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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry

Le Petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry

Bizarrement j’ai passé toute ma scolarité à une (des nombreuses) école élémentaire Saint Exupéry mais on ne m’avait jamais fait lire ce bouquin. Il fallait bien que j’y remédie un de ces jours, donc c’est une chose faite ! Bah je comprends l’engouement intact pour le livre parce que j’ai vraiment beaucoup aimé.

Le narrateur (qui est l’auteur sans doute) vient d’atterrir en catastrophe dans le désert, et il essaie de survivre tout en réparant son avion endommagé. Il fait la rencontre plus qu’étonnante avec le Petit Prince, c’est un garçon blond lunaire qui lui pose des questions, et surtout lui raconte d’où il vient et pourquoi. Ce récit prend la forme de plusieurs chapitres qui sont autant de mini contes philosophiques. Je ne vais pas vous en faire des caisses sur cette oeuvre, vu qu’elle est une des plus lues à travers le monde, et un classique universel et indémodable en France.

Deux choses m’ont frappé, d’abord c’est son niveau de langage. Ce français là est extraordinairement simple et beau. On a l’impression de lire une excellente littérature, avec un vocabulaire posé et précis et des tournures dignes d’un langage soutenu. Mais force est de constater que même écrit en 1943, le style est parfaitement digeste, complètement compréhensible, et accessible à tous les niveaux. A aucun moment je n’ai trouvé le style désuet ou vieilli, et même si des enfants peuvent le lire, des adultes pourront aussi se régaler de son écriture et surtout de sa musique. L’autre chose c’est la ressemblance avec, dans le passé, un Micromégas, un Candide ou un Ingénu de Voltaire, mais dans le futur, un Alchimiste. Ce dernier ayant été un peu trop porté aux nues, et a finalement contre son gré réduit le sens profond du conte philosophique à un aphorisme un peu neuneu. Du coup j’ai préféré prendre le Petit Prince pour un véritable conte, littéralement, et je n’en cherche pas trop les préceptes sous-jacents.

J’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé les dessins qui illustrent les pages, et j’adore qu’ils soient de l’auteur (je l’ignorais, ignoble béotien que je suis). Ils sont superbes et surtout en parfaite cohérence avec le style du texte. Je reste fasciné par le fait que ce truc a 70 ans et n’a vraiment pas pris une seule ride…

Le Petit Prince d'Antoine de Saint Exupéry

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  • Je l’adore aussi (mais ça fait du temps que je ne l’ai pas relu) – M. de Saint-Exupéry l’aurait commencé à New-York, dans son appartement de luxe dans Central Park South, et l’aurait terminé dans une propriété sur l’Île Longue (le manuscrit original se trouve toujours à New-York, à la bibliothèque Morgan.) Il a été publié à New-York en 1943 en français et en anglais.

  • Juste un petit détail : Saint Exupéry devrait s’écrire sans trait d’union. Toute sa vie, Saint Ex s’est battu pour que l’on orthographie correctement son nom, mais, depuis qu’il est mort, son éditeur aussi bien que le dictionnaire n’en ont cure. Même dans la prestigieuse collection de la Pléiade on trouve la faute. Pauvre Antoine !

  • Je l’offre à tous les gens que j’apprécie qui ne l’ont pas lu ou qui ne l’ont pas dans leur bibliothèque. De préférence dans une belle édition cartonnée, pour qu’ils aient tout à la fois le plaisir du texte, des dessins et de l’objet livre.

    Il y a toute une morale de base (qui réussit à être à peu près exempte d’influence judéo-chrétienne trop marquée, un exploit) et des leçons simples de vie. Un bijou.Vraiment.

    Marc-Aurèle ne l’aura pas renié (même si ses aphorismes à lui vont au delà d’une simple morale “de base”) :p

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