MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

20 ans après

Ah ouai c’est chelou ça, mais je commence à bien me rappeler comment c’était y’a vingt ans. 1984, j’avais 7/8 ans, j’étais en CE1 donc, et je me souviens vaguement de ce qu’on écoutait comme musique ou des tubes de l’époque. Il faut dire que j’ai une mémoire assez hors du commun, mais surtout pour les trucs inutiles. Beaucoup de gens ont perdu le souvenir des gens de leur enfance, des sensations et des pensées qu’ils ont pu avoir gamins. Moi j’ai des réminiscences très précises par rapport des anecdotes qui m’ont marquées pour telle ou telle raison. La plupart du temps, ce sont des images anodines et insignifiantes, mais j’ai capturé tout cela avec une acuité qui parfois me surprend.

J’avais déjà évoqué le « souvenir olfactif », mais il y a aussi d’autres choses qui me reviennent en pleine tronche parfois. Cette année 1984, je m’en souviens justement comme la première fois où je me suis vu dans le miroir de la salle de bains. Bin oui, avant j’étais trop petit et je ne pouvais pas me coiffer seul le matin. Et puis un jour, sur la pointe des pieds, j’apercevais juste le haut de mes tifs. Ensuite le front, et un jour comme ça, boum, j’ai vu mes yeux. Du coup, j’ai annoncé à mes parents, que, ça y était, je me voyais dans le miroir. Ils se sont esclaffés de ma naïveté bien sûr, mais ce moment est resté gravé en moi. J’avais eu un déclic, j’avais compris que je grandissais vraiment, que cela se mesurait et que c’était une progression tangible.

J’ai la chance d’avoir grandi dans une ville à côté de Cergy (Osny dans le 95) où ma mère est née, et où mes parents ont côtoyé les « grandes familles » de l’époque. Des familles nombreuses qui sont restées dans cette ville, et dont j’ai connu les enfants. Il n’était ainsi pas rare que ma mère m’apprenne qu’elle était allée à l’école avec la maman d’une copine à moi, et un jour même, qu’elle avait eu comme premier petit copain, le père d’un de mes potes (arf). Plus original, à la première rencontre parents-professeurs de sixième, ma môman s’est rendu compte que ma prof d’anglais n’était autre que sa prof d’anglais de sixième à elle !! J’ai fait toute ma scolarité dans le coin, et j’ai passé en gros une quinzaine d’années d’école avec quasiment les mêmes personnes.

En plus de ma copine Marie-Aude avec qui j’ai exceptionnellement passé dix ans voisin de table dans la même classe (du CP à la troisième), je me souviens de la plupart des noms et prénoms des gens que je vois sur les photos de classe, de la maternelle au lycée. En effet, je peux non seulement suivre ma propre évolution, mais aussi celle de mes copains et copines de l’époque. Et je me remémore aussi nos histoires de mômes, les humiliations et les rejets, mais aussi les crises de rire, les jeux imbéciles, les affabulations que l’on nourrit de sa seule imagination, et toujours certains moments clefs idiots qui prennent une place dingue dans mon disque dur personnel.

Il y a quelques temps, j’avais reçu un message par « Copains d’Avant » d’une fille avec qui j’avais passé pas mal d’années à l’école. Et comme cela arrivait souvent, mon frère lui était simultanément en classe avec sa grande soeur. On se connaissait vraiment bien, et puis comme d’habitude, on s’est « perdu de vue » avec le temps. J’ai retrouvé pas mal de gens avec ce site, et c’est vraiment dingue de voir ce que les gens sont devenus. C’est comme cela qu’on se rend compte que nous venons tous du même endroit, du même moule presque, mais que cela n’a en rien prédéterminé nos destinées (quoique…).

Bref, cette fille, Salima, m’a appelé et m’a demandé si je me souvenais d’elle. Or avec mon habituel aplomb, je lui ai affirmé que je me souvenais même de sa petite salopette avec son petit train rouge dessus sur la photo de CE1. Elle n’avait pas de photo de classe, du coup, je lui ai scanné les photos de deuxième année de maternelle, CE1, CM2 et cinquième où elle est avec moi. Les photos de groupe c’est vraiment génial. Je ne remercierais jamais assez mes parents de les avoir achetées (et je sais que beaucoup ne les prenaient pas à cause de leurs coûts) car même si l’on en voit pas forcément l’intérêt à l’instant t, elles prennent une valeur sentimentale inestimable avec les années.

Hier soir, en scannant cette photographie de l’année 83/84, j’ai pensé : « Merde, ça fait 20 ans ! ». Bien sûr, le jeu (mais c’est facile) c’est de me reconnaître. Et pour les langues de teupu : non, je ne porte pas de robe à fleurs sur la photo ! :hum:

Photo de groupe de CE1

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