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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Vous descendez ?

J’ai lu la quasi-totalité des ouvrages de Nick Hornby et celui-ci m’a bien plu, même si je ne l’ai pas trouvé aussi truculent et percutant que les autres. Pourtant l’histoire est excellente et l’idée de base originale. L’auteur crée aussi, comme à son habitude, des personnages aussi attachants qu’inadaptés sociaux ! Mais j’ai lu le bouquin avec un plaisir plutôt neutre, et il manquait pour moi d’aspérités à la narration pour vraiment retenir mon attention et éveiller un peu mes méninges.

Nous sommes la veille du jour de l’an, quatre personnes se retrouvent sur le toit d’un immeuble opportunément nommé « la Tour du Saut » afin de se suicider. Ce sont quatre personnalités complètement distinctes mais qui sont unies dans ce même désespoir qui pousse à la fin. Mais rapidement, plutôt poussé par la faim, ils échangent quelques phrases et mangent les pizzas qu’un d’eux avait apporté (il est livreur de pizzas), avant de décider de redescendre ensemble pour mieux échanger leurs expériences. Mais ils ne font que différer leur suicide, toujours convaincus du bien-fondé de cette ultime solution, et veulent se retrouver dans trois mois, le soir de la saint Valentin.

Martin est un présentateur télé quinquagénaire qui a tout perdu, famille, réputation, job, parce qu’il a couché avec une fille de 15 ans. Maureen est une femme mûre dont l’enfant, handicapé physique et mental, ne lui permet pas d’avoir d’autre vie que celle vouée à s’occuper de lui. Jess est une jeune fille perturbée et hystérique, une chieuse de première, stupide et vulgaire, qui vient se faire larguer par son mec. JJ est un jeune américain, ne vivant que pour la musique, qui livre des pizzas, car son groupe de rock et sa petite amie l’ont laissé tomber. Et voilà ces quatre olibrius qui sont des personnes totalement différentes et qui par la force du destin, et cette envie commune de « sauter », sont amenées à se parler et se fréquenter.

Le livre est une succession de chapitre dont le narrateur change, et le lecteur suit ainsi l’histoire racontée par les quatre points de vue successifs. Les quatre énergumènes et leur rencontre sont l’occasion de dialogues et de saynètes vraiment drôles et enlevés. Martin joue les vieux cons salauds, Jess est une pétasse insupportable et gâtée pourrie, Maureen une anglaise typique coincée, et enfin JJ un jeune américain désespéré de la vie qui se profile devant lui.

Nick Hornby écrit plutôt bien et encore une fois construit une oeuvre qu’on imagine aisément adaptée à l’écran, mais à laquelle j’ai trouvé qu’il manquait un brin de piment. C’est dommage car le début du livre laissait présager une histoire bien anglaise et tragicomique. Au final, j’ai trouvé le roman sympa et divertissant, mais donc manquant un peu de relief.

Vous descendez ? - Nick Hornby

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