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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

In the Air

Avant-propos :
Le titre original est « Up in the Air ». Pour quelle raison se retrouve-t-on avec « In the Air » pour titre français ? Nan mais c’est de plus en plus nawak cette manière de localiser… Pfff.
Bref !

Retour au film :
J’avais noté quelques aspects négatifs et critiques à l’égard de « Juno », car même si c’était une chouette comédie, le côté pas du tout crédible des personnages m’avait plutôt décontenancé. Pour « In the Air », je suis carrément dithyrambique ! J’ai vraiment tout aimé, de l’intrigue aux comédiens, en passant par le rythme et la mise en scène. Et pourtant le réalisateur Jason Reitman a choisi deux thèmes bien singuliers… Le héros du film, George Clooney, est un professionnel des plans sociaux, un mec qui a pour seul talent celui de virer les gens, sans remord et sans vergogne. Il a pour seul passion et but dans la vie de profiter de ses déplacements professionnels pour accumuler des miles et obtenir l’ultime statut privilégié dans une compagnie aérienne (au bout de 10 millions de miles).

Connaissant moi-même des gens avec un but similaire, l’identification était trop tentante pour que cette facette ne me plaise énormément !! J’ai donc beaucoup ri en retrouvant dans ce personnage une kyrielle d’amis ou de connaissances dans des professions tout aussi philanthropiques et trouvant un plaisir non dissimulé dans les vols aériens.

Le film se nourrit déjà fortement de ces deux dimensions, et à cela s’ajoute deux intrigues. L’une sur le volet professionnel avec une jeunette (Anna Kendrick) qui arrive dans la boite de George Clooney pour révolutionner l’industrie du licenciement. En effet, voilà qu’elle met en place un ingénieux processus incluant webcam et système de vidéoconférence pour virer à distance et réduire les coûts de déplacement. Evidemment cela n’est pas pour réjouir notre héros qui ne vit que pour ses transferts, séjours en hôtels et incrustes dans les séminaires. L’autre volet est une rencontre amoureuse qui change les perspectives de Clooney. En effet, il rencontre son alter-ego sous forme d’une superbe femme (Vera Farmiga, le genre de nana, la pauvre, qui a 36 ans, mais a l’air d’en avoir 45 bien conservée) qui voyage comme lui, et les deux arrangent rapidement leurs agendas pour passer des nuits torrides entre deux hubs internationaux.

Les décollages et atterrissages rythment visuellement et temporellement le film qui ne manque justement pas d’énergie et des diverses cocasseries que le réalisateur a l’habitude d’habilement mettre en place. On a ainsi droit à un mariage très haut en couleur où Clooney embarque sa compagne d’aéroports, et une prise de conscience bien attendue de la jeunette qui refuse cette vie de croquemort social corporate. Le comédien et les comédiennes en titre sont absolument parfaits, et ils m’ont embarqué avec grand plaisir dans cette comédie douce-amère aux accents jubilatoires bien grinçants.

On retrouve ainsi toutes les qualités de Juno, à la fois dans la mise en scène, le rythme, l’écriture et un talent indéniable dans la comédie à la sauce indé purement américaine. Ajoutez à cela un joli retournement de situation final, et une sorte de sad-end en contre-pied. Mais de la part de Jason Reitman, on n’en attend pas moins…

L’avis des copines : Ju(…), Fliptom.

In the Air

Juno

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  • Je n’avais pas la moindre intention d’aller voir ce film, sur le mode, Clooney n’a pas besoin de moi allons plutôt sur le peu de temps disponible (1) voir vite un petit film qui bientôt ne passera plus ; hé bien voilà que tu me donnes envie.

    (1) on ne rigole pas !

  • « réduire les coups de déplacement »
    Tu veux dire que George ne pourra plus s’envoyer en l’air aussi souvent ?
    A moins qu’il ne s’agisse de réduire la voilure du budget « transports aériens »
    ;-)
    :boulet: :boulet: :boulet:

  • Tu me donnes envie de le voir.
    J’ai exactement le même avis, et les mêmes réserves que toi sur Juno. Un film qui se veut réaliste mais qui est moins crédible qu’une pièce de théâtre de lycéens, alors qu’il avait beaucoup de potentiel.

  • Eh oui, moi aussi je suis accro à mes miles et à ma carte Flying Blue qui va avec et que j’appelle “mon égo en plastique”. Et moi aussi je vois d’un sale oeil les vidéoconférences se substituer de plus en plus à nos chers déplacements.
    Et le pire, c’est que je déteste les 4×4 et que je vote Vert.
    Vous pensez que je suis totalement incohérent ? Well, vous avez raison. Et je me pardonne ce penchant coupable pour le charme des aéroports, de mon égo en plastique, de tout ce rituel architoc qui vous fait croire le temps d’un voyage que vous êtes plus important que la ligne comptable à laquelle vous correspondez dans l’ordinateur de votre siège social.
    PNC à vos portes, armement des toboggans, vérification de la porte opposée !
    Bises à tous,
    Bruno.

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