MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Turner – Whistler – Monet

L’exposition phare du Grand Palais qui draine des milliers de gens depuis son ouverture, et encore beaucoup aujourd’hui, même en nocturne !

Ca se passe vers 1870, Monet se balade à Londres et peinturlure la Tamise, mais surtout il succombe aux oeuvre de Turner et Whistler, et délivre au monde son « Impression soleil levant » donnant ainsi naissance à l’Impressionnisme. L’exposition est centrée sur cette période et met en exergue les relations entre les trois artistes.

Je dois avouer que cette période et ces peintures ne sont pas ma tasse de thé. Mais il est passionnant de découvrir ces tableaux et de clairement sentir les influences des deux peintres anglais sur l’impressionniste français. Autant je connaissais Turner et apprécie moyennement les grands paysages anglais gris et tristes noyés dans le brouillard, autant je ne connaissais absolument pas Whistler et j’ai succombé à quelques toiles où l’on ressent déjà un grand intérêt pour transcender la réalité et s’abstraire de la simple représentation. On sent un glissement graduel des toiles de Turner qui plonge des décors classiques dans une brume délicate et artistique, parfois on dirait qu’il a même appliqué un glacis sur sa peinture, jusqu’à Whistler qui va plus loin en essayant de rendre les effets de couleurs, lumières et textures dans différentes conditions atmosphériques.

Mais les deux anglais ont l’air d’avoir vécu 24/24 dans le brouillard et la grisaille. C’est hallucinant de voir à quel point leurs peintures sont austères et tristouilles. Cela fait résolument révolution industrielle anglaise avec cheminées d’usine, fumée noire et brouillard londonien. Les paysages ainsi « brouillés » paraissent encore plus languissants, mélancoliques et rendent compte d’impressions bien romantiques de la part de leurs auteurs. Monet de son côté est beaucoup plus vivifiant dans l’utilisation des couleurs et des premières « impressions » qu’il greffe à sa vision de la réalité. Ainsi les couchers et levers de soleil, les panoramas de la Tamise ou de la Seine bénéficient aussi de cette recherche d’effets de lumière et de couleurs conjuguée aux différentes périodes de la journée (et de temps) qu’il essaie de retranscrire.

On passe alors des frémissements de l’impressionnisme à des toiles beaucoup plus ambitieuses et gonflées (sur la fin de l’expo) où la réalité est proprement transfigurée, ce qui me plait beaucoup plus en fait !

C’est vraiment une très belle expo, intéressante, riche et bien agencée. Mais d’un point de vue artistique, c’est la fin de l’expo et de la période présentée (début du 20ème) qui commence à entrer dans mon mouvement préféré (l’expressionnisme). Mais sauf pour certaines toiles de Whistler vraiment superbes et intrigantes, comme ces deux toiles représentant un même paysage (presque stylisé) côte à côte l’une du matin et l’autre du soir, avec une dominante sombre et une dominante claire.

Turner - Whistler - Monet au Grand Palais

Les publications voisines

Post navigation

Répondre à Abz Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

:sourire: 
:clindoeil: 
:huhu: 
:bisou: 
:amitie: 
:mainbouche: 
:rire: 
:gene: 
:triste: 
:vomir: 
:huhuchat: 
:horreur: 
:chatlove: 
:coeur: 
:doigt: 
:merde: 
:ok: 
:narval: 
:mitochondrie: 
:croa: