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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Au bout du conte

Au bout du conte

Aaah on les attendait depuis quelques années ces fameux Jaoui et Bacri dont je suis si féru. Certains de leurs films sont restés des repères pour moi, et je les aime autant en tant qu’auteurs qu’acteurs. Le film est pas mal et se laisse très facilement voir, on y retrouve d’ailleurs quelques gimmicks qui font du bien, mais il manque quelque chose pour que ça fonctionne complètement.

Ce qui est drôle c’est qu’ils ont l’air d’en avoir conscience, et que le côté bancal ou inachevé du film n’est que la marque supplémentaire de leurs ras-le-bol, leur lassitude et leur “vieillissement” au final. Il n’en reste pas moins que le film possède énormément de charmes et de petites choses qui font mouche. C’est juste qu’à la fin on se dit “tout ça pour ça”, une partie de ce qui faisait le piment et l’attrait des autres films n’est pas bien présent, ou alors à doses trop homéopathiques. Cela me fait un peu penser à un Woody Allen qui profite aussi de ses films pour largement nous faire partager ses opinions et son regard sur la société (et lui lui lui). On suit dans les films de Jaoui et Bacri aussi leurs propres espoirs et désillusions je crois.

Pourtant j’ai été enchanté par les premiers pas de cette comédie dont les clins d’oeil aux contes émaillent tout le récit. Concernant les comédiens, il y a Bacri dont on avait annoncé la mort il y a 40 ans (une voyante), et voilà qu’on lui rappelle incidemment l’imminence de cette date depuis longtemps oubliée. Agnès Jaoui est excellente en marraine-bonne-fée qui conseille au mieux sa nièce, mais doit se dépatouiller avec sa vie, et notamment sa fille traumatisée par le divorce de ses parents, et qui se réfugie assez aveuglement dans la religion. En revanche, Biolay en grand méchant loup séducteur et musicien est un assez lamentable comédien. J’ai vraiment du mal avec lui vu que je le trouve mauvais acteur, pas charismatique pour un rond, vraiment pas beau et donc peu crédible en tombeur au charme magnétique.

Rapidement les bons mots sont placés, mais manquent un peu de piquant, l’histoire avance mais patauge un peu, et une certaine lassitude se ressent autant chez les auteurs que pour les spectateurs. Dommage, mais c’est aussi sans doute un film de transition qui augure d’une nouvelle phase pour les deux comédiens. On verra ce que ça donne par la suite.

Au bout du conte

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  • Ah tiens, Biolay (pour une fois) ne m’a pas trop dérangé. En général, je suis entièrement d’accord avec ce que tu en dis, mais là, je l’ai trouvé presque sobre.
    Niveau acteur, le drame de ce film, c’est Agathe Bonitzer, rarement vu une actrice aussi mauvaise. Ça n’a pas réussi à gâcher mon plaisir, ceci dit !

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