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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

« Teotihuacan – Cité des Dieux » au musée du quai Branly

J’aime beaucoup les expos archéologiques, et surtout quand elles ont trait aux cultures précolombiennes, c’est indéniablement mon côté Esteban, Tao, Zia… On se sent toujours l’âme d’un Indiana Jones avec ces sculptures de dieux étranges, ces écritures indéchiffrables et temples aux alignements astronomiques troublants. L’exposition profite un peu de la richesse de ses pièces pour nous mettre dans une ambiance de ce type, et c’est un de ses aspects très sympathiques.

Scénographiquement c’est assez étonnant puisque l’exposition nous donne à voir plus de 450 objets de cette ancienne culture mexicaines dans une même pièce. On embrasse donc dès l’entrée l’ensemble du parcours, avec un découpage et une progression assez intéressants. Il y a notamment une maquette des principaux monuments et réseaux urbains qui trône en plein centre, avec des ensembles assez monumentaux autour, comme des bouts de temples ou des sculptures ornementales, et plus en arrière encore les différentes vitrines dans lesquelles on peut admirer les collections.

L’histoire de Teotihuacan s’échelonne de 100 av. J.C. à 650 ap. J.C, et l’exposition s’évertue à nous en montrer les différentes facettes à la mesure de nos connaissances. Et c’est certainement là où le bât blesse même si ce n’est la faute de personne. En effet, on ne connaît pas grand-chose d’eux… Du coup les différentes explications paraissent soit très concises et purement descriptives soit carrément tirées par les cheveux ou un peu gonflées. On constate la manifeste richesse de ces collections, de par leur diversité, leur beauté formelle, leur artisanat ou impressionnante conservation. Ces témoignages suscitent aussi parfois d’intéressantes interrogations, mais comme on possède surtout des contenus de tombes, je ne sais pas si on peut aussi légitimement que cela en tirer autant d’évidences sur la vie quotidienne de l’époque.

L’atmosphère, l’éclairage et la scénographie sont de vraies réussites pour moi, et j’ai vraiment apprécié déambuler dans ces étranges signes et restes d’une société et d’une culture passées. Lorsqu’on tombe nez à nez avec un masque de pierres ou un ancien dieu, on ne peut rester insensible. Mais j’ai une opinion plus contrastée sur les explications, même si je suis partagé entre l’idée de ne rien dire si on n’est certain de rien (mais c’est presque toujours le cas dans les musée au final…), ou bien de donner quelques hypothèses et de tenter d’ouvrir l’esprit des visiteurs en explorant certaines possibilités.

« Teotihuacan - Cité des Dieux » au musée du quai Branly

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  • Que de souvenirs le Teotihuacan ! Citée gigantesque où chaque pierre nous replonge dans le passé. Lieu étrangement conservé (c’est à dire assez approximativement) où les touristes se font alpaguer tous les 100 mètres par des titis locaux pour vendre des babioles en tout genre. Pour voir des temples façon Estban Zia, il faut aller dans la région du Chiapas, où j’espère bien me rendre la prochaine fois.
    Haaa HaaaaHaaaa HaaaaHaaaaa Estebaan Ziaaaa….

  • En fait une tombe peu donner bcp de renseignement sur une civilisation. Cela passe par la pratique funéraire dans un premier temps, jusqu’aux habitudes et coutumes de la ville (les auto-mutilations, qui sont souvent dans les civilisations précolombiennes des indications sociales) bref tout un lot d’information. Ce qu’il y a de plus formidable, c’est que quand on parle d’une civilisation on comprends tout de suite que celle ci comme chaque civilisation à ces coutume, ses modes, ses façon de s’exprimer (ici on parlera de langage matériel), Et quoi de plus normal que de retrouver dans ce langage matériel l’essentiel de l’information. Il est certain qu’un langage pareille parle bcp moins qu’un système linguistique bcp plus développé et plus adapté à la façon dont les chercheurs travaillent ; s’il avait existé des vestiges glyphiques assez complexe pour pour être considéré comme une forme d’écriture, vous auriez sans doute été plus convaincu. Mais l’outillage est tout autant satisfaisant; ce qui permet dans la plupart des cas d’attester de la véracité des propos ( bien que parfois un peu évasif) se sont les justement l’essentiel de l’architecture et des arts mineurs (poterie, arme, etc. ). Dans l’architecture par exemple il existe des inscriptions glyphiques qui permettent de retracer ( assurément car la connaissance des glyphe est attesté par les populations actuelles) les histoires entre les villes.
    :joker:
    Arg il y a trop de choses à dire encore ^^ mais l’exposition parle peu d’elle même en effet. Le mieux est de lire des bouquins sur le sujet.

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