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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Cité de l'architecture et du patrimoine

J’ai commencé par visiter une expo temporaire de ce tout nouveau musée (enfin nouvelle mouture), celle sur Vauban. Et récemment, j’ai eu l’opportunité de découvrir la collection permanente. J’ai adoré cela, il faut dire que j’avais un guide, et que cette personne était assez passionnante. Les trois grandes parties du musée sont la galerie des moulages, les galeries d’architecture moderne et contemporaine, et la Galeries des peintures (murales). Trois espaces qui expriment avec différents supports une histoire et une culture liées à l’architecture ou au bâtiment. Ils sont tellement différents d’ailleurs, qu’on se demande à quel point on n’a pas juste trouvé un nom au musée pour englober tout cela. On passe vraiment d’un monde à l’autre, alors qu’on monte un étage du musée.

L’endroit est fabuleux ! La scénographie, la mise en valeur des oeuvres, et la valeur pédagogique de l’ensemble sont juste excellentes. A priori, les explications avaient l’air assez complète pour la première galerie (celle des moulages), mais beaucoup moins sur celles d’architecture, alors qu’elles nécessitent vraiment beaucoup de connaissances pas évidentes. Cependant, comme j’avais un guide, je n’ai pas bien pu jauger cela.

La galerie des moulages est donc une singulière collection de moulages du patrimoine architectural français. Il s’agit donc de reconstitutions à l’identique à l’échelle 1 de frontons d’église, de statues, de décors de cathédrales etc. Le fait d’avoir tous ces éléments les uns à côté des autres produit un effet incroyable. On peut du coup comparer les techniques, les styles, les motifs ou thèmes d’un pilier d’un cloître de Toulouse, avec une statue de Notre Dame, un frontispice de la cathédrale de Poitiers ou bien un ange de celle de Reims. D’ailleurs, certaines sculptures qui ont été détruites lors de bombardements ont été restaurées grâce à ces moulages. L’apport culturel majeur de ces moulage est aussi de permettre de parler et de « voir » l’époque médiévale.

Le Moyen-Âge est remarquablement raconté à travers ces scènes religieuses (et bibliques) plus ou moins métaphoriques (et carrément pornos à certains moments), et on peut imaginer l’ampleur et la beauté de ces oeuvres d’art. Et c’est vraiment l’unique endroit où l’on peut ainsi voir en « vrai » et de près des morceaux de bâtiments qui sont rarement visités, parce que disséminés ou isolés dans les quatre coins de la France.

Les galeries de l’étage supérieures nous mettent dans une toute autre ambiance, et racontent une histoire de l’architecture moderne française (de 1850 à nos jours). Il y a pléthore d’oeuvres qui sont présentées et illustrées. On arrive dans un gigantesque espace, très ouvert, très moderne, avec en gros une kyrielle de maquettes, et de dispositifs pédagogiques. Les plus grands architectes sont abordés, et surtout on peut effectuer un parcours chronologique et thématique qui permet de comprendre les grandes évolutions architecturales de nos villes. On voit ainsi poindre l’urbanisme moderne très tôt, et les maquettes exposent des projets, réalisés ou pas, qui en disent long sur l’imagination des architectes.

On a aussi l’opportunité de visiter une reconstitution à l’identique d’un logement de la Cité Radieuse de Marseille de Le Corbusier. Et avec toutes les explications qui illustrent cette application pratique de « l’Unité d’Habitation », on comprend le talent et la véritable volonté visionnaire de l’architecte français. Encore une fois, j’ai du mal à me rendre compte s’il faut un audioguide, ou si les écritaux sont suffisants que je n’en pas eu besoin. Mais ce qui est certain c’est qu’à moins d’une bonne culture en architecture, il faut absolument être éclairé sur l’époque, le contexte politique et économique, et quelques notions de BTP pour comprendre et profiter de ces espaces.

J’ai passé un moment formidable dans cet endroit, et une visite ne suffit même pas vraiment. J’ai vraiment beaucoup apprécié les moulages, et j’aimerais y retourner pour m’y perdre un peu en contemplation…

Cité de l

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