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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

The Dark Knight, Le Chevalier Noir

J’avais eu une très bonne surprise quand il y a trois ans, j’avais vu « Batman Begins ». Je suis un immense fan des deux premiers opus de Batman, ceux de Tim Burton, et on sait que les autres films sont des navets irregardables. Mais cette nouvelle série qui se veut plus réaliste, plus sombre et plus étoffée d’un point de vue scénaristique est une relative réussite. Oh évidemment on reste dans le blockbuster hollywoodien, mais dans cette veine ces deux films me font véritablement l’impression de de sortir de l’ordinaire, et d’au moins atteindre le haut du panier. Après dans l’absolu, il ne s’agit que d’un bon film d’action et divertissant.

Ce que j’ai vraiment adoré dans « The Dark Knight » c’est le scénario. Le film est du coup un peu longuet, mais il faut avouer que l’histoire est riche, complexe, tourmentée, et que l’on n’est pas spécialement dans du scénar neuneu californien de base. Les personnages utilisés sont excellents, et le Joker notamment mérite bien ses lauriers. Par contre, même si j’ai trouvé que Heath Ledger était bon, il ne faut pas exagérer, je ne pense pas qu’il mérite spécialement un Oscar. Il est à fond dans son personnage en effet, mais il interprète un psychopathe qui en fait des tonnes, sorte de négtif de Batman, et je ne pense pas que ce soit le type de rôle le plus difficile à endosser. Mais l’addition de Morgan Freeman, que je trouve toujours excellent (dans les daubes ou dans les chef-d’oeuvres, je ne sais pas comment il fait, il s’en sort toujours), Aaron Eckhart, Maggie Gyllenhaal, Gary Oldman ou Michael Caine donnent en effet au film une sacrée crédibilité. Ils sont tous assez bons pour tenir le spectateur en haleine et parfaitement donner vie à ces personnages de bédé. Avec tout ceci, Christian Bale paraît presque fade, non qu’il soit mauvais, mais légèrement en deça je trouve.

« Batman Begins » perdait beaucoup de temps dans l’explication de la genèse du héros, donc là on entre rapidement dans le vif. On retrouve notre héros aux prises avec ses doutes existentiels, et sa terrible interrogation sur la manière dont on doit traiter les criminels. Batman considère le nouveau procureur, Harvey Dent, le futur Double-Face, comme le vrai héros de Gotham, et il aimerait bien lui laisser son rôle. Le Joker apparaît plus teigneux, fou et vicieux que jamais. Il a des projets de destructions qui vont beaucoup plus loin que les larcins habituels de la pègre. Alors que Batman a presque réussi à enrayer le crime, le Joker va tenter de tout remettre en question.

Les effets spéciaux sont un des grands atouts de ce film, et j’ai été littéralement scotché. Vraiment, c’est extraordinaire, et cela donne vraiment tout son sens à ce genre de divertissement sur grand écran. Les cascades, les effets numériques, le rythme des scènes d’action, la photo et la lumière, tout est fait pour en mettre plein la vue. Et cela donne lieu à des scènes d’action efficaces et diablement stressante.

Mais ce qui étonne le plus dans ce film, c’est que la facette grand-public blockbuster est complétée par un vrai scénario. Il faut dire que la complexe personnalité de Batman et de ses célèbres méchants donnent bien du grain à moudre aux scénaristes. Mais là pour une fois, on ne les a pas bridés ou minimisé leur boulot. On se retrouve donc avec une histoire assez longue et parfois alambiquée, mais surtout des thématiques et des rebondissements qui traitent de sujets plutôt inhabituels dans ce genre de film.

J’aime beaucoup cette question que Batman se pose sur son propre rôle de justicier, sur le fait de tuer des hommes, et devenir alors aussi un “méchant” même si c’est pour le “bien”. Cela pose globalement aussi la question de la peine de mort, et de la justice dans des univers corrompus ou bien comme à Gotham City, avec des êtres aussi irrécupérables que le Joker. On trouve ainsi dans le film, pas mal d’exemples qui surfent sur les grands questionnements moraux de Batman, mais transposés dans un cadre plus contemporain, et qui passent très très bien.

C’est un film que je reverrais avec plaisir, un vrai bon moment de ciné amerloque !!

L’avis des copines : Julien, Laurent, Kinoo, Parapluie, Jonathan, Anne-Laure, Jarod_.

The Dark Knight, Le Chevalier Noir

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  • Moui. Je reste sur mon impression de base: cette nouvelle saga plus “sérieuse” est bien, mais je préférais le côté moins réaliste et plus “comics” des versions précédentes du mythe Batman (Burton ET – oui, je sais, sacrilèèège!!- Schumacher)… ;)

  • Il est rare de nos jours de voir un film maitrisant aussi bien les scènes d’action (maitrise du rythme des scènes et effets spéciaux) et la construction d’un scénario bien construit au niveau de l’intrigue et de la psychologie des personnages.
    c’est un film noir mais à la fois beau et aérien (plan sur les grands espaces/vu aérienne sur ville). Ce film nous donne une vision élargie sur le paradoxe du bien et du mal. Sans le joker batman n’existerait pas et l’inverse de même (le film incassable l’avait montré avec subtilité également). C’est le “batman” qui est le plus encré dans notre réalité. nous sommes plus dans du fantastique, voir de la science fiction…”the dark knight” est un gros thriller bien noir. La musique nous procure vraiment les émotions souhaitées par le réalisateur……………un chef d’oeuvre.

    yoda
    http://ubest1.com

  • Contrairement à ce que tu penses, je trouve qu’on contraire c’est la quasi absence des effets spéciaux ou des scénes d’action (ou plutot de leur mise en avant) qui donne au film toute sa saveur et le démarque des autres, et même du premier volet qui était quand même chiantissime. A part la scéne de vroum vroum à moto, qui est heureusement assez courte, totyes les scénes d’action sont expédiées trés vite et d’une maniére assez primaire.
    Et Ledger (et son maquilleur) mérite quand même quelque chose car il ne cabotine pas (à l’opposé des 2 zozos qui jouaient Green boglin (se tortillant devant sa glace) et le pére de Hulk (sautant comme un ressort sur sa chaise)) et surtout ne joue pas la facilité en éclipsant l’approhce classique du personnage (le ricanement à tout prix) pour quelque chose qui au final est beaucoup plus flippant.
    Batman est l’élément le moins intéressant du film, et c’est déja avec cet approche que Burton s’en était tiré (avec Batman 2)
    Il était temps qu’on nous sorte un film correct parmi toutes ces adaptations de comics qui faisaient saigner des yeux. :lol:

  • Je me suis relativement ennuyé pendant ce film (contrairement à mon conjoint). Je me suis entre autre questionné sur l’intérêt d’utiliser le personnage de Batman pour servir une telle histoire, sa dimension “fantastique” (que les dernières BD avaient judicieusement prononcée) ayant ici disparue. Et puis bon, il serait vraiment temps que les costumiers lui assouplissent sa tenue…
    Sinon, le Joker, s’il manquait un peu de démence à mon goût, reste, à mon sens, la meilleure interprétation portée sur la toile.

  • Un de ces quatre, je crois que je tenterais la comparaison entre celui-ci et l’adaptation de Tim (oui c’est comme ça que j’appelle Burton). Partout on me rabâche que le Joker de Dark Knight est super taré et tout, mais j’ai aussi l’impression que beaucoup ont oublié combien le Joker interprété par Jack (oui, c’est aussi comme ça que j’appelle Nicholson) était vraiment grave aussi.

  • dis donc ‘ oral sex ” ca fait vachement rebelle, par contre participer à des harcèlement, ca fait plutôt minable, pas vraiment rock n roll, ni vendeur, hein ?

  • J’ai été super déçu de ce nouvel opus. Montage à la serpe (sauf pour quelques séquences d’action, et encore…) La photo est moche, blafarde. Les trente dernières minutes sont insupportables (mais y a-t-il encore un monteur à Hollywood, bordel ?)

    C’est vrai que le questionnement du (anti)héros, mi justicier, mi hors-la-loi, mi gentil, mi psychopathe est intéressant… mais ça fait pas un bon film. Et j’adore le personnage de Batman, je suis prêt à accepter beaucoup (au cinéma, hein ;-) mais là, non. Je passe, je reste avec Tim Burton.

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