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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Melinda et Melinda

Woody Allen nous sert régulièrement son cru de l’année, et ces dernières années je commençais à me dire qu’il ferait peut-être mieux de penser à la retraite. Mais ce qui est drôle avec lui c’est que les spectateurs sont toujours extrêmement partagés, souvent entre rejet et adoration d’ailleurs. J’avais beaucoup ri pour « Hollywood Ending » et mon meilleur dernier souvenir était celui de « Escrocs mais pas trop », mais je n’allais donc pas voir cet opus très optimiste.

« Melinda et Melinda » m’est apparu en fin de compte comme un des meilleurs Woddy Allen (concernant « MOI ce que JE pense PERSONNELLEMENT de MON opinion à MOI propre et librement arbitrée »). En effet, j’ai trouvé tellement de qualités à ce film que je n’en reviens pas moi-même !

Les comédiens et comédiennes sont absolument parfaits et très bien dirigés. La mise en scène est vraiment efficace, enlevée et assez chiadée pour ce genre de comédie. Allen a mis en exergue les couleurs de New York en automne de manière hyper poétique et vraiment belle. Et puis, le scénario tient la route, l’intrigue est intéressante et ne lasse pas. Je n’ai même pas trouvé que c’était trop verbeux ou soporifique.

Je pense que c’est aussi le sujet même du film qui m’a plu, et qui a grandement dynamisé l’ensemble de l’oeuvre. En effet, le scénario est basé sur une conversation au restaurant entre deux auteurs de théâtre : l’un qui écrit des comédies et l’autre des drames. Alors l’un des convives commence à raconter une anecdote et demande s’il s’agit d’une matière qui correspond à l’un ou l’autre des styles théâtraux. Chacun des deux écrivains veut prouver que les deux genres peuvent être traités. Et c’est ainsi que le film débarque au détour d’une fourche avec deux directions. Woody Allen prend les deux à la fois et nous sert deux versions de son film : un drame et une comédie romantique.

Du coup, deux films de Woody Allen compilés en 1h40, c’est tout à fait digeste. Cela donne une comédie romantique échevelée et très « allenienne » avec notamment Will Ferrell qui interprète un formidable névrosé dans la lignée du réalisateur. Outre cela, Radha Mitchell joue les deux Melinda (aux antipodes) avec beaucoup de talent. Le drame est un peu moins bien conduit et crédible, et c’est aussi un peu moins la spécialité de l’auteur. Il n’en reste pas moins que l’alternance des scènes des deux types fonctionne bien et est très plaisant.

Melinda et Melinda

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