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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

La Nuit des Rois au « Théâtre Comédia »

Oh là là, Shakespeare est décidément intemporel et universel, et cette pièce vient encore le prouver. Les différentes pièces de William Shakespeare que j’ai pu voir au théâtre ou adaptées au cinéma m’ont toujours fasciné par leur actualité et la facilité avec laquelle on pouvait les adapter, ou en comprendre la finesse, à notre époque.

Je voulais voir « La Nuit des Rois » depuis le film « Shakespeare in love », un film qui n’a pourtant pas une reluisante réputation, mais que j’adore. Et à la fin du film, Viola part pour un voyage en bateau, et Shakespeare imagine alors le récit de ce qui sera la nuit des rois. Le théâtre Comédia propose là une pléiade de comédiens plutôt très bons, et une mise en scène très enlevée et acidulée qui donne tout son charme au texte.

J’ai beaucoup pensé au « Beaucoup de bruit » pour rien de Kenneth Branagh, car on y retrouve ces courses endiablées dignes d’un épisode de Benny Hills, avec des moments plus graves, d’autres dramatiques, d’autres romanesques à en verser une larme, et le tout arrosé d’une sauce vaudevillesque et de marivaudages bien complexes. Les jeux de l’amour et du hasard, littéralement !!!

Viola est une jeune femme qui échoue sur une terre inconnue, celle du Duc Orsino, et qui se fait passer pour un jeune garçon, Cesario, afin de protéger son identité. Elle a perdu son frère dans le naufrage. Une dame du coin, Olivia, est courtisée par Orsino qui envoie Cesario pour lui faire la cour par procuration. Or Olivia tombe amoureuse de Cesario, alors que Viola/Cesario est amoureuse d’Orsino. Et puis voilà que le frangin mort avait été sauvé par des pirates, et qu’il ressemble comme un jumeau à sa frangine travelotée. Bref vous imaginez les quiproquos… Ajoutons à cela des nobles oncles et cousins complètement mabouls, un bouffon, quelques dignitaires et courtisans et la scène est prête.

Globalement c’est très drôle et vraiment divertissant, avec en plus cette langue magnifique (même traduite !!) et quelques très bons et bonnes comédiens et comédiennes. En figure de proue, il y a Viola/Cesario qui est jouée par Sara Giraudeau, et qui est pétillante et très jolie. Malheureusement, je trouve que c’est elle qui détonne, et je l’ai trouvé un cran en dessous du reste de la distribution. Ce n’était pas une catastrophe, je n’ai pas dit cela, mais son jeu m’a paru un peu vert et manquant de panache et de la maturité des autres protagonistes. Mais il faut avouer que le rôle n’est pas le plus simple, bien au contraire, et que c’est certainement un excellent tremplin pour elle.

On a la chance d’assister à un spectacle complet qui propose à la fois de la comédie, mais aussi des danses endiablées, une musique tonitruante, des décors mouvants et psychédéliques, des costumes bigarrés, etc. On ne s’ennuie pas une seconde, malgré les deux heures et demi de pièce, et je trouve fabuleux de constater que Shakespeare continue à nourrir son public de ses mots depuis plus de quatre cents ans !!

La Nuit des Rois au « Théâtre Comédia »

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