MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

My first time

Devant les demandes insistantes, et comme je ne suis pas un dégonflé, ok, je vais raconter. Comme si j’écrivais à Têtu… ma première fois, première sodomie, première histoire d’amour… tout en un ! :mrgreen:

Alors reprenons l’histoire au commencement… heum heum… 17 juillet 1992. La date est simple à retenir car c’est la date de naissance d’un petit cousin (le fils d’une de mes cousines/soeurs dont je parlais précédemment). Chaque fois qu’on fête son anniversaire, et que le bambin souffle ses bougies, personne ne se doute qu’on fête aussi le dépucelage du cousin aîné. Un jour il faudrait que j’ajoute cette mention en réunion familiale : « Et joyeux anniversaire à ma première sodo ! ».

Donc c’était il y a quelques années, un été en vacances en Corse avec ma maman, mon frangin et ma cousine Chrystelle. J’étais alors dans mes vertes années, puisque je n’avais que 16 ans, que la vie était plutôt simple et réglée comme du papier à musique. Je sortais d’une année de seconde qui m’avait redonnée l’aplomb dont je manquais, avec des rencontres qui allaient véritablement marquer ma vie. Je me sentais pédé mais je n’avais jamais rien expérimenté… pas de touche-touche avec des petits camarades comme ce que je peux lire avec envie chez d’autres, et ma dernière conquête s’appelait Morgane, ça datait du CE2. Je n’étais pas fier de ces penchants chthoniens et malsains, et je me voyais comme un monstre pervers. J’avais surtout un sentiment de culpabilité énorme envers mes parents, les décevoir était la dernière chose que je voulais.

Ces vacances ont été idylliques et restent aujourd’hui un moment charnière de ma courte existence. Une ligne s’est infléchie ce jour là, et ça n’a plus jamais été la même chose. Il s’appelait Vincent. Il avait 19 ans, il était un peu plus grand que moi, châtain aux yeux verts, peu volubile et un mystérieux. Les meufs en étaient dingues. Moi aussi.

Boosté par une popularité lycéenne balbutiante qui m’avait montré mon potentiel, je décidai d’exercer un peu ce que j’avais appris pendant ces vacances. J’avais découvert que les gens commençaient à être sensible à ce que j’avais cultivé sans le savoir pendant des années : la psychologie, l’écoute, la maîtrise du verbe et un peu de culture. Je ne devins pas une star, mais comme toujours depuis, une sorte de médiateur de ce microcosme estival, une personne qui permettait aux gens de communiquer, qui écoutait, sentait, comprenait et déliait les langues des plus mutiques. Et surtout, j’avais compris que je possédais un truc fatal. J’avais le pouvoir magique de me faire pote de toutes les nanas, et surtout des mégas canons. Et quand on possède les meufs, les mecs vous mangent dans la main. Et quand on fait le pont entre les deux, on devient un élément central du groupe, de la société adolescente en pleine effervescence hormonale. Aujourd’hui il est limpide que j’avais déjà le comportement social du pédé de base (le pote des meufs, c’est bien connu), mais je l’ignorais bien sûr.

On se retrouvait tous les soirs, et on faisait de grands feux sur la plage avec une vingtaine de mecs et nanas entre 16 et 20 ans, à bavasser, refaire le monde, et tenter de se bourrer la gueule ou de fumer sa première clope en cachette. Parfois des couples éphémères se formaient lors de ces soirées avinées. J’étais toujours entouré de toutes les filles avec lesquelles je parlais de « choses sensibles », mais aussi de poésie (je connaissais des centaines de vers par coeur) et de mecs. « Tu es tellement sensible Mathieu, c’est génial, j’ai l’impression de parler à une copine. ». Mwarf mwarf, t’avais raison chérie !

Vincent était un peu entre deux eaux… je le savais attentif à mon discours, mais aussi très présent avec les mecs, et encore invaincu par la gente féminine. Et cet été, je ne sais pas pourquoi, mais un truc dingue m’a permis d’aller à la conquête de tous et toutes : la Mythologie. J’étais (et suis) fan de mythologie grecque et d’astronomie, et je me suis mis à raconter des mythes tout en montrant les constellations afférentes aux récits. D’ailleurs, j’inventais quand je ne connaissais pas, ou pour m’arranger, de nouvelles constellations et personnages.

Après quelques temps, je m’étais beaucoup rapproché de Vincent, mais rien ne me faisait penser qu’il m’appréciait plus qu’un autre. Je savais seulement qu’il adorait ma manière de m’exprimer et le ton de ma voix (‘tain ça aurait du me mettre la puce à l’oreille). Moi je dois avouer que je ne saurais dire, encore aujourd’hui, ce que je n’aimais pas chez ce type.

Un soir, le 17 juillet donc, une nuit noire percée de milliards de têtes d’épingle, nous faisions encore une autre soirée « feu sur la plage », et cette fois nous avions décidé de passer la nuit sur place. Les heures s’égrenant, il y avait de moins en moins de monde sur la plage, et la plupart était rentré se coucher. Quelques uns tenaient bon la route, et j’ai décidé d’aller chercher du bois un peu plus loin pour alimenter le feu moribond. Vincent s’est proposé pour m’aider, et nous sommes donc partis tous les deux.

On a parlé sur le chemin, il était beaucoup plus loquace que d’habitude et cela me plaisait. Je fantasmais à fond, et m’en voulais de nourrir de telles chimères. Et puis, il me parlait de sa vie d’étudiant à Paris, et de ce qu’il aimait en moi, de cette rencontre qui n’était pas anodine. Et puis, je sentais son corps si proche, qu’à chaque pas nos flancs s’entrechoquaient, et que je pouvais sentir la chaleur qui émanait de lui. Et à un moment, alors que nous étions dans le noir complet, que l’on entendait le bruit des vagues et le vent, il s’est tourné vers moi et m’a embrassé à pleine bouche. Je n’ai pu que répondre maladroitement tellement je venais d’entrer dans la quatrième dimension. Puis j’ai pris conscience de ce qui arrivait, et j’ai répondu à sa fougue linguale. J’ai aussi senti que je ne le rendais pas indifférent du tout, et réciproquement cela m’a mis dans un état « d’intérêt manifeste ».

Nous nous sommes allongés dans le sable derrière une petite barrière de longues herbes, ce qui donnait un lit confortable et à l’abri des regards. Et là, j’ai été le parfait disciple qui découvrait les délices de la chair, et qui ne demandait qu’à apprendre. Mais finalement, l’instinct de la chose a été plutôt idoine, et ce garçon était un amour de tendresse et de savoir-faire. Nous nous sommes mutuellement ôtés nos vêtements tout en continuant à nous embrasser, et à caresser chaque centimètre carré de corps qui se dévoilait peu à peu. Quand j’ai tenu son sexe dans ma main, j’avais un espèce de sourire débile et béat qui l’a fait éclater de rire. Alors, il s’est penché sur moi et il m’a pris dans sa bouche. Aaaah sensation suprême ! Je l’ai sucé à mon tour et j’ai compris aussi plaisir cela pouvait aussi procurer, en amour donner du plaisir était donc aussi bon que celui d’en recevoir.

Cela a duré un bon moment, et j’ai vu qu’il se demandait s’il devait ou non passer à la vitesse supérieure. Je me suis laissé faire quand il m’a allongé sur le dos, il a sorti un préservatif, l’a déroulé sur ma bite, puis s’est assis sur moi. Et voilà, c’était donc cela… On a rapidement roulé sur le flanc, et testé pas mal de positions. Et toujours ce plaisir fabuleux et submergeant. Finalement, je me suis mis sur lui et ses jambes entouraient mon bassin, et j’ai joui comme un malade en gueulant comme un malade aussi.

Nous nous sommes endormis l’un contre l’autre, les corps enflammés et emmêlés. Mais le froid nous a réveillé quelques heures plus tard. De nouveau les câlins ont commencé à poindre, et les prémices d’une nouvelle joute. Il me glissa alors dans le creux de l’oreille : « Juste pour te réchauffer mon bel aède. ». Et cette fois, j’avais envie de l’avoir en moi, envie de me sentir possédé par ce mec dont j’étais à présent fou amoureux. Il m’a alors préparé en douceur, et comme lui, je me suis assis sur son sexe encapoté. Putain de sa race, sa mère, comment ça m’a fait mal ! Il a vu ma tête, et on a rigolé. Enfin lui riait, et moi je me partageais entre douleur et hilarité. Et puis, j’ai voulu retenter, et là ça s’est bien passé. D’abord une sensation étrange, puis le plaisir de le voir aussi affolé. Et il a mis la main sur ma bite, et là j’ai grave pris mon pied. Il avait bien programmé son coup, car nous avons joui en même temps, lui en moi, et moi sur son torse. Quelle bonheur de voir le visage de l’autre déformé par le plaisir, alors qu’on sent soi-même cette vague de satisfaction qui fait perdre tout discernement. La fusion véritable des corps et des sens.

L’aurore aux doigts de rose s’est pointée, et nous sommes rentrés en catimini chez nos parents respectifs. J’ai passé un séjour incroyable avec lui, complètement incognito aux yeux des autres. Jamais je n’ai mieux compris l’expression : « Mes nuits sont plus belles que vos jours ».

Et la fin des vacances a vu la fin de l’idylle. Il s’agissait tellement d’un moment privilégié et singulier, que je n’en ai pas beaucoup souffert. Je savais que nous nous aimions dans ce contexte, cet environnement, et en endossant ces rôles là pour les vacances. Cela faisait de cette histoire un véritable mythe personnel, ma légendaire aventure et une passion intacte à jamais. Mais jamais je n’oublierai cette première histoire d’amour, et cette première fois où j’ai fait l’amour. Et cette fois où je me suis enfin dévoilé à moi-même.

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