MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Le monde est tout petit, et surtout à Osny.

Il s’en est passé des choses lors de ce fameux week-end. Et si je venais chez mes parents, c’était aussi pour profiter de passer à la banque pour récupérer ma nouvelle CB. Comme beaucoup de banlieusards, je n’ai jamais changé de banque (mais je vote dans le 11e quand même), et je reste dans ma petite agence où toute ma famille a son propre compte.

J’ai déjà bien bavassé sur cette fameuse petite ville que j’aime tant, et j’y suis notamment allé à l’école, de la maternelle au collège. Aujourd’hui encore, il n’est pas rare que je croise dans les rues, ou plus certainement les hypermarchés, des gens que je connais : camarades de classe, profs, connaissances de mes parents, ou plus simplement membres de ma famille etc. J’ai l’impression d’être un olibrius qui a déménagé à Paris, alors que tout le monde est encore installé dans le coin.

D’ailleurs il n’est pas rare de rencontrer des copines de collège avec leurs marmots, et ces derniers qui vont à l’école primaire où j’allais moi-même. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Je me rappelle que ma môman aux rencontres parents-professeurs du collège passait plus de temps à papoter avec ses anciennes copines de classe qu’à parler aux enseignants. Et moi j’avais un pote qui s’appelait Franck, et avec qui j’ai fait toute ma scolarité. Et ma mère qui s’exclame : « Ooooh mais c’est lui Franck, Franck S. avec son père là ? Rhoooo ! Son père c’est mon ex de quand j’avais 14 ans ! ». Et à la première rencontre avec ma prof d’anglais en sixième, ma mère qui réagit : « Oh, Madame L. ???! Mais vous ne vous appeliez pas Madame D. et vous avez enseigné au collège du Parc dans les années 60 ? ». La prof acquiesce étonnée en disant qu’en effet, elle avait enseigné sa toute première année dans ce collège voisin, et ma môman lui apprend qu’elle l’avait simplement eut comme prof d’anglais cette même année.

J’aime bien aller voir mes anciens profs ou instits quand je les croise dans ma ville, et je regarde parfois de loin des couples de « copains d’avant » qui ressemblent déjà à mes parents. *Gloups* Et à la banque, ce n’est pas rare que je croise ainsi des gens que j’ai bien connu. C’est d’ailleurs, une ancienne amie de lycée qui s’occupait de mon compte, jusqu’il y a peu.

Là je vais au comptoir, je demande ma CB à une charmante dame. Elle me demande ma carte d’identité, que je lui tends, et elle s’exclame « Tiens 1976, comme ma fille ! » en me faisant un sourire sympathique.

Je lui réponds : « Ah bon ? Mais vous êtes du coin ? ».
– Non, enfin pas vraiment, plutôt de la ville d’à côté, de Pontoise. Pourquoi ?
– Eh bien, si nous sommes de la même année, il y a une possibilité pour que je sois allé en classe avec votre fille. Quelle est son nom ?
– Ah oui en effet. Elle s’appelle Céline R.

Je lui fais un grand sourire, et lui apprend que j’étais en seconde avec Céline, et que nous nous connaissions parfaitement bien au Lycée. Sa maman me dit alors que sa fille a trois enfants, et qu’elle bosse aussi dans la banque dans le coin, et que tout va bien. J’explique alors que je travaille et vit à Paris depuis (putain déjà) 9 ans, et lui demande de transmettre un bonjour à Céline.

Ah là là, terrible ! :mrgreen:

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  • moi aussi je suis d’autant plus souvent dans la ville de mon enfance que j’y habite toujours, même mieux, je vis maintenant dans le quartier de ma petite enfance que j’avais quitté pour l’autre côté de la ville pendant quelques années. je me suis toujours demandé comment faisaient les gens qui se sont déracinés, sand jamais croiser de gens qui les ont connus, sans que la moindre rue, le moindre magasin ne leur évoque des centaines de souvenirs :mrgreen: . remarque ça doit être reposant aussi parfois… si on ne croise jamais d’anciens visages, on ne croise pas non plus de vieux fantômes :lol:

  • Ce billet me fait penser qu’on aime quoi qu’il arrive garder un lien avec son passé afin de retrouver des traces des souvenirs d’enfance et de regarde à sa maniére comment les autres on évolué parce qu’on en a besoin.

    Mais comment se fait’il que l’on soit obligé d’aller chercher sa carte bleu au guiche ?

    Bonne soirée Matoo

  • ca me donne l’impression que la banlieu est finallemnt plus village, plus sociable que mon petit village, et la ville d’a coté, ou finalement tout le monde est etrangé

  • Krysalia, même en ayant déménagé pour la « grande ville » (quoique Paris me donne souvent des impressions de tout, tout petit village), on continue de croiser sans arrêt de vieilles connaissances perdues de vue depuis vingt-cinq ans. Le hasard est plein de ressources.

  • Parce que pour moi c’est tout ce que je n’aime pas dans une petite ville….
    Et je pense que c’est une des raisons qui m’a fait déménager à Paris et qui fait que je suis tellement heureux de vivre à Paris.
    Moi j’ai la chance de n’avoir vécu à Osny que quelques années, de n’avoir que 4 ans de Lycée à Pontoise.
    Même s’il y a certaines personnes que je reverrai avec plaisir, ce ne sont pas mes meilleures années. (Ma seconde à Rouen et mes années de fac à Paris sont mes meilleures années d'”étudiant”).
    Ceux que j’aimerai revoir c’est Thierry P. (un charmant avironneur à Rouen), un N. Lebeau ou Leblond (il était brun et très beau…) mais surtout un Julien (un blond un peu lascard avec qui….) enfin Nostalgie Nostalgie quand tu nous tiens !

  • Hello mon Matoo!! Et bah dis donc, je n’imaginais pas Osny comme ça!!
    Par contre, arrête de dire que Osny est une petite ville, c’est pas vrai du tout!!
    A la différence de toi, moi les gens que je connais je les croise dans le 56… et on est tous passés par le même collège!! C’est pour ça qu’on se connaît!!
    Une bonne amie sort avec un gars de 16 ans, qui est passé au collège… je sais que tôt ou tard je le rencontrerai dans le bus, avec elle, et que je ferai connaissance!! Comme quoi l’école est un élément central de la vie d’une ville, et que si on les enlève, et bah on perd des racines, et des gens à connaître!!
    Gros bisous Matoo, je t’autorise à assassiner celui qui a dit que tu étais un “grand-papa” :D

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