MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Céder à la facilité (d'être pédé)

Je n’ai toujours pas compris pourquoi les garçons vont vers les filles, pourquoi ils ne peuvent pas s’en empêcher, alors que les garçons et les filles n’ont rien en commun, ce sont des espèces radicalement opposées, irréconciliables. Pourtant le miracle se produit chaque fois, il se reproduit depuis des millénaires.

Il m’arrive d’envier les garçons qui préfèrent les garçons. Il me semble que ce sont eux qui ont raison. Ils ne fournissent pas nos efforts. Ils se dirigent vers leurs semblables. N’essaient pas de s’étendre avec des êtres à qui ils n’ont rien à dire. Ils cèdent à la facilité, à l’évidence. Je dis céder mais il ne s’agit pas d’un verbe péjoratif sous ma plume. Ils s’abandonnent plus qu’ils n’abdiquent. Je n’ai pas leur chance.

Citation extraite de “La trahison de Thomas Spencer” de Philippe Besson. Page 64.

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  • Ce serait facile si on était si semblables. Il est là le hic dans ce passage. Ce n’est pas la sexualité qui constitue l’individualité chez les autres.
    (Putain je viens de me réveiller y’a 6 minutes et je sors ça…)

  • ce bouquin n’est pas le meilleur de Philippe Besson à mon humble avis… c’est en tout cas la première fois que le thème de l’homosexualité (qui prégne un peu l’oeuvre de Besson ;-) ) apparaît aussi plaqué et artificiel.
    Bon, ceci étant dit, petite pub entre amis (copines ?) pour les Facebookers, un groupe “lecteurs de Ph. Besson” que je tente d’animer
    http://www.facebook.com/groups.php?id=524768142&gv=12#/group.php?gid=12504928403
    BTW Matoo, les Enfants terribles, alors ?

  • Quand le simulacre de la reproduction aboutit justement à la reproduction, ça explique l’attirance mais tout le monde ne veut pas forcément être un maillon de la chaîne de l’espèce. Il y a bien quelqu’un qui a commencé. Même si ce n’est pas facile à vivre dans nos sociétés, il y a quand même plus de liberté pour parler de l’homo. Une blague assez lourde : Adam demande à Dieu pourquoi il a fait la femme si belle, c’est pour que tu l’aimes, mon fils, alors pourquoi tu l’as faite si bête, c’est pour qu’elle t’aime, mon fils …

  • Pffff !!! Il n’a rien compris, le Besson ! Tu vois, Matoo, toi et moi n’avons strictement aucun point commun, à part aimer les hommes. Je suis une parfaite hétéro, bien plus vieille que toi, mère de famille perdue au fond de sa province et pourtant, je t’adore. Cinq ans que je te lis, toujours énamourée et il n’y a aucun effort de ma part là dedans.
    C’est la différence qui fait l’intérêt et la richesse d’une relation. Et puis, j’ai testé : dès qu’ils sont un minimum évolués, les hommes ne sont pas semblables. Non, ils ne parlent pas tous de bagnoles et de foot.
    Et d’ailleurs, si jamais un jour j’étais séduite par une femme, je sais déjà qu’elle serait différente de moi, qu’elle aurait d’autres pôles d’intérêt.
    Je m’étais dit qu’un jour il faudrait que je lise Philippe Besson, aujourd’hui je n’ai plus envie…
    Au fait, Matoo, tu en penses quoi, toi, de cette citation ?

  • evidemment, lorsqu’un auteur met une phrase dans la bouche de l’un de ses personnages, il convient de la lui attribuer
    et il ne fait aucun doute que c’est ce qu’il pense intimement. andouille? vous avez dit andouille?

  • J’allais à peu près réagir comme Gvgvsse. En effet, c’est une phrase qui correspond à un personnage et non à son auteur !! Attention !!
    Même si le bouquin ne me plait pas vraiment, et que Besson s’apparente pour moi de plus en plus à du Marc Lévy, bah je citais juste cette phrase parce qu’elle m’avait interpelée.

  • En effet, il faut replacer cette citation dans son contexte : le personnage qui dit cela est un Sudiste, dans les années 50-70, dans une période et dans une région où s’affirmer pédé était loin d’être évident. Là où je disais que le thème de l’homosexualité était complètement plaqué dans ce bouquin, c’est que je vois mal un jeune Sudiste du meanstream affirmer qu’il envie “les garçons qui préfèrent les garçons”, d’autant plus qu’il développe une amitié virile depuis sa tendre enfance.
    Il n’en demeure pas moins que le dernier bouquin de Ph.Besson est moyen, comme le montre par ailleurs cet extrait qui fait plus que prêter à confusion, quelle que soit le degré avec lequel on l’interprète !

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