vraiment… :blah:

    Gros bizou et bon anniversaire :mrgreen:

  • Oui, j’ai aussi aimé. De mes 60balais l’ia retrouvé le plaisir de la BD…animée cette fois.L’ambiance y est, le scénario est somme toute classique d’une certaineSF. Je l’ai aussi recommandé (et il faut un certain courage pour ce film qui sort de l’ordinaire! :-)

  • moi, personellement, j’ai pas aimé. l’histoire. les décors. le mélange d’acteurs “vrais” et ceux en images de synthèse (mais remarque j’ai trouvé des fois le jeu des acteurs en image de synthèse beaucoup mieux que les vrais alors …). mais ce que j’ai surtout pas aimé, en tant qu’anglophone, c’était l’usage de l’anglais pour le film. d’abord je vois pas à quoi ça servait – à part de lui donner un futur (incertain) international. mais surtout j’ai trouvé que ça s’entendait que le scénario était écrit par quelqu’un pour qui la langue maternelle n’était pas l’anglais. non seulement, le scénario était d’un prosaïque mais des fois pas d’un anglais irréprochable. bref, je trouve que le film aurait profité d’être écrit en français ou par un scénariste de langue maternelle anglaise. (moi je m’aventurais jamais à écrire un scénario en français par exemple).

  • Le seul soucis de ce film ? Le goût de l’ellipse parfois trop grande qu peut donner limpression de rater quelque chose dans une intringue ma fis pas si compliquée que ça… La preuve, notre ami Ruxor qui était tout perplexe quand on est sorti de la salle alors quemoi, qui ne me posait pas de question, j’étais tout content :langue:

Répondre à Lewis mode *Ca se voit tant que ça que j'aime pas Besson ? Hein ?* on Annuler la réponse

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