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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Je prends racine

La découverte de ce bouquin et de cette jeune auteure de 27 ans (connasse !!!), Claire Castillon, a été l’occasion de passer un excellent moment de bouquinage. Il s’agit d’un petit roman que j’ai dévoré, et dont l’écriture par moment m’a donné de sympathiques moments de jubilation intérieure. Nous sommes dans la peau de Cécile, que sa mère surnomme Gretchen, qui a autour de trente ans et qui est la secrétaire du patron de sa boite depuis 8 ans… Célibataire et correctement frustrée, elle a évidemment un chat, des parents collants et inquiets, et elle voudrait bien que la roue tourne.

Alors y’a un brin de « Bridget Jones » dans ce que je viens de raconter, et il y a en effet indéniablement un côté célibattante chez Cécile Vallette. Mais ce n’est pas uniquement pour nous faire rire, car elle montre aussi quelques facettes plutôt tristes, ou du moins d’une ironie mordante et grinçante. Nous ne sommes donc pas du tout dans le même registre, ou alors bien adaptée à la sauce française, plus saignant et désabusé, avec une anti-héroïne aussi attachante qu’agaçante.

Cécile fait la rencontre de son nouveau véto en y emmenant son chat Brutus, et elle craque totalement. Une de ses collègues l’invite à un dîner où elle lui explique qu’il y aura un des vétérinaires du cabinet où Cécile emmène son chat. Est-ce que ce sera le bon ? Cécile en est persuadée, et elle mène tambour battant une croisade pour faire la conquête de ce Graal. Et ce n’est que le début de ses aventures, entre ses animaux, ses collègues, son patron, sa vie sexuelle et ses aspirations existentielles.

C’est donc de ce bouquin que j’avais tirée la citation précédente qui m’avait énormément plu :

Je me souviens d’un goûter d’anniversaire chez une petite fille de ma classe, où l’on ne m’avait pas offert de gâteau. Quand Maman était venue me chercher, j’avais avoué qu’on ne m’avait pas nourrie. Ça faisait très mal. « Mais tu aurais dû demander. » J’ai répondu qu’on ne m’avait pas proposé. Plus tard, après avoir couiné, c’était trop tard. « Mais on t’a oublié, Gretchen, c’est tout », a dit Maman en entrant dans une pâtisserie pour m’acheter une part de flan. Depuis, j’ai le flan triste.

Eh bien le livre est bourré de ces phrases qui pourraient devenir des aphorismes, et qui marquent tout en faisant sourire, et se dire : merde c’est vrai !

Claire Castillon écrit là un roman assez léger, mais avec une très belle plume, et une intrigue qui est bien moins « futile » que ce qu’elle en a l’air. Par contre, j’ai été assez déçu par la fin du roman… Etrange conclusion qui m’a laissé sur ma faim, et ne collait pas bien avec le reste. C’est donc un peu dommage, mais ça m’a donné très envie de lire d’autres romans de la demoiselle !

Je prends racine - Claire Castillon

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