MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Paris-France ? No darling, no. Paris-Texas !

C’est bien connu les soirées les moins préparées et planifiées sont les plus réussies. Ne faisant pas exception à la règle, vendredi soir, je devais rejoindre, avec Donato, Antoine et Séb dans un bar proche de Voltaire dans le 11e. Je n’avais jamais entendu parler de ce bar, qu’Antoine et Séb avaient décrit comme « sympa dans le genre calme, feutré, canapé et ambiance tamisée ».

Je retrouve Donato vers 20h, j’ai aussi Jeff au téléphone qui doit nous rejoindre plus tard, tandis que Sophie et François sont sensés venir nous retrouver au bar vers la demie. Tout a l’air de magiquement bien se goupiller, et nous prenons la rue Godefroy Cavaignac pour atterrir devant le « Paris-Texas » dont le drapeau gay orne la morne entrée.

Heu…. Mais qu’est-ce qu’ils m’ont dit les autres là ? Je reste interdit devant ce mur où se découpe une simple porte d’entrée avec un rideau en plastok bleu cheap où l’on ne voit qu’une pièce sombre en transparence. Mais c’est pas vrai, on dirait un bar à putes des quartiers chauds de Bogotá ! Donato me convainc de pénétrer dans cette antre des bas-fonds du 11e, et nous découvrons le « Paris-Texas ».

Ah ouai, ça c’est feutré comme ambiance ! Il fait sombre comme la poix là-dedans, et on se fait scruter dès notre incursion. Une boule à facette imprime sur tout ses petites taches de lumière, et on se faufile le long du bar dans ce minuscule réduit pour gagner un canapé assez confortable dans le fond. Ouuuuh que c’est joli et de bon goût ce bar recouvert du drapeau amerloque ! Mais finalement ce n’est pas si mal. Les barmen sont souriants et serviables, mes yeux s’habituent à l’obscurité et je devine même un sous-sol, qu’on accède par un escalier à l’entrée, que je me promets d’explorer plus tard. Evidemment, Séb et Antoine ne sont pas encore arrivés. L’endroit est presque vide, mais Antoine m’avait expliqué que l’ouverture officielle était en septembre et que jusque là, ce serait très tranquille. Je ne sais pas pourquoi, j’ai du mal à voir l’endroit devenir le nouvel « Open » mais bon… :mrgreen:

C’est vrai que les canapés sont confortables, les consommations peu onéreuses et le fait qu’on soit dans le 11e, donne à l’endroit un côté décalé qui me plait assez. Malgré le côté « bar à putes colombien », je reconnais que c’est finalement drôle d’être là. Nous sommes rapidement rejoints par Sophie et François qui sont aussi hésitants que nous pour entrer là-dedans, puis Séb et Antoine débarquent à leur tour, suivis de peu par Olivier.

Nous les laissons rapidement avec Donato, Sophie et François pour aller dîner dans le quartier (pas cher, attention, je vous rappelle qu’Orange m’a ruiné), et puis nous revenons en troupe puisque Jeff et Oli nous ont alors retrouvés. Nous arrivons sans mal à nous faire une place, mais pas mal de clients de passage sont venus dans la soirée. Nous avons beaucoup ri, beaucoup bu (c’est drôle comme ces deux activités sont liées) et devisé dans la joie et la bonne humeur. Pour ne pas démentir sa réputation, il se trouve que Jeff a même retrouvé par hasard deux comédiens d’un des épisodes des vacances de l’amour mais d’une saison inédite (elle sortira peut-être un jour avec le Matoo’s cut).

La vessie pleine de Coca light, je suis descendu dans ce sous-sol plus sombre encore que le reste du bar, pour essayer de trouver les wc. Antoine, ce fameux gentleman, m’a accompagné pour me faire visiter et tester toutes les commodités de l’endroit. C’est qu’il nous a fallu quelques temps pour découvrir toutes les ressources mises à la disposition des consommateurs du « Paris-Texas ». On dirait une backroom mais vraiment chelou de chez chelou. Une petite pièce basse de plafond, quelques miroirs aux murs, deux canapés en cuir (of course :mrgreen:) avec un drap blanc bizarre à moitié accroché au plafond, un espèce de matelas sur le sol recouvert d’un drap… un recoin sombre s’ouvre sur une toute petite pièce noire avec un fauteuil et deux tabourets éclairés par une guirlande rouge agonisante… strange… ah tiens, finalement, y’a aussi les wc !

En remontant, nous avons du affronter les regards interrogateurs et soupçonneux de nos commensaux. Mais nan, on a rien fait de mal, on revient juste du donjon, enfin j’veux dire des toilettes quoi ! Quoi j’ai l’haleine qui sent la bière maintenant ?!? :mrgreen:

Nous avons abandonné les lieux à la fermeture vers 2h du matin, avec les mêmes viandes saoules que d’habitude. :-) J’ai un problème d’ailleurs avec cela, je ne bois pas, ne fume pas, mais je n’aime pas les soirées sans alcool et sans fumette. I’m a freak !

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  • Je suis enchanté de lire ce post. J’habite près de ce bar et ça fait des mois qu’il m’intrigue. Son apparence un peu austère ne m’a pas trop encouragé à y rentrer jusqu’à présent, mais finalement ça a l’air plutôt “sympa”, non ?

  • Ouarf! j’adhère complètement à ta description du lieu. C’est vrai que cette soirée s’est déroulée dans la joie la plus improvisée et la plus légère qui soit. C’était vraiment agréable, quand 30 minutes plus tôt je me battais avec mon boulot et ma fatigue. Idéal.
    [au passage, ce n’est pas une série inédite, seulement un vieux vieux vieux post].

  • N’IMPORTE QUOI !!!

    Manifestement, et tu le confirmes toi-même dans ton texte, tu es un habitué de l’OPEN !
    Or le TX ne s’adresse certainement pas aux dindes qui fréquentent l’OPEN, mais plutot à la clientèle du COX: c’est sur le même trottoir, mais 30 mètres plus bas. Et ça fait une énorme différence. Il n’y a qu’à jeter un oeil sur les looks pour comprendre.

    Le TX n’a jamais été fait pour les fashion victimes, ni pour les fans de Dalida, ni pour les mottes de beurre informes faites avec du lait suisse et déguisées en hardeur.

    Donc, rien d’étonnant que le côté glaucque et ultra-sex de ce SEXBAR ne t’ai pas emballé. Il faudra que tu ailles trainer tes fringues DOLCE & GABBANA ailleurs. Et avec ta vision réductrice : ne va surtout pas trainer tes pompes de chez BERLUTTI à BERLIN : tous les endroits SEX qui sont encensés par tous (y compris par les mottes de beurre…) ressemblent à s’y méprendre au TX, dans le décor, dans le côté glaucque, et aussi dans la clientèle !!!
    :ben: :boulet:

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