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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

L’hirondelle d’Or

L’UGC des Halles a programmé quelques films chinois inédits en France dans le cadre du Festival Paris Cinéma. Il s’agit notamment de films de la Shaw Brothers qui a pondu dans les années 60-70 des films d’arts martiaux de tout genre et plutôt kitsch, un peu comme les italiens nous pondaient du Péplum à tire-larigot. Une des actrices en vogue de l’époque et du genre, Cheng Pei Pei, est l’héroïne des quatre films présentés aux Halles.

Evidemment, on ne peut que penser à Tarantino et son Kill Bill quand on regarde ce genre de film. On y retrouve l’imagerie, le rythme, la chorégraphie des combats et ce jeu expressionniste typiquement asiatique. Ce qui est drôle aussi c’est de constater à quel point « Tigre et Dragon » n’est qu’une redite de ces films avec simplement des effets spéciaux un peu plus chiadés, et une mise en scène plus occidentale.

Cheng Pei Pei est la soeur d’un haut fonctionnaire qui se fait enlever par des bandits, qui en échange, veulent récupérer leur chef. Elle arrive alors pour négocier, et surtout pour récupérer son frérot sans transiger avec les scélérats (qui ont des noms incroyables… Tigre qui Sourit qui ressemble au Joker de Batman, Tigre Face de Jade qui a la gueule littéralement enfarinée…). Comme dans « Tigre et Dragon », on la prend pour un jeune homme, et elle pète la gueule à tout le monde avec beaucoup d’habileté et d’agilité. Elle rencontre un mendiant qui l’aide, et qui est en réalité un maître de Kung-Fu aux pouvoirs mystérieux, hérités d’une secte moribonde. Et le mec est trop fort, sa race, sa mère, ils se prend même pour Shiryu et nous inverse le cours d’une cascade avec son pouvoir psychique hors du commun, et cela c’est quand il ne lance pas des bourrasques de vent de sa main (bon mais là, faut avouer qu’on voit le tuyau avec la fumée blanche… mouarf).

Et ils volent de toits en toits, font valser les sabres et les shurikens avec une grâce infinie, on reconnaît bien le talent chorégraphique des chinois pour les films de combat. Evidemment, les effets spéciaux sont moins spectaculaires que dans dans les films d’aujourd’hui, mais tout de même le film garde un charme fou. Un petit charme désuet et aux relents kitchissimes plutôt comiques qui font sourire à certaines répliques ou attitudes des comédiens.

L'Hirondelle d'Or

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