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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Memories of murder

Il faut l’avouer, d’habitude les films coréens c’est long et chiant. Enfin souvent ! (Ouai je sais je suis pas modasse, il faut aimer les films coréens longs et chiants quand on lit Télérama avec délectation comme moi.) Et bien là, ce n’est pas le cas !!! C’est un film incroyable qui passe du rire aux larmes, de l’émotion au burlesque, et de l’horreur à l’action en quelques plans. Le tout donne donc un film patchwork qui surprend par ces changements de tons brusques et désinvoltes, mais charme par l’incroyable homogénéité qui se dégage de l’ensemble.

A la base, c’est une sombre histoire de sérial killer qui sévit en Corée en1986. Les jeunes filles sont violées et assassinées de manière similaire. Un homme est envoyé en renfort de Séoul, et il tente avec un autre flic local de trouver le meurtrier. Ils découvrent bientôt que le tueur ne commet ses crimes que les jours de pluie, et qu’il fait passer une chanson particulière à la radio.

Donc le film démarre comme un vrai thriller et la vue réaliste des corps décharnés et violentés des victimes nous met dans le ton. Et puis, voilà que l’enquête du flic local prend la forme d’une vaste bouffonnerie. Il suspecte les personnes les plus douteuses pour lui, et manifestement les moins capables d’un tel crime, et les interroge de manière plutôt comique (péquenaud style). Cela donne lieu à quelques scènes rigolotes, mais ensuite ça tourne à la torture policière institutionnalisée et là c’est finalement moins drôle dans le fond (mais toujours avec ce côté bouffon). Et d’un autre côté, l’autre policier, celui de Séoul, apporte une caution plus sérieuse et un souci d’enquêter de manière plus fondée avec des capacités de limier un peu plus développées (mais pas non plus fantastiques).

On est dans une scène complètement comique avec le chef de la police qui frappe ses subordonnés incapables, et puis, bammm, on se retrouve une nuit, la pluie à torrent, une musique tonitruante, et une fille se fait courser, battre, violer, tuer. Le rythme et le ton du film changent du tout au tout, mais avec autant de crédibilité. Hallucinant ! Et c’est comme cela jusqu’au bout… juqu’à la fin, et même la fin après la fin. D’ailleurs, on ne saura pas vraiment le fin mot, mais ce film sait à la fois mener en haleine, dérouter, effarer et faire rire. Un OVNI cinématographique !

Memories of murder

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  • Euh, yavait des gens qui “montaient” à Paris au MK2 Beaubourg rien que pour voir des films chinois et coréens bien avant que Télérama transforme les salles de cinéma en salle des profs, tu sais^^

  • Sur 3 films coréens vus depuis le 1er janvier, j’en n’ai vu qu’un seul de chiant (La Femme est l’Avenir de l’Homme). T’es méchant avec Télérama :mrgreen:

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