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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Airs de Paris

Enfin, une « grande exposition » telle que le centre Georges Pompidou sait les organiser, et qui est une immense réussite, tant dans la qualité des oeuvres (anciennes collections ou commande spéciale pour l’expo), l’originalité des thématiques, le foisonnement d’artistes, de modes d’expression et globalement l’occasion d’une bien agréable et stimulante visite. C’est pour les 30 ans du centre que cette exposition « Airs de Paris », qui titre son nom d’une oeuvre de Duchamp (« Air de Paris »), présente un nombre assez incroyables d’oeuvres de tout genre sur le thème de la ville, l’urbanisme, les modes de vie citadins, l’écologie, les communautés, mais aussi plus concrètement des projets d’architecture ou de design.

On est dans du « très bon » Beaubourg là, à mon avis. Je n’ai pour ainsi dire aucun reproche à faire à cette exposition, car sa démarche, même si elle choque, déroute, fait rire ou indiffère, est toujours pédagogiquement expliquée. Certes les explications sont parfois terriblement fumeuses et « arty », mais il y en a pour tous les goûts ! On trouve un petit texte à côté de chaque oeuvre, avec une explication de contexte, et parfois d’objectif ou un extrait de manifeste artistique. Ainsi, on n’est jamais perdu dans ce dédale de création contemporaine, et on peut au moins suivre le fil de la pensée (parfois doucement dingue) d’artistes autour de sujets ou préoccupations communs.

J’ai beaucoup apprécié la diversité des regards, des techniques et des supports utilisés dans l’expo, ainsi que les rapprochements entre des oeuvres anciennes d’un artiste, et de nouveaux éléments spécialement commandés. Vraiment on ne s’ennuie pas une seconde, et on peut aisément flâner deux minutes à un endroit, puis s’attarder beaucoup plus sur un élément qui plait plus (ou plus complexe à appréhender). Si l’on préfère la peinture ou la sculpture, ou le collage, la vidéo, des oeuvres très très conceptuelles, ou alors politiques et sociales, ou encore des études techniques et spatiales très avancées, eh bien sur ce thème foisonnant de la ville, vous avez tout ce qu’il vous faut.

C’est l’occasion de réfléchir, de s’émerveiller, de s’étonner, d’apprendre et de réaliser tout ce que peuvent apporter les artistes à ces réflexions sur notre environnement urbain, ses transformations, ses mutations et son devenir. Même si de temps en temps, certaines oeuvres sont un peu pour moi du foutage de gueule (mais bon, je me dis toujours que cette notion évolue incroyablement avec le temps), globalement je trouve que c’est une réussite flagrante.

J’ai adoré cette vision monoplace de la Citroën DS par Gabriel Orozco. On a l’impression que la voiture a été découpée dans le sens de la longueur, puis réduite et recollée. Saisissant !

Airs de Paris - Citroën DS - Gabriel Arozco

Airs de Paris - Citroën DS - Gabriel Arozco

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