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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Les poupées russes

Le danger lorsqu’on s’attaque au second opus d’un film aussi culte que l’Auberge Espagnole, c’est de décevoir les spectateurs et surtout les aficionados quel que soit le résultat produit. En effet, certains seront désappointés d’une trop grande ressemblance ou d’autre au contraire d’une trop énorme dissemblance. Là, je trouve que Klapisch a tapé dans le mille, en faisant une suite qui récupèrent tous les personnages, mais qui se détache partiellement des préoccupations du premier film.

Romain Duris est encore, et plus que jamais, la figure de proue du film. Tout tourne autour de ses ennuis et ratiocinations de bobo parisien qui la mort dans l’âme s’interroge sans relâche sur ses amours et sa vie professionnelle. Et à l’orée de ses trente ans, ses tergiversations deviennent des angoisses tangibles. Il n’a toujours pas de nana fixe, un boulot d’écrivain qui dégénère en scénariste de téléfilm à deux balles, et puis ses espoirs et fantasmes de post-ado qui se réduisent comme peau de chagrin. Il est dans la juste lignée du personnage de l’Auberge Espagnol avec quelques années de plus, et Duris est vraiment excellent dans le rôle.

On le retrouve aussi avec Cécile de France, lesbienne en furie, toujours aussi belle et butch, ainsi que la plupart des personnages du premier épisode. Certains sont seulement évoqués, d’autres à peine ébauchés, et quelques un participent à cette aventure. Il s’agit avant tout d’un film d’amour, sur la quête amoureuse de Duris, mais aussi de jolis morceaux de burlesque comme Klapisch sait les mettre en scène. On a donc toujours ces petites réflexions philosophiques qui émaillent le scénario sur le « quo vadis » de ces jeunes adultes. Forcément, on s’y retrouve ! L’identification est un des facteurs qui fonctionne le plus ici !

J’ai franchement ri pendant les scènes humoristiques, que ce soit lorsque Cécile de France joue la fiancée de Duris pour rassurer le grand-père de ce dernier, ou bien les quiproquos et autres chassés-croisés amoureux entre Xavier, Martine et Wendy. J’ai vraiment passé un bon moment et même si ce n’est pas le film de l’année, je le trouve bourré de qualités et de charmes.

Les poupées russes

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