MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Mort-vivant, ou je ne sais quoi

Je participe à une émission de radio (la pub arrive bientôt, je termine le blog de cette émission d’abord) depuis mi-septembre avec mon homonyme Mathieu. Les enregistrements ont lieu toutes les semaines dans les beaux quartiers, vers « Saint-Philippe-du-Roule » (ce nom m’a toujours fait rire, je me demande d’où vient le « Roule »). Je descends donc à cette station de métro, et pour atteindre la rue où se trouve la radio, j’empreinte la ruelle qui longe l’église Saint-Philippe-du-Roule, sur le côté droit de l’édifice. Je trottine sur ce chemin pavé, et je passe à chaque fois devant cette arrière-boutique ou vitrine d’atelier, ou je ne sais quoi.

Philippe Léotard en statue

Quand je m’approche de la vitre, mon regard est toujours alpagué par ce visage en argile ou en glaise, ou je ne sais quoi.

Philippe Léotard en statue

Mon dieu, ce visage, ce visage ! Une telle mobilité faciale, une telle vie dans un objet inerte et immobile. Et ce n’est pas tant dans la précision des traits que dans le choix de l’expression, cet énigmatique sourire, ces yeux perçants qui semblent vous dévisager. Je me rapproche encore, je me jette dans son regard profond, figé et tellement animé. Je le reconnais, Philippe Léotard, qui n’est plus, et tellement vivant dans cette statique et éternelle représentation. Il en émane une émotion indéfinissable, une ironie, un flegme délicat, ou je ne sais quoi.

Philippe Léotard en statue

La tête est juste posée comme ça, c’est le menton qui s’appuie en partie sur une planche, et un moignon de cou derrière… Une tête coupée, incomplète, mais cela suffit. Car la partie immergée est tellement bien sculptée, modelée, ciselée, qu’elle s’impose d’elle-même au regard du rare quidam. Je suis admiratif du talent de la personne qui a su rendre l’âme de Léotard avec un tel réalisme. Car lorsque je vois cette « tête », je revois le comédien, et c’est ce sourire et cette expression bonhomme qui surgissent. Je me demande toujours ce que c’est que cette statue tronquée ? Une étude inachevée, une commande délivrée, un modèle pour un guignol ?… ou je ne sais quoi.

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