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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

La fille qui marchait sur l'eau (Siddharth Dhanvant Shanghvi)

Ce bouquin qu’on vendait comme un pur concentré de bollywood en roman possède en effet cette veine des films indiens un peu kitsch et aux histoires emberlificotées. On y retrouve les intrigues longues, très longues, et complexes, les thématiques familiales, de mariage, de raisons et de sentiments, et puis de la musique et des chants, etc. Mais au global, j’ai compris que je préfère largement le bollywood à l’écran que sur le papier.

J’ai beaucoup aimé le début du roman, avec cette Inde des années 20 assez libérée et avec des poussées aussi « folles » qu’en occident à la même époque. L’écriture de Siddharth Dhanvant Shanghvi est en effet assez enlevée et fleurie pour bien retranscrire à la fois l’époque, le pays et ses coutumes. J’ai ainsi suivi les pérégrinations d’Anuradha Gandharva et Vardhmaan et leur émouvant mariage d’amour, suivi par la naissance du petit Mohan qui est un don du ciel pour ses parents. Il y a aussi une méchante belle-mère, une nièce un peu bizarre et une drôle de mythologie concernant la maison (elle aurait été le lieu des amours d’un garçon anglais avec un prince indien…). Bref, la sauce prenait bien pour moi, et puis il arrive tout un tas de tuiles à ce couple adorable, et tout part à vau-l’eau avec la mort accidentelle de l’enfant.

Ensuite le roman se concentre sur la nièce qui est « la fille qui marchait sur l’eau », Nandini. Et là j’ai commencé à décrocher, car l’histoire continue avec cette gamine un peu folle qui couche avec un peintre connu, et sa copine lesbienne, et qui a des pouvoirs un peu étranges. S’ajoutent intrigues sur intrigues, et personnages secondaires assez bigarrés, mais je n’ai pas trouvé un grand discernement à cela. Et je me suis lassé… En fait, j’aurais préféré rester en compagnie d’Anuradha et Vardhmaan !!

La fin du roman m’a encore convaincu, car je n’ai trouvé cela très transcendant… Il reste une belle plume, et une narration qui tient bien en haleine, sauf que ces histoires qui ne s’arrêtent jamais m’ont saoulé, et m’ont fait me demandé pourquoi même l’auteur nous racontait tout cela. Quelle finalité à cette peinture familiale et sociale ? Mouai… j’en ressors donc un chouïa déçu, alors que je pensais vraiment que j’allais adorer et dévorer l’ouvrage.

La fille qui marchait sur l'eau (Siddharth Dhanvant Shanghvi)

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  • Bonsoir,
    Je me jette depuis un bail sur tout ce qui “ressemble” à de La Littérature Indienne :-)
    Tout ça pour dire que je n’ai pas accroché du tout avec ce Roman si prometteur pourtant. Ennui, ennui Total …
    Dans la même veine j’ai aussi très moyennement apprécié l’Oscarisé, “Les fabuleuses aventures d’un Indien malchanceux qui devint milliardaire”, c’est dire quand on connaît le succès de ce livre ?!? (je me discrédite un chouïa là
    :lol:

  • Même ressenti après avoir lu “Babyji” d’Abha Dawesar, où il est question aussi d’amours saphiques, d’ailleurs.
    Pas désagréable, mais c’est fou comme je pourrais copier/coller ton compte-rendu ! “Ecriture enlevée et fleurie”, “personnages bigarrés”, “quelle finalité ?”
    Sauf qu’en plus l’histoire se termine en queue de poisson.
    Il est peut-être difficile dans un premier temps de s’adapter à la littérature d’une autre culture, je ne sais pas…

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