MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Avatar, The Last Airbender

Avatar, the Last Airbender & The legend of Korra

J’avais découvert le premier dessin animé, Avatar, The Last Airbender ou Avatar, Le Dernier Maître de l’Air, en 2009 donc après la diffusion complète de la série sur Nickelodeon. Je ne me souviens plus qui me l’a conseillé au départ, mais c’était une excellente idée. J’étais assez sceptique car même si j’ai l’esprit plutôt ouvert, cela faisait des années que je ne m’étais pas ainsi émerveillé et passionné pour un dessin animé (le truc clairement pour les mômes).

Bien sûr j’ai été un enfant et un adolescent des Mystérieuses Cités d’Or, des Chevaliers du Zodiaque, de Jayce et les Conquérants de la Lumière, de Dragon Ball Z, de Cobra et de Ken le Survivant. J’ai gardé en souvenir tout cet imaginaire qui m’avait tant nourri et fait voyager. Encore aujourd’hui je revois (et rerevois) avec plaisir certaines séries cultes, et le gamin fantasque en moi est toujours aussi apte à s’identifier et à laisser vagabonder son imagination. La qualité formelle de ces oeuvres n’est pas toujours extraordinaire, mais y accrocher tient à beaucoup d’autres choses.

Nous sommes pour Avatar dans un monde très ancien ou carrément sur une autre planète, vu que les cartes montrées ne ressemblent à rien de connu (ou lors d’une très ancienne conformation des océans !). Les quatre couleurs des zones ainsi délimitées présentent les quatre nations qui cohabitent là.

Carte des 4 nations d'Avatar, The Last Airbender

Nous sommes dans une civilisation avancée mais pas non plus dans la très haute technologie, une sorte de moyen-âge amélioré. Les peuples ont la particularité de maîtriser certains éléments, et ces experts sont appelés des “Maîtres” ou des “bender” en anglais (du verbe “bend” qui veut dire “courber, fléchir”). Le terme est intraduisible mais tellement éloquent en anglais puisqu’il indique cette capacité à manipuler, plier, contrôler, maîtriser… Le bender s’apparente un peu à un maître en arts martiaux, et ils sont souvent des guerriers mais ce savoir peut être l’apanage des hommes comme des femmes. Donc les quatre nations sont celles de l’eau avec les North & South Water tribes, de l’air avec les Eastern & Western air nomads, du feu avec la Fire Nation et de la terre avec l’imposant Earth Kingdom. Tous ces peuples présentent différents types d’asiatiques, avec des lapons-eskimos pour les Tribus de l’Eau, des chinois pour la Nation du Feu, des tibétains pour les Temples de l’Air et plutôt caucasiens pour le Royaume de la Terre. Chacune de ces peuplades est représentée avec une symbolique, des couleurs et des attributs liés à l’élément contrôlé. Pour équilibrer ces quatre “pouvoirs”, il existe un être à chaque génération qui possède l’incroyable talent de maîtriser les quatre éléments, il s’agit de l’Avatar. Cela ressemble un peu à un Dalaï-Lama, et chaque Avatar est en contact (un peu comme une réincarnation) avec les précédents ayant eu cette fonction. On trouve des hommes comme des femmes, et à chaque fois les origines des Avatars se suivent selon un enchaînement d’éléments (air, eau, terre, feu etc.). L’Avatar est repéré dans sa région par certains signes distinctifs, et il est préparé à sa tâche pendant des années avec un entrainement très difficile. Il est le garant de l’équilibre des forces du monde.

Le générique (fait par un fan) suivant montre bien les différentes régions et leurs benders, le style du dessin-animé, son univers, son rythme, et sa direction artistique.

L’histoire de la première série (de trois saisons) correspond à une période sombre où l’Avatar, un maître de l’Air nommé Aang (âgé d’une dizaine d’année), a disparu depuis cent ans. La Nation du Feu en a profité pour conquérir une bonne partie du monde. Elle a notamment massacré presque tout le peuple de l’Air (les deux temples), et a empêché la pratique du bending chez des peuples qui le pratiquaient depuis des générations (notamment dans la Water Tribe du Pôle Sud). Quelques places fortes du Royaume de la Terre tiennent bon (l’impressionnante ville de Ba Sing Se) mais la Nation du Feu est en passe de dominer le monde entier. Tout commence dans cette Tribu de l’Eau du Pôle Sud où les deux enfants du chef (parti en guerre), Katara et Sokka, trouvent par hasard dans un iceberg un enfant pris dans la glace. Ils le libèrent et on comprend rapidement qu’il s’agit du fameux Avatar Aang qui était là depuis cent ans, avec son bison volant.

Une des originalités de l’univers d’Avatar est son bestiaire qui est aussi drôle qu’étonnant. Cela consiste à mélanger des espèces animales aussi bien physiquement que dans leurs dénominations. Le bison volant de Aang est un immense bison avec une grande queue de lamantin, de la même manière on va trouver un lémurien-fennec volant, un lion-tortue ou encore un chien-ours polaire. (Références et plus d’explications ici.) Graphiquement le dessin retrouve aussi une finesse qu’on avait perdu dans les productions actuelles. L’animation des personnages n’est pas des plus bluffantes, mais il y a un vrai effort dans les décors souvent très riches et détaillés. On peut saluer la créativité et l’imagination débordante des auteurs qui donnent à voir pléthore de symboles, vêtements, mobiliers et références culturelles donnant vie aux différentes civilisations. On retrouve encore une fois des inspirations chinoises et plus largement asiatiques mais l’incursion des éléments et d’autres inventions rendent le tout très original et captivant.

La première série consiste en un “road-trip” aérien grâce à Appa (le bison volant) qui transporte Aang, Katara et Sokka de découvertes en découvertes. Aang doit compléter sa formation et découvrir la maîtrise des autres éléments. Ils sont poursuivis par le Zuko qui est un prince déchu de la Nation du Feu, et son oncle le général Iroh. En effet, Zuko a été banni par son père et ne pourra recouvrer son rang que s’il retrouve l’Avatar. On est dans une progression assez classique et linéaire, avec une trame romanesque qui s’épaissit et devient de plus en plus intéressante à mesure que les failles des personnages s’exposent. On découvre pourquoi Aang avait disparu, et le détail de la haine de Zuko etc. La série dispose d’un scénario qui dose incroyablement bien une histoire solide et des passages débiles absolument irrésistibles. On sent qu’on a vraiment pris le meilleur d’une veine manga avec une pincée d’univers médiéval et celtique, des personnages fouillés et loin d’être parfaits(ils ont tous une jolie zone d’ombre et sont parfois carrément inquiétants), et donc on a aussi droit à des passages très drôles et bouffons (dignes des Kimengumi du Collège fou fou fou). On s’attache forcément énormément aux personnages, et à leur évolution tout au long de la série.

Je ne pensais pas que je pourrais autant accrocher à un dessin-animé, je veux dire autant que lorsque j’étais au collège et qu’extatiquement je m’identifiais aux chevaliers du Zodiaque, et je rêvais d’armures d’or. Eh bien là pareil !!! A 35 ans, me voilà à m’imaginer en train de maîtriser les éléments avec une candeur de minot. Hé hé hé. C’est un sentiment complètement grisant et qui a démontré pour moi les qualités assez singulières de ce programme. Du coup, j’ai tellement aimé cette série, que j’ai eu très peur quand j’ai vu qu’une seconde allait être lancée (en avril 2012).

Avatar, The Legend of Korra se passe une génération plus tard, alors que Katara est très âgée et que Aang a disparu. Ce dernier a laissé sa place à un nouveau jeune Avatar, une jeune fille d’une des tribu de l’Eau : Korra. Korra est aussi surdouée qu’espiègle et têtue comme une mule. L’ambiance de la série est très différente, et en cela ils ont pris un sacré risque. En effet, on se retrouve à Republic City qui symbolise la nouvelle concorde de toutes les nations. Mais les choses ont changé, la politique et les bureaucrates ont remplacé les combats de benders par des procédures légales, et une modernisation bien urbaine. Tandis que le fils d’Aang (un Airbender complètement coincé du cul, ultra drôle du coup) tente de canaliser l’énergie et la pusillanimité de Korra, le bending tent à se marginaliser, et le pouvoir n’est plus là où on le croit. On a regardé deux épisodes, et puis… bof. Comme souvent après avoir tant aimé une première série en fait.

On a repris vers la fin de la diffusion de la série, et là il y a eu un déclic. Et il se trouve que c’est aussi bon que Le Dernier Maître de l’Air. Résolument différent donc mais plus sombre, plus mature et subtil, et malgré tout on retrouve rapidement les traits d’humour qui font mouche tout de suite. Les personnages sont aussi radicalement distincts malgré les filiations de certains (on trouve en effet les enfants des protagonistes de la série précédentes, mais souvent avec des caractères opposés), et ils sont beaucoup plus malmenés qu’avant. A la fin de cette première saison, on était simplement conquis, mourant d’envie de découvrir la suite au plus vite.

Donc je ne sais pas si je dois insister mais c’est VRAIMENT GRAVE DE SUPER BIEN PUTAIN SA MERE !!!!!!

Avatar, The Last Airbender
Avatar, The Legend of Korra

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