MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Matoo chez les corfiotes

Non mais vraiment, ça ne s’invente pas un gentilé pareil ! Huhu. J’étais donc il y a déjà une bonne semaine sur l’île grecque (mais très vénitienne) de Corfou, au large de l’Albanie. Une île très chouette, bien en Grèce même si à l’opposé de la vision classique du caillou dans l’océan. Cela, je l’avais bien vécu, avec mes aventures à Mykonos. Là c’est un morceau de terre bien fertile et juste luxuriant, avec une végétation bien dense et qui gagne largement le combat sur les montages, les rochers et les plages. De plus, l’île ayant été vénitienne pendant la majeure partie de son histoire (elle a même été brièvement française grâce/à cause de Napoléon au début du 19ème siècle), on n’y retrouve pas spécialement l’empreinte des architectures d’inspirations ottomanes ou grecques.

Ce qui est vraiment bien, et un des arguments clés qui nous a fait choisir l’endroit, c’est qu’il n’y a rien de spécial à faire dans ce coin, sinon se balader, profiter de vues assez superbes, de températures clémentes sans être étouffantes, et de lézarder sur des plages. Exactement ce que nous avions l’intention de faire pendant une semaine, sans avoir la tentation de passer notre temps dans des excursions bassement culturelles (parce que visiter le Palais de Sissi n’était pas vraiment dans nos priorités).

Nous avions réservé une semaine dans un hôtel (all-inclusive, WILLKOMMEN, bingo tous les soirs en teuton, aquagym tous les matins pour les grabataires etc.) au bord de la mer mais au nord de l’île, et c’était sans le savoir une bonne idée, car Corfou est avant-tout une usine à tourisme, du genre époque tayloriste, et le nord est beaucoup moins construit que le reste. Du coup c’est certainement beaucoup plus vivable que les stations balnéaires plus ou moins potables, entre Riviera et La Grande-Motte, qui occupent toutes les côtes.

La résidence était assez cliché, et nous avons eu droit à tous les poncifs du genre. J’ai adoré les cailloux et buissons chantant, puisque chaque recoin de ce gigantesque terrain herbeux et fleuri à la Disney, regorgeait de taillis magiques et roches enchantés qui diffusaient une douce mélodie. Quelques chats se promenaient ainsi à la recherche de victuailles, tandis que les français cherchaient à se rassembler (un peu dominés en nombre par les allemands) et devisaient amèrement sur la bouffe et les étrangers. Hu hu hu.

Nous avons tout de suite été repérés comme les deux tapettes parisiennes je pense, et nous le leur avons bien rendu en affichant notre mépris le plus hautain. D’ailleurs, nous avons loué une bagnole, et avons parcouru toute l’île avec beaucoup de plaisir (la plupart n’ont quitté l’hôtel que pour des excursions organisées assez pathétiques). J’avais tout de suite repéré Nathalie la Noire, un sobriquet ayant pour origine un de mes traumatismes d’enfance. En effet, quand j’étais en primaire, il y avait une fille méchante et noire, qu’on appelait en frémissant « Nathalie la Noire », et dont on redoutait la mine patibulaire (mais presque) et les coups faciles. Donc cette Nathalie là ressemblait carrément à ce que mon traumatisme aurait pu devenir en tant qu’adulte. Super cool quoi, et avec un petit mari tout blanc et gentil qui répondait à ses désirs.

D’ailleurs quand on s’est sucé dans le bus de transfert de retour, entre l’hôtel et l’aéroport, Nathalie était juste devant nous, et elle nous a ignoré gentiment en enfonçant bien profond les écouteurs de son baladeur (nan je rigole, elle les avait déjà !). Bref, un séjour tout tranquille et sympathique, tout romanesque et plaisant, à ne pas faire grand-chose, à jouir pleinement l’un de l’autre (dans la tête, le coeur et le cul), et à se reposer de Paris.

Si je résume Corfou en deux coups de cuillères à pot. Allez il faut bien passer quelques heures (repas compris) dans la ville même de Corfou qui est assez charmante avec ses forts, ses vieux bâtiments et son mélange architectural assez chouette. De même, c’est sympa de monter au sommet, le Pantokrator, et de profiter de la vue dégagée sur l’Albanie juste en face. Il y a aussi Paléokastritsa qui vaut le coup d’oeil, mais dont la ville est déjà sur-urbanisée. Sinon en se promenant en bagnole, on s’est beaucoup arrêté simplement pour profiter d’une belle vue, d’un paysage harmonieux ou d’un panorama plongeant dans la mer. Sinon toutes les côtes sont pourvues de plages assez moches et de stations balnéaires assorties. Mais en faisant quelques pas de côté, en prenant quelques chemins non carrossables bien caillouteux et cahotant, on arrive encore à dégoter quelques bouts de paradis. Heureusement qu’il ne s’agit que du tout début de la saison, et que le touriste était rare, sinon je n’imagine même pas le cauchemar…

Pour le volet “gay”, nous avons utilisé un site internet assez explicite : Gay Corfu Info, qui liste tous les machins pédés de l’île. Nous avons ainsi trouvé LE bar gay-friendly de Corfou, et tenté de débusquer les plages pédés. Evidemment, il s’agissait des plages nudistes qui sont aussi des lieux de drague pour tapioles par la même occasion. Un autre chapitre des international gay rules. Du coup, j’ai testé avec chérichou pour la première fois la plage à oilpé.

Je dois avouer que cela m’a énormément plu et graaavement émoustillé. Je pense même que je vais être assez frustré de revenir en arrière. Mais de toute façon, je ne pourrais pas trop faire ça avec des potes, ça paraîtrait un manque de pudeur étrange. De même qu’il faut des plages assez vides, car la promiscuité me dérangerait aussi. Par le plus grand des hasards, nous étions à quelques centaines de mètres d’une de ces plages dans le nord de l’île, celle d’Almyros. La plage n’est pas super belle mais elle était déserte, sinon quelques touristes et sempiternels promeneurs égarés dans les fourrés, ou pas. Nous avons aussi tenté d’aller à celle au sud, à Issos, mais il n’y avait vraiment personne, et c’était plutôt glauque à ce moment.

Le coup de coeur est clairement pour la plage de Myrtiotissa qui est au bout d’une route défoncée et quasi impossible à emprunter en voiture. C’est une plage presque uniquement nudiste (et gay), qui fait énormément penser à celle du Dotchot à Belle-Île. J’imagine qu’en pleine saison, on doit y trouver son quota de pédés errant dans les roches en quête de sensations (il y en avait un peu, mais assez âgés), hu hu.

Corfou était la destination idéale pour nos objectifs nihilistes, mais du coup je ne sais pas si j’y retournerai. Probablement pas ou alors vraiment hors-saison pour profiter des routes peu fréquentées, et de l’absence de touriste. En tout cas, cette parenthèse grecque m’a permis de bien m’aérer les neurones et les mirettes, ce qui était tout à fait ce à quoi j’aspirais.

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  • Ton mari étant breton tu auras peut-être l’occasion de tester les plages nudistes bretonnes :p
    (certaines sont même gay : il y en a une à 5 bornes de chez moi et pourtant des lieux pédés par ici c’est rare)

    Bon par contre tu nous as dégouté pendant une semaine avec tes photos et là tu recommences, c’est du sadisme ?

  • des allemands et des anglais, manquent plus que les hollandais pour avoir un aperçu de l’Europe du Nord.

    Des amis venus me voir à Istanbul, souffrent des difficultés de la langue turque.
    ils mélangent les sons et cela donne des phrases où ils commandent au restaurant des vacances à la place des desserts, ou demandent des hommes à la place des pains à la boulangerie etc etc …

    Comme ils me le faisaient encore remarquer avec une bonne touche d’humour. “Quel dommage que les étrangers ne parlent pas tous le même étranger”.

    Bon, sur ce ton post m’ayant mis l’eau à la bouche, je vais dîner en Asie, dans un petit restaurant où on sert en dessert, des noix vertes confites dans leur coque, des desserts à la tomate, aux amandes et aux pistaches , voire d’autres plus improbables aux aubergines avec de la vanille…

  • Je me demande si c’est pas “on s’est sucés” d’ailleurs. J’ai jamais compris la règle des accords des réflexifs/réciproques, ni celle du “on” :help:

  • asbel> “on s’est sucé” parce que on est indéfini, et si ce n’est pas défini, ce n’est pas pluriel, du coup :D.
    on peut dire aussi “on s’est sucés” mais c’est dans le cas ou on remplace oralement ( :langue: ) le nous. ça n’est pas censé s’écrire, mais l’usage est entrain de remplacer la règle, comme toujours… :mrgreen:

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