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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Livre 6 – XIX

Ne suppose pas, si quelque chose t’est difficile, que cette chose soit impossible à l’homme. Mais, si une chose est possible et naturelle à l’homme, pense qu’elle est aussi à ta portée.

Pensées pour moi-même, Marc-Aurèle.

J’ai longtemps été du genre à me poser des limites, à moi seul, dans beaucoup de domaines, alors qu’elles étaient caduques pour d’autres. Aujourd’hui, je suis bien d’accord avec cette pensée, nous valons décidément tous la “même chose”, et ce qui est possible pour l’un, l’est pour l’autre, l’est pour moi. J’aime aussi cette manière de ne pas réduire à sa propre capacité “perçue” à faire une chose, mais au contraire de se mettre en perspective, et de ne jamais douter alors de son propre potentiel en la matière.

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  • Son narcissisme est un peu trop présent dans son message. “Ce qui est possible pour … l’est pour moi”. Tout d’abord c’est faux, et ensuite, c’est un peu réduire le monde à sa personne. Puisque c’est ce qu’il reconnaîtra comme possible chez l’autre qui l’amènera à s’en penser capable.

    En somme : un aveugle ne sera capable de rien puisqu’il ne perçoit pas de la même manière que monsieur Dupond. Sa pensé est donc trop reductionnelle et oublie de nombreux cas particulier.

    Comme dirait ma prof de philo : “Le pathétisme de rendre un cas particulier en notion absolue, c’est comme faire d’un cheveux une perruque : on se baladera avec un poil sur le caillou et on sera fier pour ça” :)

  • Je vais mettre en ligne la semaine prochaine des citations de Saint-Exupery que j’aime bien…Que penses-tu de celle-là : ce que d’autres ont réalisé, on peut toujours le réussir…

  • Danslo : Il ne s’agit ni de narcissisme encore moins de savoir s’il s’agit d’une vérité ou pas!

    d’ailleurs Marc-o ne dit pas “SACHE qu’elle est aussi à ta portée”, mais “PENSE qu’elle est aussi à ta portée”

    Il n’annonce aucune vérité mais plutôt propose une façon de penser. Le but étant de se convaincre de notre pouvoir à réaliser certaines choses que l’on s’interdit prématurément.
    c’est un peu la méthode Couet!!

    Quant à ta prof de Philo…:hum: tu lui diras de passer me voir après le cours. Je lui démontrerai comment on peut n’avoir que quelques poils sur le caillou, et ne pas en être moins fier pour ça!

  • Il est très intéressant de présenter et de méditer une telle pensée, dans un temps où la dépréciation de soi, couplée logiquement de la popularité des stages de “développement personnel”, est passée pour une vertu, grâce à un relativisme nivellant si cher à nos contemporains. Il faut remarquer, avec bonheur, que ce n’est pas par un retour sur soi, par une sorte d’analyse interne, souvent si pauvre et superficielle, que Marc-Aurèle nous invite à repousser nos ambitions, mais en rapportant mon action à celle dont est capable le genre humain en général. L’homme apparaît ici comme l’horizon du possible, et non plus comme une borne de la finitude. C’est se redonner ainsi à soi la capacité d’agir, et de voir loin, au-delà de notre petit, si petit, cercle, que de penser ce qui est possible au genre humain, et non seulement ce qui m’est possible à moi seul, car cela revient ordinairement à faire correspondre la possibilité aux actions passées, sans qu’il y ait de place pour l’action future nouvelle. En se donnant des exemples parmi les grands hommes, en se choisissant nos ancètres, comme dit Sénèque dans je ne sais plus quelle lettre à Lucilius, nous nous donnons des modèles qui nous font sortir de nous, et qui nous donnent à penser que telle vie et telles actions sont aussi possibles pour moi. En me rapportant à l’humanité, j’approfondis ma personnalité. C’est la médiocrité qui se complait dans le déni de soi, parce que ce dernier nous empêche dès lors de nous remettre en question, et d’avancer, tout en déniant à autrui une valeur supérieure à la nôtre.

    C’est tout simplement beau ; et ce n’est pas par hasard aussi que ce soit au sein de ces Pensées que l’on trouve cette réflexion. C’est aussi une façon de dire que la philosophie est accessible à tous, non sans effort et sans difficulté, évidemment.

  • Pour illustrer simplement ton poste, et sans avoir ton éruditon, je voudrais dire (pour mon premier commentaire chez toi) qu’en te lisant toi ou d’autres, on voit que pour certains c’est pas si difficile (toute proportions gardées) de s’assumer. Alors si c’est possible pour vous ça le sera pour moi, merci de m’aider bouger mes limites à moi aussi. ;-)

  • Je suis bien d’accord avec cette pensée aussi et j’essaie de prendre mes décisions en gardant cette mentalité de toujours repousser mes limites. Je pense que la société dans laquelle nous vivons est en grande partie responsable des limites qu’on s’impose. Aujourd’hui, la société nous dit que chaque personne devrait jouer son rôle défini et ne pas sortir du cadre, sans quoi notre entourage remet la décision prise en question. Or, la meilleure personne pour juger de nos propres décisions, c’est nous-même et pas les autres.

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