MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

J’aime les narvals

Oui aujourd’hui, je l’avoue. Je le dis haut et fort : j’aime les narvals !

Or, une personne que j’aimais et que j’admirais, en qui j’avais toute confiance : Oli, pour ne pas le citer, est allé au Spitzberg pendant quelques jours. Quand il m’a demandé ce qu’il pouvait me ramener du grand nord, je lui ai dit que j’aimais les narvals, et que je voulais une photo d’un narval rien que pour moi !!!! Un chouette narval avec une chouette corne !

Eh bien, voilà la carte postale que ce félon m’a envoyée :

Carte postale d\'Oli du Spitzberg

Siiiiiiiii, je vous jure madame !! (Aaaaah non, ne jurez pas Marie-Thérèse !!!) Il m’a envoyé un vulgaire morse, et n’a même pas pu faire montre d’un peu plus d’amitié et de considération. En outre, il veut me faire croire qu’il n’a pas vu de narval au Spitzberg. Alors moi je dis : ça craint ce voyage !!!!

C’est marrant ce truc des narvals, mais ils me passionnent depuis que je suis tout môme (oui j’étais un gamin bizarre, et alors ? Huhuhu). En fait, c’est un truc avec les animaux mythiques tels les dragons ou griffons qui m’ont toujours fascinés, et le moment où j’ai réalisé que certaines bestioles bizarres, elles, étaient bien réelles. Il y a eu aussi la découverte des espèces rares ou éteintes dont on ne trouve que des fossiles (comme les dinosaures) ou bien celles dont on a une trace historique presque récente.

Mes parents m’avaient alors donné un plaisir qu’ils ne pouvaient même pas imaginer en m’offrant un livre, je devais avoir 8 ans, qui évoquait justement à la fois les animaux mythiques et d’autres bien réels. J’avais alors eu la confirmation que les dragons n’avaient jamais existé (ce qui m’a rendu très triste sur le moment) mais qu’on trouvait un curieux lézard géant, un « dragon » sur l’île de Komodo. Il y avait quelques informations passionnantes sur des espèces étranges mais assez connues comme l’ornithorynque, ce curieux animal qui est un mammifère mais pond des oeufs, drôle de syncrétisme entre canard, loutre et castor.

J’avais été aussi particulièrement intrigué par la disparition de bêtes bien stupéfiantes comme le Dodo de l’île Maurice (merveilleusement illustré dans une truculente nouvelle d’Asimov) ou bien l’Aepyornis, cette autruche géante de l’île de Madagascar qui mesurait 3 mètres de haut et pesait une demi-tonne !

Encore plus curieux, un animal que certains pensaient mythique, d’autres pensaient éteint, a été retrouvé il y a peu de temps. Il s’agissait du babiroussa, une sorte de porc sauvage au corps glabre et aux énormes défenses recourbées.

La licorne, je savais bien que ça n’était qu’un animal mythique, mais j’ignorais alors qu’il existait un animal bien réel qui possédait un attribut similaire. Le narval, un cétacé de 4 à 5 mètres de long, jusqu’à 1 tonne et demi et une défense en spirale, longue et droite comme une corne de licorne, qui peut atteindre 3 mètres de long. Le bouquin expliquait que le narval était un animal peu connu du fait de sa rareté, se son emplacement sur le globe (sous la banquise de l’Océan Arctique) et que beaucoup de gens ignoraient l’existence d’un tel animal ou le pensaient un simple mythe.

J’ai alors été pris d’un amour ineffable pour les narvals, les licornes de la mer, étranges animaux dont on ne sait finalement que peu de choses, et qui continuent à intriguer. Les premières cornes de narvals qui vinrent de Scandinavie au Moyen-Âge étaient vendues comme des cornes de licorne authentiques, ce qui a permis d’entretenir un mythe vivace jusque très tard.

A priori, seuls les mâles possèdent cette corne, mais certaines femelles en ont aussi. Les narvals n’ont que deux dents, et l’une des deux (la gauche) poussent énormément à partir de un an, jusqu’à percer la lèvre supérieure et donner une défense en ivoire torsadée et très innervée.

Pour plus d’infos (et des images) sur ces étonnants cétacés : ici c’est carrément pas mal (d’ailleurs ça mériterait presque d’être recopié pour compléter wikipédia, je le ferais si j’étais un mec bien).

Bon bah voilà, maintenant vous savez tout : j’aime les narvals.

PS: Non, on ne dit pas “un narval, des narvaux”. ;-)

Ecoutez-moi ça : c’est ti pas meugnon un narval qui dit bonjour ? Pfff, enflure d’Oli va !!! (:mrgreen:)

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  • Qu’il est doux le chant du narval ! Je ne l’avais jamais entendu… Que c’est tendre ! Je me souviens d’une corne de narval exposée au Musée de Cluny, dans la salle où l’on présentait les tapisseries de “La Dame à la licorne”. Il y a une trentaine d’années. Sous une belle vitrine à cadre de bois sombre et poussiéreux. Y est-elle encore ? Je ne sais.
    Il existe aussi le dauphin rose d’Amazonie. Il est vraiment rose, très long, avec un bec effilé. La nuit venue, quand le fleuve quitte son lit, il se faufile entre les troncs d’arbre.
    Et les crapauds buffles ! J’en ai connu un au Gabon, du temps que j’étais môme. Je sifflais. Il sortait de son trou. Nous nous regardions longtemps, longtemps… Il avait des yeux d’or.
    Et les crocodiles étendus décapités sur le ciment du marché de Port-Gentil. Leur chair était prisée. L’odeur puissante.
    Et les tortues voraces du Jardin des Plantes, la gueule ouverte au ras de l’eau du bassin…
    Merci, Matoo, pour le chant du narval.

  • Matoo> Dans ma bibliothèque, d’entre les monstres chevelus, les oiseaux au bec rose, j’ai déniché un poème de May Sarton (« The Lady and the Unicorn », inspiré des tapisseries du Musée de Cluny, in « Selected Poems », Norton, New-York, 1978). Le chant du narval valait bien un petit effort !

    THE LADY AND THE UNICORN

    I am the unicorn and bow my head
    You are the lady woven into history
    And here forever we are bound in mystery
    Our wine, Imagination, and our bread,
    And I the unicorn who bows his head.

    You are all interwoven in my history
    And you and I have been most strangely wed
    I am the unicorn and bow my head
    And lay my wildness down upon your knee
    You are the lady woven into history.

    And here forever we are sweetly wed
    With flowers and rabbits in the tapestry
    You are the lady woven into history
    Imagination is our bridal bed:
    We lie ghostly upon it, no word said.

    Among the flowers of the tapestry
    I am the unicorn and by your bed
    Come gently, gently to bow down my head,
    Lay at your side this love, this mystery,
    And call you lady of my tapestry.

    I am the unicorn and bow my head
    To one so sweetly lost, so strangely wed:

    You sit forever under a small formal tree
    Where I forever search your eyes to be

    Rewarded with this shining tragedy
    And know your beauty was not cast for me,

    Know we are woven all in mystery,
    The wound imagined where no one has bled,

    My wild love chastened to this history
    Where I before your eyes, bow down my head.

  • :croa: Mouais, demandez un animal avec une longue défense rigide à un pédé, et avec l’enthousiasme qui le caractérise, il vous ramènera un animal à deux défenses en vous disant qu’il pourra profiter de l’autre… Qu’espérer de plus d’un pédé que la photo d’un phoque!? :roll:

    Ironiquement,:rigole:
    Dragon.Jade ;-D

  • Droit de réponse:
    je tiens à préciser que les narvals sont très rares au Spitzberg, à tel point qu’il n’y avait pas une seule carte postale de cet animal-là disponible, que ça se trouve plutôt au Groënland, et que les morses, ben y’en a au Spitzberg mais j’en n’ai pas vu un seul, alors que j’aurais adoré, alors faut qu’il s’estime heureux déjà d’en voir 2 à Paris, dussent-ils être sur carte postale :mrgreen:

  • Pigeon voyageur> Liste où notre espèce humaine pourrait bien figurer… Mais alors, qui la dressera, cette liste ? Vertige métaphysique ! :petard:

  • Matoo… La photo est celle de deux morses :
    Un narval est un cétacé, comme tu l’as si bien dit,
    il est plus proche du dauphin et du béluga que du phoque qui est un mamiphère =)
    leurs équivalents terrestres étaient pour le morse, le tigre à dents de sabre,
    et pour le Narval , il s’agit de la chimèrique Licorne.

    Cher matoo, dois-je voir dans l’attrait pour cet annimal une innocente recherche de pureté virginal ou plutot une recherche d’un phallus d’ivoire très très contendant…

    Quel paradoxe ! =)

  • :croa::croa::croa:ah tu connaissais pas les nervals, ah oui tu devais pas regarder Cousteau lol quand tu étais petit…..
    non je plaisante cet animal est trop beau moi j’adore.

  • Dans le genre “J’aime les animaux louches”, je suis une grande fan des pingouin et manchot, bon jusque la rien d’exceptionnel. Mais je suis aussi une grande fan du DIPNEUSTE. C’est un poisson pourvue de poumon fonctionnel, donc il peut aussi bien respirer dans l’air que sur terre. J’ai eu la révélation du Dipneuste en terminale, depuis je fais des études de biologie. Longue vie au Dipneuste (qui d’ailleurs est encore vivant et qui est un animal qui date du dévonien).

  • Oh beh tiens, moi aussi j’ai eu une histoire d’amour avec un narval… Voici une jolie photo de mon narval, vu de derrière, mais à cette époque il ne m’encornait plus, donc la photo est d’un autre amateur. C’était fini entre nous, j’avais déjà quitté notre banquise pour d’autres cieux.

    http://www.hotellounge.com/~zematou/camp2005/pages/warmi_242.htm

    (Avec le décodeur, ça donne: mon ex, chef scout, avait “narval” pour totem. Détail amusant, son surnom, c’est Matou.)

  • Déterrage de très vieux post, mais j’ai pensé à toi en entendant à l’instant un enregistrement de narval sur arteradio.com
    Sur le site, il faut rechercher “les animaux musiciens”, c’est dans l’épisode “le chant des baleines”.
    (C’est tout en flash, donc pas de lien direct, sorry !)

    Et merci pour ton blog bien sympa ! ;-)

  • Les Narvals sont la preuves que les licornes existent, ils leur ont volé leur corne! (j’ai jamais cru à cette idée de dent qui pousse et qui perce la gencive!) Pour voir un Narval il faut sortir de la cour des arrivées de la gare d’Austerlitz traverser la rue et rentrer dans le muséum. Un superbe spécimen vous attend (et la décoration interieure du Muséum vaut le détour). Ensuite faut aller voir la grande galerie de l’évolution, si je me rappelle bien y a un narval au sous sol. Après un petit thé à la menthe au restaurant de la mosquée de Paris (juste en face de la grande galerie; un très bel endroit). Voila une belle Balade pour un dimanche!

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