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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Onanisme onirique ferroviaire

Je me suis levé tôt pour aller déjeuner avec ma maman et ses frères et soeurs dans notre ville natale : Osny (95). J’ai marché de la gare à la baraque, et du coup, j’en ai profité pour cheminer devant mon école maternelle, puis primaire et enfin mon collège. En fait, toute ma famille vient de là, et ma grand-mère vivait dans une maison qui, lorsqu’elle est décédée, a été habitée par un de mes oncles pendant ces dix dernières années. Aujourd’hui, il s’agissait de passer chez le notaire pour régler quelques formalités.

Il se trouve que l’objectif de l’époque était surtout de conserver à tout prix cette bicoque dans la famille. Dix ans après, il s’agit de vendre ce bien qui appartient aux deux frères et deux soeurs. Or cela brisait vraiment le coeur de ma mère d’avoir à se séparer de cette maison de famille qui représente tant pour elle. Mon oncle qui l’a habitée a décidé de partir (à 62 ans) en Australie pour rejoindre son mec. Oui oui, mon tonton est une tata ! :mrgreen: Il est resté presque vingt ans avec un type, mais c’est fini depuis un an, et en fait il a rencontré un australien par internet, et gogogadgéto gadget, il va le rejoindre définitivement en Océanie (il revient d’un périple de 6 mois là-bas).

Ma mère et mon père sont divorcés depuis deux ou trois semaines, ils ont trouvé acquéreurs pour la maison, et ainsi ma môman a pu racheter la maison de ma grand-mère. Je suis donc doublement content, d’abord parce que je ne perds pas non plus cette maison de mon enfance, mes vacances, mes noëls et pâques, mais aussi parce que je sais ce que cela représente pour ma mère de devenir propriétaire de l’endroit. C’est bien cool ainsi !

Je suis reparti par le train direction Saint-Lazare, il faisait une chaleur de tous les diables. J’étais presque seul dans le wagon, et j’ai repensé à ce mec bizarre de chez bizarre de dimanche dernier. Je rentrais alors en RER (à double étage) de Cergy à Paris, il n’y avait vraiment pas grand monde et une espèce de racaille un peu chelou est entrée, s’est avancée dans l’étage supérieur de la rame puis s’en est retournée en bas. Rien que de très banal, sinon qu’il était assez sex dans le genre… vous voyez quoi : survêtement Adidas et démarche chaloupée avec un regard assez indéfinissable de teubé congénital. Je n’ai plus fait gaffe et j’ai replongé le nez dans mon bouquin. Et puis, vers Achères-Ville, je me retourne par réflexe et je vois une jeune nana black, et presque en face la caillera. Bon, je me remets à mon bouquin. Et puis là, je stoppe. Heuuuuuu…… Est-ce que j’ai bien vu ce que j’ai vu ???? Est-ce que j’ai bien vu que la caillera a sorti sa bite, qu’il bande comme un taureau, et qu’il l’agite en regardant la p’tite nana black avec concupiscence ??

Evidemment, je me re-retourne, et que vois-je ? Oui oui, je n’avais pas rêvé. Le mec est un exhibitionniste ! Ouaiiiii trop cool, mon preum’s ! Ce con a une très belle bite, et je la mate un peu avant d’intervenir (ben oui, je ne vais pas non plus gâcher mon plaisir). La black ne le regarde évidemment pas, elle est hypra-gênée et elle essaie de ne faire semblant de rien. Du coup, je toussote, j’attrape son regard, je lui fais un sourire, et je lui fais signe de venir s’asseoir en face de moi. Elle se déplace alors rapidement vers moi. Lui, il range son matos en deux secondes et me regarde avec un air mauvais.

Alors autant je peux être apeuré par une racaille menaçante dans un RER, autant par un mec qui vient de remonter son froc et qui dressait fièrement sa teube trois secondes avant, ça peut aller. Donc je lui dis : « Quoi ? Tu veux nous faire un show ?? ». Et puis, hop, il s’est barré. La nana est venue, et puis on a un peu parlé. Elle n’était pas choquée en fait, on s’est plutôt bien marré.

Donc j’étais dans mon train pour Saint-Lazare à penser à ça, et à me dire… putain s’il s’amenait là, et commençait à se toucher devant moi… comment réagirais-je ? Et immédiatement, je me suis dit (car je suis assez franc et direct avec moi-même) : « Mais tu te serais mis à 4 pattes pour le sucer goulûment espèce de rouée ! ». Et voilà comment sont les pédés, rhalalalalala, à te faire un fantasme d’un drame pour n’importe quelle nana !! J’imaginais cette même racaille avec sa teube au garde-à-vous comme la dernière fois, mais comment résister ? Et puis je continue mon p’tit délire avec ce soleil qui me tape sur le système, et je ferme les yeux en imaginant avec moult détails ce par quoi aurait pu se poursuivre cette furtive et fugace rencontre ferroviaire. J’avais un espèce de sourire niais et béat qui devait me faire passer pour un véritable imbécile heureux. Et puis, v’lan, une station, un arrêt, des gens qui montent, un parfum capiteux qui envahit mes narines, des jambes qui frôlent mes genoux, et enfin l’ombre que je sens recouvrir mon visage (rhaaaa qui a baissé le store ?). Je profite de ces derniers instants oniriques dont la rémanente impression ne se manifeste plus que par une gaule qui déforme mon pantalon (heureusement j’ai mon sac qui camoufle arf).

J’ouvre alors douloureusement les yeux et chasse définitivement la caillera exhib de mes songes, tout en conservant ce rictus de contentement stupide. Il y a en face de moi, une vieille dame de 70 ans qui me regarde fixement de ses yeux bleus perçants avec un sourire ironique sur les lèvres.

Elle se penche vers moi et me souffle dans un murmure : « je ne sais pas à quoi vous pensiez, mais ç’avait l’air très agréable ».

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