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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Carmen Consoli au Zèbre

Tout a commencé par un drôle de concours de circonstances, nous devions passer la soirée ensemble avec Diego et Donato. On voulait aller se faire un classique ciné-resto tel qu’on les aime bien tous les trois. On avait tout bien goupillé et puis dans l’après-midi je reçois un coup de fil de ma collègue et amie : Naïri. Cette dernière me demande si je fais un truc ce soir (ah oui au fait, il s’agit de jeudi soir dernier) parce qu’un de ses potes l’invite à un concert au Zèbre à Belleville d’une chanteuse italienne très populaire là-bas et apparemment très cool. En somme, elle se demandait si ça me branchait qu’on puisse se retrouver là-bas et passer un bout de soirée ensemble. J’ai décliné cette sympathique invitation puisque j’avais déjà tout prévu avec mes D’ boys.

Je raccroche et deux minutes plus tard, mon téléphone sonne. C’est Donato, il m’explique rapidement qu’une copine italienne vient de le prévenir que Carmen Consoli est concert ce soir au Zèbre, et que ça le branche grâââââââve, et que ça lui ferait super plaisir de nous faire découvrir cela. Ni une ni deux, je lui raconte mon coup de fil précédent ce qui nous fait halluciner. Je me dis qu’une telle conjonction ne peut signifier qu’une chose : je dois faire connaissance avec cette Carmen Consoli. Donc j’appelle Dieg pour lui demander, et je confirme ma présence à Naïri que je retrouve sur place.

Et nous voilà donc vers 21h au Zèbre. Le Zèbre c’est un ancien cinéma de Belleville très connu. Il a surtout défrayé la chronique lors de sa fermeture car cela signifiait beaucoup par rapport à la dépersonnalisation d’un certain Belleville. Daniel Pennac en a d’ailleurs parlé dans pas mal de ses bouquins, en en faisant même un décor privilégié de son roman : « Monsieur Malaussène » (j’ai dévoré tous les bouquins de cette série). Cet endroit sied merveilleusement à des concerts intimistes de ce type avec une cinquantaine de personnes, un balcon en bois qui fait tout le tour, des tables disposées un peu partout avec des chaises hautes et cette ambiance très Belleville : popu, bon enfant et coolos. Evidemment la place était investie de compatriotes et ça tchatchait italien dans tous les sens.

Et elle est apparue cette fameuse Carmen Consoli. J’ai été conquis par la performance de ce petit bout de bonne femme qui déploie une énergie du diable et qui transmet une émotion hallucinante. C’était un concert très acoustique, elle avait une guitare sèche et était seulement accompagnée d’un type avec une guitare électrique, et de temps en temps par un violoniste et un violoncelliste. Pendant deux heures, elle s’est déchaînée sur sa guitare en tapant dessus comme une dératée de temps à autre, à tel point qu’une rythmique supplémentaire était vraiment superflue. Donc un sens du rock très efficace sur une base mélodique assez jazzy de temps en temps, et portée par une voix d’une beauté transcendante. Le regret énorme que j’ai c’est que ses textes sont hyper importants et très bien écrits, or aller écouter une chanteuse à textes italienne quand on y bite pas grande chose… Ce qui est cool c’est que les textes des chansons avec leurs traductions étaient disponibles avec le programme (excellente initiative du Zèbre), mais je pense que j’aurais été transporté de comprendre ce qu’elle nous disait. En plus vue la taille de la salle, elle chantait vraiment pour un public qu’elle voyait, et qui le lui rendait bien. Le concert est finalement passé très vite, et nous a beaucoup plu à tous les trois.

Et finalement j’ai retrouvé Naïri à la fin, cela m’a fait plaisir de pouvoir lui présenter mes compères, dont elle avait beaucoup entendu parler. Les autres ont dû prendre un métro et sont partis rapidement, tandis que j’ai un peu marché avec Naïri en rentrant vers chez moi (du coup oui, j’habite vraiment à deux pas) pour la raccompagner à un taxi. Une excellente soirée.

Carmen Consoli

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  • Je suis une fan de Carmen et me fait plaisir que tu l’as appréciée. Il faut que tu écoutes les cd “Confusa e felice” et “Mediamente isterica”. Si Carmen-acoustique t’as plu… écoutes Carmen-rockeuse! (je m’excuse pour mon français)

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