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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Très bien, merci

Ce film d’Emmanuelle Cuau tombe à pic pour illustrer la dérive sécuritaire et surtout l’espèce de retour moral de ces derniers temps. D’autant plus d’actualité avec les résultats de l’élection présidentielle, il montre comment des enchaînements de faits anodins peuvent amener aux conséquences les plus désastreuses. Tout ça pour des flics un peu trop shérifs, un citoyen qui exprime son désaccord, et une société qui ne voit plus en demi-teintes, et célèbre l’intransigeance.

Gilbert Melki et Sandrine Kiberlain forment un joli couple parisien très uni. Elle est taxi, et lui est comptable, rien que de très ordinaire… Tout commence par une contredanse dans le métro pour avoir fumé, ce qui rend Gilbert Melki complètement hors de lui. Et puis un patron qui profite de petites fautes par rapport au règlement pour virer un employé. Le soir, Melki assiste à un contrôle de papier de la BAC, et il refuse de « circuler ». Il finit au poste pour la nuit, et lorsqu’il continue de jouer les récalcitrants le matin, les flics l’envoient à l’hôpital psy !

Le problème c’est que le film additionne les clichés qui rendent l’ensemble peu crédible, et qui finit un peu par perdre le spectateur. En outre, le rythme est un peu lent et peine à accrocher l’attention sur la durée. Heureusement, les deux comédiens sont absolument parfaits et endossent des personnages très attachants. L’enchainement de circonstances qui amènent Melki dans une vraie scène de « Vol au-dessus d’un nid de coucous » est plutôt drolatique, et bien senti.

En tout cas, le film réussit à faire peur quant à cette autorité qui casse le libre-arbitre et qui peut amener aux pires énormités. Mais l’intérêt majeur de l’oeuvre n’est pas tant dans cette dénonciation, qui, encore une fois, est un peu trop caricaturale à mon goût. C’est plutôt dans la conclusion du film et de l’intrigue, car la manière dont le héros se remet en selle est la véritable morale de l’histoire. Et elle vaut à elle seule le coup d’aller voir le film.

L’avis des copines : Julien.

Très bien, merci

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  • Tu vois, c’est la grande différence entre toi et le reste des bloggers (il y en a d’autres pas mal aussi, mais passons).
    Poster sur un film à 21h42, un jour d’élection.
    J’aime bien.
    Je suis super excité, affolé, et lis cela. Ca me détend presque.
    Je vais me faire une toile ce soir… Ah oui, c’est vrai, je suis dans ma campagne ce week end et il n’y a pas de cinéma…

  • Tiens je ne connais pas ce film… je me réjouis juste du courant de contestation que sarko va créer dans le monde un peu sclérosé de la culture…. à bientôt,
    Mike

  • je suis d’accord avec toi, la seule fin donne tout son sens au film, je trouve, et justifie d’aller le voir, même si les longueurs, même si la lenteur du rythme que j’ai déploré aussi.

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