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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

« Inconnu à cette adresse » au Lucernaire

J’ai suivi le conseil de Laurent, et je suis allé au théâtre du Lucernaire (à l’affiche jusqu’au 7 mai 2006) avec quelques comparses pour aller me régaler de ce texte qui m’avait tant plu dans l’intimité de ma boite crânienne. Cela fait un sacré effet d’entendre non seulement le texte, mais de vivre grâce à de merveilleux comédiens les véritables sentiments et émotions véhiculées dans cette singulière et fictive correspondance.

Je n’en rajoute pas plus sur l’histoire vu que je l’ai déjà évoquée sur le post dédié au livre.

Trois personnes sur scènes : les deux protagonistes, Xavier Béja et Guillaume Orsat, et un violoniste, François Perrin, font vivre pendant un peu plus d’une heure un échange épistolaire qui va bouleverser les existences de ces hommes, en même temps qu’il témoigne de bouleversements historiques et politiques mondiaux. Les deux comédiens sont simplement parfaits, à la fois dans l’extraordinaire capacité de gérer un tel texte, mais aussi et surtout en exprimant les tons des personnages avec une justesse troublante.

Chacun déclame plus ou moins en face de l’autre chacune de ses missives, et nous suivons à la fois l’émotion de l’auteur qui rédige, et aussi celle du lecteur (dont purement expressive), comme s’il découvrait et lisait en même temps la lettre reçue. La mise en scène réussit ainsi à insuffler beaucoup de punch à une lecture littérale du roman (qui est intégralement lu à haute voix donc). Et ce en plus de l’incursion du violon qui vient de temps en temps appuyer les tensions qui vont crescendo entre les deux épistoliers.

Je suis conquis par cette transposition qui exploite avec bonheur toute la passion, l’horreur et l’exaltation qui transpiraient déjà du bouquin. Les performances des comédiens sont vraiment à saluer, il s’agit là d’une pièce qui ne peut vraiment pas laisser le spectateur marmoréen.

« Inconnu à cette adresse » au Lucernaire

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