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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Livre 9 – III

Ne méprise pas la mort, mais fais-lui bon accueil, comme étant une des choses voulues par la nature. Ce que sont en effet la jeunesse, la vieillesse, la croissance, la maturité, l’apparition des dents, de la barbe et des cheveux blancs, la fécondation, la grossesse, l’enfantement et toutes les autres activités naturelles qu’amènent les saisons de ta vie, telle est aussi ta propre dissolution. Il est donc d’un homme réfléchi de ne pas, en face de la mort, se comporter avec hostilité, véhémence et dédain, mais de l’attendre comme une action naturelle. Et, de la même façon que tu attends aujourd’hui l’instant où l’enfant qu’elle porte sortira du ventre de ta femme, tu dois semblablement attendre l’heure où ton âme se détachera de son enveloppe.

Et si tu veux encore un précepte tout simple, qui te touche le coeur et te rende accommodant entre tout à l’égard de la mort : porte ton attention sur les choses dont tu vas te séparer et sur les moeurs auxquelles ton âme ne sera plus mêlée. Il ne faut pas pourtant se buter contre les hommes, mais leur marquer de l’intérêt et les supporter avec douceur, sans oublier toutefois que la mort te délivrera des hommes qui n’ont pas les mêmes principes que toi. […]

Pensées pour moi-même, Marc-Aurèle.

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