MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Hue Dada !

Comme beaucoup de gens, je suis surpris des réactions au post de Bertrand. Parce que la stance « Berk le BareBacking », elle est certes le refrain de tout pédé bien-pensant aux poils lustrés, mais habituellement les gens ont un peu plus de discernement quant aux pratiques réelles des uns et des autres.

Et dans ce cadre, j’ai adoré ce qu’il a écrit, parce que c’est simplement authentique, et c’est à bien des égards le genre de situations auxquelles on s’est déjà retrouvé confronté. Du coup, cela m’a aussi fait m’interroger sur mon propre rapport au barebacking. Je suis né en 1976, donc un peu comme Freaky, le SIDA et sa prévention ont fait partie intégrante de mes vertes années. En tant que pédé, j’ai été encore plus sensibilisé à cela, et j’ai eu très peur de la maladie. La peur de la « mort à court terme », c’est un truc qui fonctionne plutôt bien, et vu comment les gens sont tombés comme des mouches en quelques années, je pense que la dissuasion a correctement marché.

Aujourd’hui le SIDA est toujours une maladie incurable et mortelle, mais c’est vrai qu’on a repris confiance et que cette fameuse dissuasion fonctionne moins. Déjà on ne peut plus affirmer qu’on va immédiatement en mourir, et donc la peur reste en place, mais n’est plus panique. Et puis, on sait qu’il faut continuer à vivre, aimer, jouir, et c’est donc ce qu’on fait. Et une protection existe, donc on l’utilise. Néanmoins, on ne voit plus les gens mourir autour de soi. Du moins, moi je ne le vois pas. J’entends des témoignages qui affirment que dans les années 90, on connaissait tous quelqu’un qui est mort du SIDA. Eh bien aujourd’hui, moi non, et ce n’est pas faute de fréquenter des tapioles de tous les genres et tous les milieux.

Je comprends donc mieux le phénomène de relapse et le fait que les plus jeunes voient cette menace comme de plus en plus abstraite et virtuelle. Du coup, on comprend moins bien la prévention (ça arrive aux autres), on se fie à ses propres jugements erronés (la fameuse confiance) et les risques paraissent minimisés. Mais finalement ce n’est pas une question de risque ou de probabilités, c’est uniquement une question de conjoncture : une fois et hop ! Ite missa est. Donc il n’est pas question de quantifier le risque, ce n’est pas les « une fois sur dix », ou « seulement dans les backrooms » ou je ne sais quoi, c’est une simple et mathématique question « d’à propos » qu’il faut assumer.

Voyons, livrons-nous un peu au petit jeu de la vérité…

Moi dans tout ça ?

Concrètement j’ai déjà fait des conneries, c’est-à-dire que j’ai déjà eu des rapports sciemment non protégés, surtout plus jeune (mais aussi plus récemment). Par contre, je suis un adepte du préservatif, et je n’ai jamais trop eu de problèmes avec ça. Et puis, je ne baise pas en backroom (là j’ai un vrai blocage), mais bon pour ça les plans cul internet c’est un peu AlloBackroom. Mais pour cela je suis tellement flippé de ces rencontres que je suis un ayatollah de la capote.

Mais clairement je me souviens avoir déstabilisé M. lorsque la première fois où nous avons couché ensemble (c’était donc en 2002), j’ai carrément voulu le faire sans. Je ne saurais pas dire pourquoi (enfin si, j’ai pensé avec ma bite), tout ce que je sais c’est que c’était une énorme connerie. Heureusement, il m’a envoyé bouler, ça l’avait plutôt refroidi d’imaginer que c’était certainement pareil avec tous les mecs. Mais la plus stupide des fois c’était avec Thomas, il y a des années, en 1997 je crois. Alors là simplement, par pure imbécillité, j’avais « confiance ». Je sais ce que ce mot a de débile, mais à l’époque je vous jure que j’y croyais dur comme fer. J’ai un peu déchanté quand j’ai appris qu’il baisait à droite à gauche (en haut, en bas, sur les côtés, en diagonal et transversal) et sans jamais se protéger. Ce fut un élément déclencheur pour moi qui n’avait couché qu’avec une poignée de gars, et toujours dans des contextes amoureux et romanesques, donc, dans ma tête, non sujets aux dangers de la contamination.

Ensuite, j’ai été très safe et j’ai à peu près conservé cette ligne de conduite, en me faisant notamment régulièrement dépister. Mais bon faut pas rêver, je ne suce pas avec capote, et donc le risque est à priori bien concret.

Il n’y a quelques années (2001), j’avais réalisé un fantasme qui me tenait à coeur. Le genre de truc un peu chelou qu’internet permet de facilement concrétiser. En plein milieu d’une nuit, un jeune mec s’est présenté à ma porte. Je l’ai seulement ouverte au quart, dans la pénombre bleutée d’une nuit de clair de lune. Romanesque à souhait. Aucune parole. Le petit gars s’est mis à genoux et a commencé à me sucer. Il a continué jusqu’à me faire jouir, sur ses lèvres, son visage, dans sa bouche. Ensuite, il est reparti… sans un mot. Nous avions convenu d’un tel scénario et je trouvais cela parfaitement safe. No comment.

Il y a autre chose aussi. Les films de cul. J’en regarde régulièrement, et j’aime bien cela comme beaucoup de mes congénères. Je préfère les films un peu plus « rough » aux films classiques si lisses et aseptisés. J’aime bien aussi me procurer des films non safe parce que ça m’excite de voir des mecs avaler. Du coup, je me sens aussi un peu con de faire prendre des risques à des acteurs de porno que moi-même je ne veux pas assumer dans ma vie intime. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que les films sont en majorité safe maintenant, puisque les comédiens de X ont aussi largement payé leur tribut.

Je me demande si ce désir est une réaction à un interdit ou un simple fantasme. Je me demande à quel point la stigmatisation du barebacking n’a pas aussi créé un interdit, qu’on a donc envie de transgresser. Mais quand la transgression devient un risque vital, on ne devrait même pas y penser, et pourtant cela arrive bien couramment.

C’est vrai que je n’ai jamais été une tête brûlée, ni un écorché vif mylénien, ni un anti-conformiste virulent, donc la peur de la maladie fonctionne encore comme stimulus premier à l’appel du préservatif.

J’ai aussi un fonctionnement amoureux qui fait que je ne prends pas de risque entre deux relations (ce qui ne dure rarement plus que quelques mois), que si je faute alors évidemment c’est protégé, et que l’objectif si je rencontre un amoureux c’est d’ôter la capote dès qu’on est sûr de nous (temps, tests, dialogues et tutti quanti), sauf si ce dernier est séropositif évidemment. D’ailleurs je ne crois pas que ce serait un truc qui m’effraierait où me ferait fuir. D’ailleurs, j’ai peut-être sans le savoir déjà couché avec un séropo, et je pense que je pourrais assumer cela dans une relation. Le truc le plus chiant étant évidemment la vigilance dans un moment où l’on a envie de s’abandonner et de plutôt penser à autre chose.

Mais personne n’est à l’abri d’une connerie, d’un ras-le-bol, d’un coup de folie (surtout quand c’est lié au sexe), il faut juste savoir en mesurer la véritable importance. J’assume le fait de ne manifestement pas être le meilleur exemple en la matière.

PS: Je sais j’en ai encore écrit une tartine et personne ne la lira, mais bon ça je l’assume aussi. :mrgreen:

Les publications voisines

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  • Dis donc, tu veucx que D. vienne te polluer aussi ou quoi ???
    Je voulais écrire une note pareille (j’ai écrit d’ailleurs des trucs là dessus sur mon “autre” blog) et e me suis dit que j’avais pas envie qu’on me pourrisse à nouveau mon blog… alors je l’ai pas fait.

    sinon, il faut bien qu’on arrête tous d’être de très gros hypocrites et qu’on assume qu’on n’est jamais safe à 100%, notamment pour la fellation… sans parler des mecs qu’on rencontre sans rien connaître d’eux (et c’est ce qui fait le charme de ces rencontres…) etc.

    Nous sommes tous potentiellement, à un moment ou un autre, capables de grosses conneries qu’on regrètera aussi tôt après les avoir faites… mais qui ne nous servirons pas forcément de leçon – même si ça sert quand même (à l’instar de ton Thomas)…

  • Comme je n’avais pas du tout réagis dans les commentaires de Paumé, Freaky ou Phil, je voulais tout de même exprimer un peu ce que je pensais… Je pense que Damien a assez dit ce qu’il avait sur le coeur. ;-)

  • Ce post amène de nouveau sa petite pierre à l’édifice qui pousse des jeunes pédés à oublier la capote. Tu en seras puni par ta disparition des liens de Garoo. Désolé de te l’annoncer.

  • Cossaw : “il faut bien qu’on arrête tous d’être de très gros hypocrites et qu’on assume qu’on n’est jamais safe à 100%”. Ben voyons. Alors assume aussi (contrairement à freaky, ou phil) qu’en écrivant juste ça tu contribues au relapse chez les jeunes.

    Freaky : Tu es supprimé de mes liens suite à ton “règlement de comptes” dans un commentaire, et rien d’autre. Je n’ai jamais attaqué ton post, j’estime que chacun a le droit d’écrire ce qu’il veut sur son blog. Ce sont les commentaires de soutien qui m’ont donné, et me donnent toujours, envie de vomir.

  • Marrant ce débat, que je suis depuis quelques jours.
    Capote, pas capote, tout le temps, jamais, c’est un de ces thèmes cycliques à la pédéblogosphère ?
    J’ai failli laisser un commentaire chez Laurent après qu’il ait piqué un délire en pleine nuit, mais je me suis dit que ce n’était qu’un délire et que ça aurait disparu au matin.
    Vous (tous) donnez l’impression de tourner en rond autour d’une question qui ne serait que celle des pédés. Ca vous arrive de penser que les non-pédés se posent exactement les mêmes questions? Que parfois, on oublie, on ne veut pas y penser, qu’après on s’en veut, qu’on a peur quand on va faire le test, qu’on ment au médecin parce que “je me fais déjà assez de souci comme ça, pas besoin qu’il en rajoute”? Que chez nous aussi on a des intégristes de la capote, et des mecs qui la refusent parce que le latex c’est pas bandant? Et que nous aussi on essaie de tendre vers un idéal sans risque?
    J’ai du mal à comprendre pourquoi ce débat est aussi marqué chez les homos: aujourd’hui, il me semble que tout le monde est dans le même sac.
    En attendant, je continue à lire.

  • MERCI ! Merci Matoo et Bertrand de dire assez fort et si bien ce qui est vraiment le vécu de beaucoup face au HIV.
    Concernant le prise de risque lié à la transgression de l’interdt, je pense que c’est hélas réel. Ca a d’ailleurs longtemps été le commun des gays tout court en France (avant le HIV) qui prenait le risque de se faire arrêter, de briser leur vie pour coucher avec des garçons…et c’est encore le cas de beaucoup dans les pays où l’homosexualité est condamnée (parfois lourdement, jusqu’à la peine de mort)
    albinoal : les débats sur le HIV ont toujours débuté chez les gays et ont toujours été peu relayé chez les autres… hélas. A vous de vous bouger un peu les fesses :gene:

  • Ta sincérité donne toute sa valeur à ton propos Matoo. Tu ne préches pas, tu constates et envisage les implications de ce que tu as fait.
    C’est ce genre de propos qui feront réfléchir les
    jeunes.
    Quiconque a vu un copain devenir semblable aux pires images des victimes de camps de concentration, squelettes vivants & souffrants ne peut plus tergiverser, hésiter.
    Mais… à chacun de s’assumer.
    Encore une fois, :love: merci Matoo.

  • Un dossier relâchement publié dans Illico Magazine http://www.e-llico.com que j’ai repris en partie dans un de mes posts : http://greyhoundblog.free.fr/dotclear/index.php?2005/01/14/44-the-gift-bug-chaser-and-gift-giver
    Le problème est effectivement complexe. La prévention est obligatoire s’y soustraire, c’est quelque part de l’égoïsme : après moi le déluge. Mais l’égoïsme est très souvent un trait de caractère des gays. Qu’on prenne des risques soi OK. Qu’on en fasse courrir à d’autres en mentant sur sa sérologie, c’est autre chose. J’ai tendance à penser que c’est criminel. La condamnation de Christophe Morat va dans ce sens, même si ca fait hurler les associations. Certains prônent le dépistage systématique et obligatoire. Alors ou estle bien ou est le mal. N’est-ce pas la question de fond derrière tout ça : la moralité ?

  • @garoo > franchement, je crois vraiment pas qu’on ait besoin de faire de la pub pour autre chose que la protection. Simplement, il nous est à tous arrivé de faire des conneries, et au lieu de se parer d’une aura de sainteté, la première des choses à faire est de dire “bon, d’accord, j’ai fait des conneries à ce niveau là ; ça m’a fichu la trouille ; faites pas pareil, protégez-vous”.
    C’est bien ça l’idée.
    Déjà, le NoKpote, ce serait niais de dire que ça n’existe pas ; le but est de combattre les idées débiles qui sont derrières en les démontant les unes après les autres ; que certains d’entre nous aient pris des risques volontairement, c’est bel et bien leur problème individuel… là, l’idée c’est de censurer ces passages et de les nier ?
    Allons, c’est pa exactement comme ça que les messages de prévention et d’attention passeront le mieux. Je n’ai pas une expérience folle de ces sujets, mais je sais très bien que pour que les effets des campagnes de prévention fonctionne il faut faire… PEUR ; pour enclancher un phénomène de survie et d’autoprotection, il faut qu’il y ait une raison claire et précise. C’est malheureusement comme ça que ça marche.

    Pour ma part, je ne pense pas avoir fait autre chose sur mon blog et ailleurs depuis deux ans que j’écris régulièrement que de parler prévention d’un côté et doutes et peurs suite à des expériences pas tip-top !

  • cossaw> là où garoo n’a pas tout à fait tord, c’est que cette peur et ce “sentiment d’avoir fait une grosse connerie” vous/nous vient peut-être du fait qu’autour de nous le message est resté ferme (et peut-être hypocrite, mais au moins sans “failles”).
    Si c’est le cas, alors parler ainsi peut conduire un individu lambda, la prochaine fois qu’il fera une connerie, à relativiser plus rapidement et peut-être à moins long terme que vous/nous.

  • Jeff> Oui je suis d’accord avec ça. Mais il vaut mieux aussi l’exprimer. Garder en tête le fait que quel qu’ait été le calcul de “risque”, ça ne vaut rien car à chaque rapport sans préservatif c’est la roulette russe. Et on ne doit pas faire ça avec sa vie.

    Après, en effet, reste le problème des bug chasers et autres “malades”… je pense que c’est une autre histoire.

  • Cossaw : comme dit Jeff, et aussi : à chaque fois qu’on dit “on n’est jamais safe à 100%, notamment pour la fellation”, ça va dans le sens du relapse. Puisque le 100% n’est pas possible, puisque de toute façon à moins d’être abstinent je prends un risque, puisque même si je me protège je peux me retrouver séropo juste pour avoir sucé un mec une fois, puisque c’est une loterie, pourquoi je me ferais chier à mettre des capotes quand je baise alors que c’est plus agréable sans ? C’est ce genre d’arguments qui pousse les séronegs au relapse ou au bareback.

    Je ne dis pas qu’il faut censurer, juste faire attention à ce qu’on dit (nuance) et, surtout, à la façon dont on le dit.

  • @aJeff, garoo… > bien sûr, un quidam va pouvoir venir lire ce que nous écrivons… et décider que les risques sont gérables, alors que c’est faux. Bon sang, ce que j’ai voulu dire c’est que justement comme il y a des risques, la meilleure solution c’est de les réduire le plus possible. Par exemple, c’est pas parce qu’on a comportement safe qu’il ne faut faire des tests. On est toujours entre deux eaux, on ***doit*** prendre en compte cela.

    L’idée que si je dis que rien n’est sûr ça fait en sorte que des mecs se donnent des justifications quand au relaps voire le bareback, c’est aussi se dire que ces mecs sont inconscients – comme j’ai pu l’être, comme d’autres l’ont été.

    Sinon, il semblerait qu’on n’ait pas exactement les mêmes points de vue (ce qui est normal) alors qu’au final on veut en venir à la même chose.

    En tout cas, l’idée générale est de mettre en tête des petits cons qu’on peut nous-mêmes être qu’il nous faut toujours agir de façon responsalbe. Donc safe.

    Les idées que nous lançons tous les jours, nous gentils pédéblogueurs et ce quelque soit nos nombres de lecteurs (j’ai atteint plus de 5000 lecteurs uniques récemment par jour), sont parfaites et en dehors de toute réalité pour ceux qui nous lisent, et ce n’est pas en écrivant ces expériences ET en expliquant quelles ont été les conséquences qu’on va encourager les comportements à risques. A ce que je sache, les mecs à comportements à risque ***n’ont pas besoin de tels lectures*** pour se trouver des justifications !

    Ou alors, c’est bien simple, on considère que tout ce qu’on écrit a valeur d’évangile et on n’écrit plus rien de tendancieux (et là, je suis d’accord avec toi, Cédric). En gros, on insiste sur le caractère disons formel et important du message qu’on convoie. Or, je ne m’en sens pas capable, donc j’arrête mon fleuve de conscience…

    PS : j’ai 39.5 de fièvre et je réfléchis pas super bien.

  • “Le truc le plus chiant étant évidemment la vigilance dans un moment où l’on a envie de s’abandonner et de plutôt penser à autre chose.”
    Ouaip. Un ami homo voulait tenter une expérience hétéro “pour voir”, j’ai vraiment été touchée et étonnée de son obsession de me protéger (c’est plutôt un habitué du Dépôt). Ça m’a paru lourd, très lourd, une vraie contrainte pour de nombreux gestes, moi qui évolue dans une sphère tout à fait différente habituellement. Heureusement qu’il avait du bon sens pour deux, je lui en suis reconnaissante.

    Fais gaffe Matoo, tu n’es quand même vraiment pas prudent. En relisant ton post, je me dis que tu me fais peur.

  • “L’idée que si je dis que rien n’est sûr ça fait en sorte que des mecs se donnent des justifications quand au relaps voire le bareback, c’est aussi se dire que ces mecs sont inconscients.”
    Ben, oui, c’est sûr.

    “A ce que je sache, les mecs à comportements à risque ***n’ont pas besoin de tels lectures*** pour se trouver des justifications !”
    Non, ça c’est faux.
    Il y a les barebackers professionnels, qui ont dépassé le stade de l’influençabilité, mais qui ont tenu exactement ce raisonnement.
    Mais, surtout, il y a les relapsers, ceux qui vont au Dépôt en se disant “ouais ouais je me protège” et laissent tomber la capote au moment de passer à l’acte, et pour ceux-là la moindre influence, la moindre phrase compte, et une phrase qu’ils auront lue avant de sortir pourra changer le fait qu’ils se souviendront ou pas, ce soir-là, pourquoi il faut mettre des capotes.

    (Et j’insiste sur le fait que je ne prêche pas la censure. Juste la responsabilité.)

  • Repeat after me:
    – Don’t suck a cock if your gum is bleeding or if you have an infection in your mouth.
    – Avoid brushing your teeth before giving a blowjob.
    – Don’t take cum in your mouth (In virtually all reported cases of oral transmission the infected person got cum in their mouth).
    – Lick that arse. There is no risk of HIV transmission when rimming.
    – Keep your fingernails short for fingering or fisting.
    – Do not ever fuck or get fucked without a condom.
    – Use plenty of lube.
    – Do not read beauty magazines, they will only make you feel fat.
    – Enjoy it over and over and over.

    :gne:

  • J’ai toujours pensé qu’une fois qu’on avait du sperme dans la bouche le fait d’avaler ou non ne devait rien changer (et j’ai fini par trouver quelques pages web le confirmant, mais bon, une confirmation web, ça vaut ce que ça vaut). Le virus est fragile, c’est dans la bouche qu’il est dangereux, pas dans un bain d’acide dans l’estomac.

  • garoo> C’est aussi le même genre de constat que j’avais lu. Ce sont les plaies de l’intérieur de la bouche qui sont concernées. Je ne sais pas ce qu’il en est des gastrites ou ulcères… :help:

  • Matoo suce ? Putain t’aurais pu me le dire avant ! :o)

    Sinon partons du constat qu’aujourd’hui, faut être blonde ou totalement cramée du cerveau pour se faire mettre sans capotes. Bref, tarlouzes de France et de Gascogne, teignez vous en brunes ou arrêtez de boire (hips). Ca restreindra vos chances de vous faire plomber.

  • Merci de ton post Matoo comme je conseille de lire celui de freaky a ceux qui ne l ont deja fait.
    Risuqe de Mort ou pas etre HIV+ n est pas une partie de plaisir. Mis a part les effets secondaires des medics, la peur de faire une connerie et contaminer quelqu un il faut aussi faire face a la souffrance des gens que tu aimes. A l annonce de ma seropositivite l une des choses qui m a fait le plus mal sont les larmes de ma Mere et de mon Pere, l inquietude de la disparition de mon partenaire (lui aussi seropo, l inquietude de devenir dependant…
    Heureusement la science nous permet d avoir de l espoir et de vivre plutot normalement mais le combat n est pas fini.
    Tout le monde fait des erreurs et ces erreurs ont un prix a payer, a mon avis il ne s agit pas de faire un proces du bare-backing, mais plutot inciter de la prise de conscience de ce qu est la vie avec le HIV ou d autres MST qui peuvent etre tout autant handicapantes ainsi que la prise de responsabiltes de chacun d entre nous seropo ou non, hetero ou gay, Blanc ou Noir…
    Quand a la capote, nous savons tous en Europe l importance de mettre la capote qui est le seul rempart au virus.(et gratuite pour certains d entre nous qui frequentent clubs et bars

  • @ SariMarien : :croa:

    @Matoo : merci pour une telle reflexion… :salut: Espérons chacun y pensera avant de passer à l’acte. Parce que les paroles s’envolent, et les écrits restent…

  • Moi aussi j’ai lu jusqu’au bout…

    Je suis quand même assez consterné de voir qu’on se pose encore la question de l’utilité de la prévention. Il n’y a même pas à discuter !

    C’est vraiment un combat quotidien, et la pédagogie aussi est de rigueur (la peur c’est très pédagogique !). J’aimerai bien que plus de séropositifs témoignent de ce que c’est que vivre avec le virus HIV, histoire de mettre un peu de plomb dans la tête de ceux qui prennent ce problème trop à la légère.

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