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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Drive

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Drive était la bonne surprise dont on parlait depuis Cannes, et qui a rapidement recueilli les suffrages en salles. En effet, ça a bien fonctionné pour moi aussi ! Le film ne brille pas par une extraordinaire originalité pour son scénario, mais tout le reste m’a énormément plu, laissant l’histoire un peu au second plan, mais la mise en scène, le rythme et l’esthétique sont absolument réussis selon moi.

Le héros est donc un homme seul et taciturne, Ryan Gosling, dont on entendra que quelques mots durant tout le film, et dont on ne connaît même pas le nom ou le prénom. Tout ce qu’on voit dans les premiers plans c’est qu’il sert de temps de temps de chauffeurs à des malfrats qui en ont besoin pour les conduire en lieux sûrs après leur larcin. Sinon Ryan Gosling travaille dans un garage, et son boss compte surtout l’avoir comme chauffeur pour une bagnole de course. Et puis y’a comme un petit micmac avec la rencontre d’une jolie voisine, Irene, dont le mari est en prison. Le driver se rapproche d’elle, et le mari finit par revenir de prison mais il doit de l’argent, et pour rembourser va commettre un braquage. Ryan Gosling pour l’aider fait le chauffeur, mais les choses tournent très mal, et grosso modo y’a du mafieux qui cherche son pognon, d’autres qui se font doubler, certains qui louchent sur le grisbi, et la situation qui s’envenime…

L’histoire vraiment tient sur quelques lignes, et on comprend à peu près dès le début comment le film va évoluer, et se terminer. Mais ce qui aurait pu être un énième Fast & Furious ou une daube hollywoodienne dans ce genre est une oeuvre noire avec quelques étranges éclairs de lumière, très polar seventies dans l’ambiance mais comme remis à neuf. Les comédiens sont vraiment très bons, autant Ryan Gosling que Carey Mulligan, et je pense plutôt bien dirigés. Il y a aussi une touche presque maniériste dans la manière de filmer, et dans la photographie globale. Les images sont d’une beauté sépulcrale et servent particulièrement bien l’atmosphère. Avec cela, la bande son est très présente (un peu trop pour moi même) et modernise aussi beaucoup le film, tout en permettant de redonner un peu de rythme. Car c’est assez lent mais je ne me suis pas ennuyé une seconde. Et j’ai adoré le rythme syncopé que le réalisateur donne à son film, avec des moments hyper calmes suivi par quelques scènes, instants fugaces parfois, comme suspendues dans le temps et l’action. Il s’agit soit de moments horribles et meurtriers, soit, je pense à la scène de l’ascenseur, à d’improbables scènes qui mélangent tuerie et romantisme échevelé !!! Oxymoron cinématographique quand tu nous tiens !

Ce n’est pas un chef d’oeuvre immortel, mais ça fait du bien de voir un film d’action un peu sombre comme cela, une bonne vieille histoire de gangsters qui se truandent et de magot qui disparaît, tout en étant un truc qu’on avait pas vu avant. Avec cela on ajoute une belle photo, une bande son chiadée, quelques moments marquants, et globalement une réalisation qui tient bien la route.

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