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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Year One In The North

J’ai l’impression, peut-être biaisée, que les productions japonaises ont très souvent pour sujet des morceaux de leur histoire, ou bien que le cadre de leurs intrigues se passent très fréquemment dans le passé. Là encore, il s’agit d’un récit qui s’inspire de faits réels. C’est une réelle superproduction et un long film de presque trois heures qui raconte l’histoire d’un clan au passage de l’ère Edo à l’ère Meiji, dont 500 partisans sont envoyés sur l’île Hokkaido aux conditions de vies très rudes.

Ces samouraïs, leurs femmes et enfants résistent comme ils peuvent à un climat très rigoureux et à une précarité qui les gagne rapidement. Le film se focalise sur une famille, un samouraï nommé Hidéaki, sa femme Shino et leur fille Tae. Ce dernier résiste avec un courage exemplaire car il attend que leur seigneur les rejoigne et leur redonne espoir. Mais tout ce qu’ils apprennent c’est que le bouleversement politique implique aussi la dissolution de leur clan, alors ces samouraïs décident de rester là, et de demeurer les paysans et villageois qu’ils étaient finalement sur le point de devenir. Sur ce, Hidéaki quitte le village pour chercher des graines de riz adaptées au froid de l’île. Six années plus tard, il n’est toujours pas revenu, mais sa femme croit à son retour et surtout à sa probité. Elle doit lutter contre les mauvaises langues et garder espoir, surtout pour sa fille.

Le film a une construction et une réalisation plutôt classique pour les films de ce genre historique nippon. Ainsi, on vit encore avec beaucoup de réalisme les notions d’honneur et de déshonneur, des relations de couples aussi codifiées et rationalisées, un régime féodal assez proche de la loi du Talion etc. L’originalité réside vraiment dans le choix de cette histoire vraie qui colle parfaitement à un scénario de film. La vie pour ces colons sur Hokkaido est vraiment insoutenable, et surtout pour ces notables qui avaient l’habitude d’un autre type d’existence citadine. J’ai vraiment été happé par l’histoire et par les personnages. Le film est posé certes, mais pas trop long, simplement correctement déroulé sur plusieurs années, et rythmé par les saisons dont la succession est un cycle particulièrement important pour une île au climat si rude.

Je ne sais pas s’il sortira en France, mais j’ai vraiment beaucoup aimé. Je trouve qu’il a beaucoup de qualités, et je crois qu’il trouverait facilement un public. Une belle surprise aérienne ! ;-)

Year One In The North

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