MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Siffler en travaillant

Hier j’ai dîné à l’Autre Café avec ma copine Sophie. Sophie c’est une nana que j’ai connue en 1997 quand j’ai commencé à bosser. A l’époque, j’étais un petit assistant marketing (de 21 ans) d’une minuscule boite, et j’étudiais encore en école de commerce en même temps. Sophie bossait aussi là, et on formait une bande de petits jeunes super motivés. Nous avions vraiment monté et développé un marketing digne de ce nom, et on bossait comme des fous tout en étant payé des clopinettes. Mais bon, on s’en moquait un peu car nous étions jeunes, débutants et c’était un vrai plaisir de partir bosser le matin.

Je n’ai jamais connu une pareille ambiance, et une telle harmonie dans une société et une équipe. Et pourtant, le boss était un enculé de première qui était ravi de nous payer à coup de lance-pierre. Heureusement, la responsable marketing était un ange et une femme dotée d’une admirable personnalité. Je crois que je travaillais autant pour le plaisir d’apprendre, que pour le plaisir de bosser avec et pour elle. Comme l’activité marchait bien, et que les retours de notre boulot étaient enchanteurs, le boss passait sur les « originalités » de ses employés.

En effet, on bossait en musique, on ne nous prenait pas la tête sur les tenus vestimentaires, et surtout on se marrait, mais on se marrait !!!! Comme des baleines toute la journée, à rigoler, plaisanter, à pondre des idées, à boucler des projets avec trois bouts de ficelle et beaucoup d’huile de coude. J’ai passé deux années extraordinaires à énormément apprendre, à aller au boulot avec le sourire aux lèvres, à être zélé comme jamais plus je n’ai été depuis, à travailler avec des gens dont je respectais autant le professionnalisme que la personnalité. Evidemment, tout le monde savait que j’étais pédé, et cela ne posait aucun problème. Je pensais avoir vraiment trouvé le job idéal.

Et puis, j’ai eu mon diplôme, et évidemment on m’a proposé un boulot dans cette boite. Et là… patatras. Le boss savait bien comme j’étais accroché à cette entreprise, comme je mourrais d’envie de m’y investir encore plus. Donc il s’est dit qu’il pouvait me proposer le SMIC… Arf arf arf. Eh bien, le pire c’est que j’ai hésité. J’ai pesé le pour et le contre, et j’arrivais encore à accepter l’idée d’être payé deux cacahouètes pour rester là. Et puis, il y avait la peur de l’inconnu… la Terra Incognita du monde du travail en dehors de ce havre.

J’en avais aussi parlé à mes parents, qui m’ont alors motivé à l’envoyer bouler, et à me mettre à chercher du boulot. C’est ce que j’ai fait, mais j’ai quitté avec beaucoup de regret cette petite boite où je m’étais tant plu. Enfin, nous étions en 1999, et à cette époque, le marché du travail, pour qui cherchait un taf dans l’informatique, était encore un Eldorado.

Aujourd’hui, j’ai encore pas mal de chance puisque je bosse dans un secteur qui me passionne, à faire un boulot qui me plait énormément, et dans une entreprise dont le nom rend pôpa et môman très fiers de moi. Et surtout, je m’entends très bien avec mes collègues, mon boss et j’ai depuis quatre ans lié des relations amicales très chouettes avec certains. Evidemment, c’est moins la déconnade qu’à l’époque, même si certains posts prouvent que je tiens la route.

Ce qui compte surtout pour moi, c’est de pouvoir m’investir dans mon job tout en conservant du temps et de l’énergie pour mes activités extraprofessionnelles. En effet, mon boulot n’est pas toute ma vie, c’est surtout un moyen de subsistance et de jouissance de l’existence. Il vaut mieux se plaire dans ce qui phagocyte la majorité de la journée, mais j’aimerais ne jamais être autant stressé que certains, ou complètement absorbé par le boulot.

(Là j’étais en train de danser sur Röyksopp par exemple, et ça ne surprend personne dans mon bureau, ou à l’extérieur vu que la porte est grande ouverte.)

Hier avec Sophie, on a encore rigolé comme des ados et c’était une soirée des plus agréables. Il faut dire qu’on en a fait des vertes et des pas mures. Pour finir de me ridiculiser, voilà une jolie photo à ce boulot avec Sophie (en 1998). Picasso a eu une période bleue, et bien Matoo a eu une période « blonde ». ;-) (et mince !) Oui oui j’assumais plutôt bien, déjà à l’époque.

MatooBlondasse Année 1998

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