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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Un loup à ma table (Augusten Burroughs)

Un loup à ma table (Augusten Burroughs)

Depuis le début, je redoute et me rends compte que les romans d’Augusten Burroughs se suivent et sont un peu moins bons. Là j’ai au moins aimé le fait que ce soit un véritable roman, avec une intrigue et une narration posée, tandis que j’avais eu du mal avec son dernier bouquin qui prenait plus la forme d’un recueil. Le premier, Courir avec des ciseaux, est une merveille qui reste dans mes bouquins fétiches forever (mes BFF à moi).

Augusten Burroughs est un auteur qui use de l’autofiction pour (s’)écrire, on peut ainsi suivre divers épisodes de son existence, et c’est vrai qu’il a bien de la matière. On avait suivi son enfance extraordinaire chez le psy de sa mère, puis son émancipation dans la pub et l’alcool, dernièrement plutôt ses déboires (homo)sexuels et sentimentaux. Il manquait un des personnages importants et étrangement absents des romans : son père. C’est ce bouquin qui comble cette lacune, et l’auteur raconte ainsi son enfance alors qu’ils habitaient encore ensemble avec son père. Ce dernier est un prof de fac qui n’est pas très net, notamment dépressif et qu’on devine rapidement schizophrène, bipolaire ou borderline

Le petit Augusten adore son père, mais a du mal à comprendre son fonctionnement, a peur de ses réactions, et reste pendant toute son enfance marqué par cette relation haine-amour étrange. Le père change parfois du tout au tout et révèle des facettes carrément flippantes. Même plus âgé l’écrivain souffre encore des jeux sadiques que son père est encore capable de lui faire endurer. Avec une mère conforme aux autres bouquins, on comprend bien encore une fois comment le petit Augusten a pu autant péter des boulons dans sa vie.

J’ai bien aimé le fait de découvrir ce nouveau personnage de la vie de l’auteur. Mais ça s’arrête à peu près là… En effet, même si j’aime toujours autant l’écriture de Burroughs, et son opiniâtreté face à son passé, ce roman-ci tourne un peu à vide. Il ne se passe pas grand chose, et quand on a compris les tenants et aboutissants de la relation père-fils, on n’assiste qu’à une répétition assez monotone de saynètes semblables. Le bouquin n’est pas gros, mais cela a suffi à entamer ma bonne volonté et mon admiration du procédé comme de l’auteur.

Donc un peu de “bon” pour les connaisseurs d’Augusten Burroughs, et beaucoup de bémols pour les autres…

Un loup à ma table (Augusten Burroughs)

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