MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Les dessous de Bareback Mountain

Bon alors, ils ont osé sortir un film de uc qui s’appelle comme ça non, de ce côté-là de l’atlantique, ou de l’autre ?

Bref, tout ça pour aussi expliquer que je suis allé voir le film avec une bande de copines mercredi soir, aux Halles à la séance de 22h05, et que c’était BLINDE DE PEDES !!! Graaaaaave de chez grave, mais ça tombe bien car j’y étais aussi un peu allé pour ça. Et les autres aussi, donc bonne ambiance de Gay Pride et de RezogPride dans les rangs.

Et du coup c’est drôle, car on sentait une sorte de tension dans la salle, une espèce de surexcitation, comme si on voulait que ce film soit aussi culte qu’on avait pu nous le faire croire. Ahh le clientélisme gay… Il faut bien se rendre à l’évidence, ce film n’est pas vraiment un film « gay », enfin oui, mais non, mais si, mais pas vraiment, un peu mais pas beaucoup ou pas tant que ça. Même si comme je l’ai résumé à mon boss avant-hier qui m’a demandé « Alors ça parle de quoi ce film ? ». Boaaaaah j’ui ai dit : « C’est deux cow-boys qui s’enculent dans la montagne ! ». Et là encore le tendre, romanesque et sagace Sébastien de faire remarquer : « Baaaah il a du avoir mal au cul l’autre, parce qu’il avait pas bien lubrifié. Il sait pas comment on fait hein !!! Ca aurait pas du rentrer aussi facilement, ou alors le Jake il s’était mis un oide avant !! ».

Et là, les livres viennent à notre secours, car on peut lire dans le bouquin :

Ennis écarta sa main comme s’il avait touché du feu, se mit à genoux, déboucla sa ceinture, baissa son pantalon, attira vers lui Jack à quatre pattes et, avec l’aide de la gomina et d’un peu de salive, le pénétra, chose qu’il n’avait jamais faite, mais un mode d’emploi n’était pas nécessaire.

Ahlalalala, la vérité dans les livres, je vous le dis ! Voilà donc le fin mot de l’histoire, le lubrifiant de nos ancêtres-copines : la gomina. Donc ce qu’on ne voit pas dans le film c’est que le cow-boy se passe d’abord incidemment la main dans les cheveux, et baaaam il récupère plein de bonne gomina bien grasse et parfumée (important après une bonne journée dans ton jean), et ensuite il complète son mélange par un glaviot bien crémeux. Ou alors, il lui fait d’abord un anupellus, oui oui oui, il lui frotte son cuir chevelu gominé sur le trouduc afin de l’enfiler.

Et le truc, c’est qu’on ne voit rien. Même pas un bout de bite… Pfff. La déception était palpable dans le public, siiiiiii j’vous jure madame !!! (Ne jurez pas Marie-Thérèse !!)

Alors là ça risque pas de devenir un film culte ce truc, en plus ce sont pas de vrais pédés. Bah non, ces cons là ils couchent avec des meufs, et ils ont des mômes. Des honteuses !! :mrgreen:

Bon, là je suis sérieux, et j’ai proprement halluciné sur mon siège. Lorsque l’une des femmes les grille au tout début de leurs retrouvailles, les gens ont rigolé. Alors je sais que c’était la meuf de Dawson, mais tout de même, moi j’ai trouvé ça super triste. Et je pense qu’à la base, c’est plutôt triste quand une femme découvre que son mari la trompe avec son copain pêcheur (en plus). Ensuite, les keums ont applaudi à des moments où de la même manière, je n’avais vraiment pas spécialement envie de ma réjouir de la souffrance des nanas qui subissaient cette situation singulière. Je pense que la surreprésentation numéraire homo a complètement plombé l’ambiance de Bareback Mountain.

Hein ?

Quoi ? Il est pas bon mon jeu de mot ? Rhoalalalalalala !

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  • Je suis totalement ok avec toi, les rires dans la salle au moment ou michelle williams voit ce qu’elle étaient un peu de trop.. surtout que bon c’est sa meuf dans la vraie vie aussi, et la pauvre était vraiment en droit de se poser doublement la question vu comment ils se sont sautés dessus les deux cow boys!… ;-)

  • En fait, si Matoo se rase au gel à capote, c’est pour toujours avoir une petite réserve en cas d’urgence. (Mais as-tu pensé aux conséquences d’heures passées à cheval? Un cul très dur, très musclé, pas si facile!)

  • Aaaaah je l’attendais cette critique !! :pompom:
    On en a déjà parlé, mais c’est clair que j’ai trouvé ça particulièrement naze les rires pendant que l’autre gourde de Michelle “Dawson” Williams apprend que son mari la cocufie avec un mec. Et quelle honte de ma part d’avoir rajouté ensuite à quelqu’un “Il la trompe avec un mec, en plus.” “En plus?? Mais avec une femme ou avec un homme c’est pareil!!” “Bah non c’est pas pareil. Tu serais encore plus dégoûté si ton mec te trompais avec une nana, non??”
    Bref, ce film a finalement qques relents shakespeariens: Much ado about nothing… :croa:
    PS: Et dire que j’ai mm pas remarqué qu’il crachait dans sa main… Je suis d’un niais parfois… :help:

  • en même temps, comment sait-il qu’il aura besoin de gomina et de salive ? Il aurait pu d’abord ingénument tenter “à cru”… donc on peut en déduire qu’il savait déjà comment on entre par la porte du jardin, donc madame avait déjà dû mordre l’oreiller, non ? CQFD ! :cool:

  • Je reste très sceptique sur le réalisme de la scène d’enculade sous la tente (sans jeu de mot). A moins que l’alliage de la gomina et du glaviot ait des pouvoirs dilatateurs magiques ou que le personnage d’Ennis soit très faiblement pourvu par Dame Nature (ce que je ne me résouds pas à croire), une pénétration aussi aisée en Jack (a priori puceau de cet endroit) et qui lui procure immédiatement autant de plaisir, ça manque de crédibiilité !
    Par ailleurs, je reconnais sans rougir que j’ai ri lors de la scène où la femme d’Ennis découvre les deux se rouler des pelles d’enfer. Dans l’absolu, bien sûr, la situation est dramatique. Mais le contraste entre les deux cowboys qui s’embrassent goulûment et la tronche de cul que nous fait la Michelle est porteur d’une dimension comique à mon avis perceptible par un public plus large que les seules dindes parisiennes (dont je ne pense pas faire partie mais bon, on est tous la dinde de quelqu’un :-)).

  • déception… déception… vous vous attendiez à quoi les enfants? Un bel ami? Mais y’a déjà trop de scénario dans la bande annonce pour un bel ami! :langue:

  • Ma théorie est que, globalement, le nombre d”homosexuels opérant par dépit sur le mode hétérosexuel, est très largement supérieur au nombre d’homosexuels vivant pleinement leur homosexualité… toutes dans le placard ! :shock:

  • Ne voyez pas ce film en queer. C’est une histoire d’amour absolu entre deux personnes. L’homosexualité la rend impossible, c’est tout. Un film dérangeant pour tous ceux qui n’ont pas connu une histoire semblable. Quand on aime à ce point quelqu’un, on ne s’attache pas aux considérations matérielles.

  • passons sur l’histoire de la gomina, je pense que Jack Gyllenhal… est quelqu’un de très très ouvert, voilà tout… Je veux insisté sur un point: la sccene où la femme de Ennis les surprend en train de s’embrasser sauvagement!!! C’est effectivement d’une tristesse et d’une douleur intense; même réaction hélas dans le public cop-copine lyonnais… Qui n’a jamais vu un ex ou pire un mari embrasser un autre mec, souvenez vous ce que vous avez pu ressentir à ce moment précis, et retournez voir le film!!!:hum:

  • Moi j’ai vu le film le lendemain de sa sortie dans une salle de Clermont-Ferrand avec un public trés mélangé où les femmes prédominaient largement. J’en ai entendu une glousser au moment où Ennis encule Jack puis plus rien sinon un grand silence à la fin du film… Les gens scotchés sur leur siège, le temps de ravaler leurs sanglots et d’essuyer furtivement quelques larmes.
    Une vraie histoire d’amour impossible, intemporelle, universelle. Je me suis souvenu de Sur la route de Madison, de Clint Eastwood. Meme opposition entre les fulgurances de la relation amoureuse qui donne accés à un autre monde qui n’est plus tout à fait de ce monde et la morosité de la vie quotidienne. Et cette fin admirable! L’être aimé tout entier dans l’odeur de son vêtement. Pour avoir éprouvé cela je sais ce qu’il y a d’amour et de douleur dans ces dernieres images…
    Je ne suis pas encore remis de cette séance-là.

  • J’ai trouvé crédible la scène de sodo sous la tente. Ennis est un dur qui s’humanise ensuite, il ne peut réagir autrement que par cette pulsion directe qui le rassure peutêtre, il n’est pas passif! quant à Jack, qu’importe la douleur, il endure et jouit par amour

  • j’ai bien apprecié le film bien que j’ai ete surpris je dois l’avouer je voyais pas les cowboys comme ca, mais bon je suis resté dans l’idee des films americains du genre des années 50 !

  • Un petit ciné indépendant de province, ouf, pas de rires, ni même aucune réaction bruyante durant tout le film… Ca m’aurait tué, ce moment est pourtant parmi les plus forts…

  • Baaahhh… C’est pas en salle qu’il faut aller le voir… Faut acheter le dvd et le regarder tranquille chez soi…
    Quant à l’histoire, qui sommes-nous pour juger les personnages ? Est-ce que l’amour entre deux êtres se commande ?
    Et puis au fond, homo ou pas homo, il n’y a que l’amour qui compte. Le regard des autres, c’est une autre histoire.

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