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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

The Artist

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J’ai vu le film avant les Golden Globes et la folie The Artist outre-Atlantique, même si depuis Cannes le film est aussi sur le devant de la scène chez nous. Globalement j’ai passé un bon moment et je ne me suis pas (trop) ennuyé, j’ai surtout beaucoup aimé les clins d’oeil et références à de vieux films muets, et j’ai vraiment accroché à Bérénice Béjo.

On ne peut pas dire que Michel Hazanavicius était reconnu comme le meilleur cinéaste de l’univers avec OSS 117 qui figurait déjà un sémillant Jean Dujardin, mais le film avait un certain charme. Là le réalisateur assure le fond comme la forme. Enfin, disons que j’ai aimé son noir et blanc, ainsi que le talent manifeste à créer un film muet aujourd’hui. Il dirige aussi fort bien les quelques comédiens qui sont assez doués dans leur genre. J’ai beaucoup aimé Jean Dujardin, mais je ne trouve pas sa prestation dingue, j’ai préféré Bérénice Béjo qui illumine le film du début à la fin, et dont l’énergie et les expressions m’ont enchanté. Je n’oublie pas non plus John Goodman et Penelope-Ann Miller qui sont des acteurs que j’aime beaucoup, et qui participent aussi à la bonne tenue du film. Evidemment il ne faut pas oublier le chien qui est sans doute, le meilleur comédien EVER.

En revanche, le scénario est terriblement cousu de fil blanc et un peu longuet du coup sur la fin. C’est peut-être le lot des films muets d’être ultra-explicite, assez linéaire et à l’intrigue simpliste pour que l’absence de dialogue n’empêche pas la compréhension, mais je trouve tout de même que quelques efforts auraient donné un peu plus de piment et de saveur à cette histoire éculée. Cela participe aussi j’imagine à l’aspect désuet et en phase avec son temps cinématographique de ce film hors-norme (actuelle). En deux mots, Jean Dujardin est un Douglas Fairbanks dont la popularité s’évanouit avec l’arrivée du parlant, tandis qu’une petite comédienne qu’il a remarqué monte peu à peu les échelons d’Hollywood. On suit leur histoire et chassés-croisés sur fond de dépression, et d’amour évidemment.

Il faut vraiment saluer la forme avec un muet des plus expressifs et un magnifique noir et blanc, tandis que les références pullulent. On pensera aux maîtres expressionnistes comme Murnau ou Fritz Lang, mais aussi à un Buster Keaton ou un Chaplin pour les moments plus comiques. Le film ne mérite peut-être pas tant d’éloges, mais c’est un bon film. Rien de plus, mais c’est déjà bien !

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  • Je suis un peu comme toi, j’ai bien aimé le film mais au final je suis déçue parce que Hazanavicius n’a pas transcendé le genre. Au final j’ai l’impression que le film tel qu’il est aurait pu être fait du temps du muet, donc quel intérêt ?
    Personnellement je trouve évidemment que la ruée ver l’or, les temps modernes ou le dictateur sont 1000 fois au dessus de ce film sympathique mais qui n’apporte rien à la grande histoire du cinema.
    Quand aux oscars, le meilleur acteur (Fassbender dans shame) n’ayant pas été nominé je m’en fout un peu de qui gagnera !

  • Mouais… c’est un peu le cinoche qui s’mord la queue, un hommage au Hollywood d’avant le parlant. Comment les Ricains pourraient-ils pas apprécier ? Qu’est-ce que ça apporte… ou plutôt qu’est-ce que ça révèle de l’évolution ou de la non-évolution de l’art cinématographique ? Et tout ces éloges qui n’en finissent plus, ça frise l’hystérie, methinks. ;-)

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