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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

« Chère Pauline… ou les théâtres de Carton » au théâtre de Ménilmontant

Pauline Carton… Ce nom est étrangement familier pour moi, un truc que j’ai entendu dans la bouche de mes parents, ou plutôt mes grands-parents. Une de ces immenses comédiennes du siècle dernier, qui a laissé son empreinte dans une kyrielle de films et pièces de théâtre, et liée à Sacha Guitry. Elle était apparemment connue pour,comme elle le disait elle-même, son « physique de pou » et ses rôles de soubrettes.

Mais Pauline Carton c’est avant-tout une fanatique de son métier, et sous les traits de Fiora Giappiconi, il s’agit d’un monologue panégyrique d’une heure et quelques sur le théâtre ! La comédienne évoluera donc seule sur scène, mais dans l’intimité de sa loge, elle nous confie son amour total pour son art, son histoire aussi, avec ses hontes et ses joies, avec ses anecdotes sur le monde du théâtre, ses potins et ses travailleurs. Comme Pauline Carton, il s’agit de Théâtre mais aussi de cinéma et de chansons (Fiora Giappiconi nous en sort d’ailleurs de bien gratinées).

La mise en scène est assez simple mais très efficace, et elle est surtout servie par une bonne comédienne. On pourrait lui reprocher une diction un rien précieuse et articulée, mais au final elle interprète elle-même une comédienne, et beaucoup de comédiens ont ce tic de prononciation, donc ça passait plutôt bien. Moi je l’ai trouvée vraiment impeccable dans ce rôle, et j’ai surtout été transporté pendant tout son discours. Il faut dire qu’encore une fois la mise en scène donne à voir aux spectateurs une Pauline Carton sous toutes ses coutures. Elle se déguise et joue les soubrettes (en trois styles, de la beauf à la vamp), les mendiantes et d’autres personnages, elle pousse la chansonnette, et nous confie des anecdotes sur les théâtreux.

Ce soliloque est vraiment très beau, mais il ne dure heureusement pas trop longtemps, car j’avoue que j’aurais été un peu lassé sinon. On comprend bien son amour du théâtre et du jeu sur scène, mais j’aurais aimé un texte peut-être un peu plus proche de la femme et de son histoire personnelle. J’aurais aimé que ça parle un peu de Guitry ou bien de l’époque, et d’autres comédiens. Mais son discours reste assez neutre, même s’il était de très bonne facture et tout à fait idoine, et encore une fois servi par une excellente Fiora Giappiconi.

« Chère Pauline... ou les théâtres de Carton » au théâtre de Ménilmontant

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  • “et ses rôles de soubrettes” ? Elle était tout ce qu’on veut sauf une primesautière soubrette ……!

    Elle était par excellence “la Bonne”, bougonne ou ironique, austère ou placide avec son éternel chignon.
    C’était Une comédienne extraordinaire, il faut lire son “Théâtre de Carton” d’où est tiré la pièce.
    Je l’adore dans “Derrière la façade”, un film à sketchs de 1939, ou elle est inénarrable dans un rôle de tenancière de maison de passe.

  • Bonjour,
    Je ne te connais pas du tout mais je suis le narval fou et je te remercie pour ton vieux post sur les narvals…je suis un membre de la confrérie de la cacahuète grillée comme toi….
    Loués soient les narvals.
    Je ne savais pas ou poster ce commentaire désolé…

    Je veux le meme t-shirt que toi…
    C dingue de croiser un autre dingo qui vénère le dieu narval…

    You rock guy…
    Bye

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