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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

L'ogre de l'espace (Gregory Benford)

J’avais envie d’un bon roman de SF bien roots et très scientifique. En fouillant un peu, j’ai trouvé ce livre et cela correspondait parfaitement à mes attentes. Je n’ai pas pour autant pris un pied extraordinaire, mais il a eu le mérite de me mettre un peu en orbite pour quelques temps.

Ce roman se déroule dans quelques années, mais pas si loin que cela dans le futur. Un jour un scientifique détecte une drôle de singularité dans la classique signature électromagnétique de l’espace. Benjamin réalise bientôt qu’il s’agit d’un signal « intelligent », et ce qu’on prend pour une sorte de trou noir en mouvement est une de ces singularités qu’on ne rencontre que dans les bons bouquins de SF, un artefact d’une civilisation disparu, un « ogre de l’espace » qui ravage tout sur son passage. Benjamin va participer à une gigantesque entreprise mondiale pour entrer en contact avec cette dangereuse et dévoreuse intelligence électromagnétique. C’est sa femme qui sera d’ailleurs la plus douée, elle est ancienne astronaute, pour comprendre et appréhender la chose. Elle vit aussi ses derniers moments car atteinte d’un cancer en phase terminale… Car la bestiole, un trou noir qui se déplace en fait et se nourrit des éléments qu’il annihile, va communiquer avec l’humanité et requièrent même qu’on lui envoie des données. Il veut qu’on lui cartographie les cerveaux de quelques millions de personne afin de conserver une trace de l’humanité, comme un naturaliste en balade dans la brousse.

Le bouquin m’a fait sourire car j’ai trouvé que Benford était doué pour deux choses : écrire à propos de sciences, et écrire sur une histoire d’amour. Or c’est marrant car cela semble deux talents plutôt en contraste, et sur les autres sujets j’ai trouvé qu’il péchait un peu. En effet, l’action n’est pas terrible, et même l’histoire a fini par me lasser. En revanche, ses explications astrophysiques ou même la manière dont il décrit le disque d’acrétion de la chose et les diverses interactions qu’ils ont avec elle sont brillantes. Outre cela, l’histoire d’amour entre les deux principaux protagonistes est super fouillée, délicate, émouvante et m’a profondément touché.

Après l’intrigue SF en elle-même m’a fait penser à « Contact » pour le mode de communication avec une intelligence extraterrestre, le décodage du signal, ainsi que les infos envoyées pour aider les hommes à communiquer, et aussi pour la facette émotionnelle et sentimentale mise en exergue. J’ai aussi pas mal pensé à « Rendez-vous avec Rama » pour cette bestiole qui passe par là un peu par hasard et qui finalement n’en a plutôt rien à taper des humains, ou alors c’est juste pour sa collection personnelle !

C’était une bonne surprise en fin de compte, et cela m’a donné envie de lire d’autres bouquins de cet écrivain, qui n’est pas dans mes habitudes de SF puisque je suis pas mal versé dans l’écriture des années 50 à 70. Mais finalement la Hard SF serait peut-être un domaine qui me plairait…

L'ogre de l'espace (Gregory Benford)

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