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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Images du Monde flottant

Derrière ce titre un peu curieux et évocateur se cache, aux galeries nationales du Grand Palais, une exposition de peintures et estampes japonaises des XVIIe et XVIIIe siècles. Ces oeuvres représentent un courant artistique typique de l’époque Edo, une époque de paix, d’euphorie et d’optimisme qui se traduit aussi dans l’art.

L’exposition est très bien fournie en multiples paravents en bois peints et rouleaux qui montrent chronologiquement l’évolution des styles et des sujets de ces oeuvres d’ornementation. L’époque est marquée par de véritables « stars » de la civilisation nipponne que sont les acteurs de Kabuki ou les courtisanes des Maisons de Thés. Même si réglementés et contraints par le shogounat, les théâtres de Kabuki et les Maisons de Thés sont le symbole de cette ère hédoniste. Le « Monde Flottant » c’est justement toutes ces images changeantes et ces larges scènes vivantes et mobiles, avec en exergue une exploration passionnée de la figure féminine.

On y voit donc de larges paravents en bois peints avec des scènes émaillées de dizaines de personnages dans une vie quotidienne douce et insouciante. Beaucoup de rouleaux aussi se focalisent sur la représentation de femmes magnifiques, avec des kimonos superbes et dans des postures délicates. J’ai été surpris de voir surtout des albums illustrés qui ressemblent incroyablement à des bédés (ou mangas), des pages reliées avec des dessins en noir et blanc et des textes les accompagnants. On a l’impression de voir un véritable story-board, du 17 ou 18ème siècle !

On n’échappe pas non plus aux estampes érotiques qui sont convenablement isolées et estampillés dans l’expo pour ne pas choquer (arf). Mais évidemment, tout le monde s’y presse pour voir en gros plans des braquemarts japonais surdimensionnés ( ?) qui pistonnent allègrement des courtisanes gémissantes. Et on retrouve alors les mêmes « mangas » pornos de l’époque. Ca va loin puisqu’il y a même une scène lesbienne avec gode-ceinture !!

L’expo se termine sur des estampes de plus en plus contemporaines avec des visages qui deviennent de plus en plus travaillés et précis (alors que celles du début sont plus sur la scène dans son ensemble et pas dans le détail des visages) et une perspective occidentale qui donne plus de réalisme aux peintures et des sujets.

Images du Monde flottant - Galeries Nationales du Grand Palais

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  • Merci pour ce compte rendu. Cette expo m’intéressait mais je suis trop occupé.
    Ah les estampes japonaises…Quelles beautés quand même.
    M’enfin j’ai un ptit coup de coeur pour les haiku (illustrés..) et…pour mesmangas. ^__^

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