MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Cocaïne et tralala

En voilà un joli programme non ? Mais rassurez-vous ce n’est que le titre d’un roman que je viens de finir. Je suis assez fan des livres 10/18, et je continue régulièrement à m’abreuver de leurs excellents titres, notamment dans le « Domaine étranger ». Il y a aussi les « Grands détectives » que je choisis souvent au pif, pour découvrir de nouveaux enquêteurs dans des contextes originaux. J’aime beaucoup ces séries où des « Jessica Fletcher » mènent leurs investigations dans des périodes historiques ou des lieux qui rendent les récits beaucoup plus piquants et intéressants.

C’est ainsi que je suis féru des aventures de Victor Legris ou Nicolas Le Floch, de Guillaume de Lautaret ou bien Eraste Fandorine… Mais j’avais été déçu par Mma Ramotswe, et là encore je n’ai pas bien accroché à ce roman de Kerry Greenwood, et son héroïne Phryne Fisher. Mais le premier opus d’une série comme cela n’est pas toujours le meilleur indicateur, et l’auteur en est au quinzième tome !

Phryne Fisher est une jeune femme de l’aristocratie anglaise dans les années folles, et en tant que telle c’est une femme à poigne et charismatique, une femme libérée sexuellement et qui mène sa vie à tambour battant. En résolvant une petite affaire lors d’un dîner mondain, elle est sollicitée par un vieux général qui s’inquiète pour sa fille, partie épouser un homme en Australie. Cette fille serait malade, et les parents craignent que son mari ait quelque chose à voir là-dedans. Voilà donc Phryne qui débarque à Melbourne, et qui va enquêter dans les milieux mondains pour débrouiller cette sombre affaire.

Apparemment ces années étaient particulièrement fastes pour le trafic de cocaïne, qui était déjà la drogue de prédilection des gens fortunés. Rapidement donc, on comprend que l’enquête s’oriente sur une affaire de stupéfiants, mais Kerry Greenwood en profite aussi pour dresser un portrait social, économique et « moral » du Melbourne des années 20. Elle instille des héroïnes de tous les genres, et nous montre quelques preuves de l’émancipation des femmes de l’époque, comme le docteur Elizabeth MacMillan qui se bat pour être considérée comme ses confrères médecins.

Donc j’ai plutôt apprécié le ton du bouquin, ses personnages, son contexte historique et social. Là où le bât blesse, c’est l’intrigue policière même que j’ai trouvée superficielle, tirée par les cheveux, et aux dénouements très « faciles ». Il y a beaucoup de bonne volonté dans le roman, mais vraiment trop de maladresses à mon avis, trop d’incohérences et de raccourcis qui sont autant de dissonances.

Malgré tout, comme je disais plus haut, il me faut en lire un second pour savoir si ça s’améliore ensuite. Enfin je parle évidemment pour moi, car j’ai lu énormément de critiques élogieuses de ce bouquin et cette série, mais encore une fois c’est aussi une question de goût personnel. En tout cas, j’aime bien le ton donné à ce personnage, et le fait que l’action se déroule en Australie. Je n’ai que rarement lu de roman qui se passe dans ce coin là, et c’est très agréable à lire aussi pour cela.

Cocaïne et tralala - Kerry Greenwood

Les publications voisines

Post navigation

  • tout à fait d’accord. En fait je l’ai trouvé extrèmement superficiel et voulant trop accumulé d’éléments pour faire couleur locale et d’époque.
    Disons que ce serait agréable à lire dans un trajet barbant.
    Et si l’auteur écrit bien, je ne la cris pas très douée pour mener une intrigue policière … je ne suis donc pas sûr que cela s’arrange au 15ème tome!
    Mais tu nous le diras…

  • tu as pas lu les oiseaux se cachent pour mourrir? ca se passe aussi en Australie, et ca fait chialer les midinettes (dont je suis, n’en doute pas!)
    sinon question “enquêtes délirantes” il faut absolument lire les aventures de thursday next, par jasper fforde: ca commence par “l’affaire jane eyre”, ensuite “délivrez-moi” (un peu moins bon) puis “le puits des histoires perdues”. Le quatrième est sorti en allemand, mais je suis pas sûre que ce soit le cas ici!

Répondre à Matoo Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

:sourire: 
:clindoeil: 
:huhu: 
:bisou: 
:amitie: 
:mainbouche: 
:rire: 
:gene: 
:triste: 
:vomir: 
:huhuchat: 
:horreur: 
:chatlove: 
:coeur: 
:doigt: 
:merde: 
:ok: 
:narval: 
:mitochondrie: 
:croa: