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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Bryce Canyon National Park

Bryce Canyon, c’était une mes grandes envies canyonesques du voyage, et même si j’avais adoré le Grand Canyon de notre premier voyage à LA, j’avais hâte de me repaître de la beauté légendaire de celui-ci. Floflo nous avait conseillé de commencer par la fin de la « scenic drive », une route qui longe les différentes vues des canyons et permet d’en avoir différents panoramas, et il avait raison car plus on remonte la route, et plus on se décroche la mâchoire.

Mais bon Bryce Canyon c’est ça de loin (en bidouillant un horrible panorama avec autostich) :

Panorama global de Bryce Canyon

Il s’agit d’un énoooorme bassin sédimentaire qui fait partie du plateau du Colorado. Le plateau est composé de roches très friable à cet endroit, et l’érosion a composé cet étrange et fascinant décor géologique. D’après ce que j’ai lu, ce sont de vieilles couches de sédiments, de matériaux plutôt fragiles (calcaire notamment), l’eau réalisant des infiltrations, et par effet de gel/dégel, il se dégage peu à peu des murs de sédiment, puis des sortes de piliers appelés hoodoos (apparemment des mouvements sismiques verticaux aident aussi largement au processus). Voilà donc le type de roches usées et sculptées par la nature que l’on rencontre :

Bryce Canyon - Exemple "d'architecture géologique"

Un grand remerciement à l’oxyde ferrique pour son apport coloré assez indispensable ! Une fois que l’érosion a séparé les volumes (le plateau) en plans (des murs), on obtient après quelques années (des milliers ouai) des presque points vu d’en haut (ces aiguilles ou hoodoos). Un peu comme ça :

Bryce Canyon - Un exemple de hoodoo ou cheminée de fées

Mais on voit aussi des formes un peu plus singulières, telles que la nature veut bien les imaginer, comme cette arche :

Bryce Canyon - Une arche naturelle.

Un petit panorama pour tenter de saisir la grandeur de l’endroit, mais l’immensité est ce qui est le plus difficile à rendre en photo à mon avis.

Bryce Canyon - Panorama entre deux prolongements rocheux

Voilà ce que ça donne en un peu plus près, quand on observe ce magnifique ballet de pierres rouges, orangées et blanches. On se rend bien compte de la présence de l’ancien plateau dont la matière a été peu à peu arrachée, élimée et abrasée par les intempéries et les ères passées. Le spectacle est à couper le souffle…

Bryce Canyon - Détails de l'amphithéâtre

Et le plus épatant de tout cela est certainement cet amphithéâtre naturel, ces milliers de hoodoos et autres concrétions rocheuses qui forme vraiment un demi cercle, et ressemblent de loin à un bel orgue d’église.

Bryce Canyon - Vue panoramique de l'amphithéâtre

C’est vraiment impossible de prendre ces machins en photo, mais bon ça donne au moins une petite idée de la beauté de la chose.

Et le soir les couleurs se renforcent encore et rendent l’endroit plus solennel et majestueux. J’ai beaucoup aimé le silence de ces moments malgré de nombreux touristes, des familles et des enfants. Ce spectacle les laisse tous pantois et humble, admiratif et mutique (Alléluia !).

Bryce Canyon - Au coucher du soleil.

Nous avons aussi voulu profité de ce matin pour retourner faire un tour, et surtout tester une descente au fond de ces cheminées de fées (nom français des hoodoos). Vous voyez le petit grain noir qui descend ces sentiers pentus, c’est un homme !!

En descendant dans les profondeurs de Bryce Canyon

Le long de la descente, on peut voir plus facilement les hoodoos en formation, comme sur cette photo. On aperçoit ce bout de mur qui se fissure, et qu’on peut imaginer se séparer encore au prochain hiver rigoureux. Le gel fera éclater la pierre, la rendra plus poreuse encore, et un de ces quatre, un nouveau pilier sera séparé de son mur.

Bryce Canyon - Détails de la formation d'un hoodoo.

Voilà de tout en bas, ce que l’on voit ! C’est A. qui prend la photo dans ma photo là !

Bryce Canyon - Vue d'en bas !

Lorsqu’on descend au coeur même du canyon, on n’a qu’une envie c’est de progresser et de continuer à avancer dans les torrents à sec, à observer les écureuils, chiens de prairie ou rapaces. Mais nous n’avions pas le temps de vraiment nous organiser une longue balade ou une randonnée. Par contre, ce n’est que partie remise, car c’est un endroit magique qui donne envie de s’attarder.

Je ne vais pas encore insister sur l’aspect nickel de l’entretien des lieux ou du balisage des parcours, mais ça m’épate carrément à côté de ce qui existe en France ou ailleurs. Un vrai chapeau bas aux amerloques sur ce coup ! L’autre point extrêmement positif de ce cours passage à Bryce, c’est la gentillesse incroyable des gens ! Alors là, en comparaison de la soupe à la grimace de Zion qui nous faisait présager le pire pour l’Utah, se succèdent des gens charmants, accueillants, affables et sympathiques. On y croyait à peine, surtout quand le ranger à l’entrée (habituellement c’est un grognement de salut) nous a souhaité une bonne visite en un français châtié. Ne parlons pas des serveurs qui trouve « awesome » votre choix de cuisson de steack, et qui demande à trois fois si vous avez bien conscience de lui laisser un tip, car le service est compris et donc vraiment ce n’est pas obligatoire. Bref, nous repartons conquis de cette visite !!

Il nous fallait nous rendre en tout début d’après-midi sur Capitol Reef National Park, et donc nous avons tracé la route sur la Highway 12 qui est une magnifique occasion de continuer à se régaler les mirettes. En effet, cette voie traverse ce fameux (et immense) plateau du Colorado, et propose encore d’autres type d’érosion et de façonnage géologique.

Vue de la Highway 12

Nous sommes passés à côté du Monument national de Grand Staircase-Escalante (Escalante est le nom de la rivière qui dessine le coin). Et les vues de la route du parc entier faisaient drôlement envie. Mais notre route n’était pas terminée…

Vue de la Highway 12 et de l'Escalante en contre-bas

Le plus drôle c’est la succession de relief et de végétation, aussi bien en densité qu’en type. En effet, nous sommes montés sur des plateaux, des montagnes, avons parcouru des plaines et des coteaux, et les régions étaient à quelques miles d’écart semi-désertiques, à parfaitement tempérées et humides avec des troupeaux de vaches et des cultures, des résineux puis des bouleaux, des zones arides et rouges, puis des lacs dans le fond du paysage… Surprenant !

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