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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Cadeau du ciel

Si vous aimez les films d’Emir Kusturica, il y a de fortes chances que ce film fasse mouche pour vous aussi. En effet, je me suis cru à un moment en plein « Chat noir, chat blanc » version géorgienne en Israël ! Il s’agit d’une bande de bagagistes de l’aéroport de Tel-Aviv qui décide de monter un coup pour subtiliser des diamants. Pour cela, les deux instigateurs, deux frangins avec un père-patriarche à la vraie « gueule », cherchent des complices et deux pigeons pour porter le chapeau. Pas mal d’intrigues se croisent entre les femmes et familles des bagagistes, les tromperies à droite et à gauche, les mariages arrangés, les couples séparés, beaucoup d’alcool, de musique, de coups dans la tronche et de filoutages en tout genre.

On retrouve le beau Lior Ashkenazi, que j’avais déjà remarqué dans « Tu marcheras sur l’eau » qui se retrouve à faire un des pigeons pour récupérer sa femme qu’il a battu (et qui est la fille du père-parrain du coin), et Yuval Segal que j’ai découvert avec un certain bonheur : il est un canon de chez canon. On peut avoir un peu de mal à rentrer dans le film car les histoires se mettent en place en même temps avec beaucoup de personnages qui se croisent, et les liens entre eux qui se révèlent peu à peu… dans toute leur complexité ! Néanmoins, il y a un humour omniprésent, vraiment à la manière assez tendre et désopilante de Kusturica, qui se fonde sur les caractères trempés des personnages. Le père est une espèce de tyran sanguinaire qui traite tout le monde d’imbéciles, et qui doit faire face aux caractères encore plus affirmés de ses filles, et les fantasques idées de ses fils. De drôles de tribus donc qui se côtoient dans des rapports de force qui alternent passionnément entre violence et affection.

Petit à petit, le canevas des intrigues devient plus clair, et le projet de cambriolage se dessine plus précisément ainsi que les rôles des différents protagonistes. Le film gagne alors rapidement en forces et en émotions, tandis que le début pouvait un peu troubler par son approche brouillonne et confuse.

Il ne s’agit pas d’un film grandiose, mais d’une comédie assez savoureuse dont la galerie de personnages est un atout majeur. Décidément, le cinéma israélien est prometteur !

Cadeau du ciel

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